Un lignotuber est un renflement riche en amidon qui se forme sur les racines ou les tiges souterraines de certaines plantes[1].

Lignotuber de Cussonia paniculata (Araliaceae).

On en trouve notamment chez certaines espèces australiennes d'eucalyptus (Myrtaceae), comme les jarrahs et les mallees, pour lesquelles les lignotubers sont une assurance de survie en cas d'incendie ou de prédation par les animaux. On connaît un seul conifère qui en produise, Sequoia sempervirens[2]. Des lignotubers se développent aussi à partir du cotylédon dans la plantule de certains chênes, notamment le chêne-liège, mais ils ne sont pas apparents chez les arbres adultes[3].

Recépage d'un lignotuber de Banksia spinulosa (Proteaceae) après un incendie.

Ils sont capables d'émettre des rejets à partir de bourgeons naissant à la surface du lignotuber, phénomène connu sous le nom de recépage.

Les lignotubers font partie des systèmes de défense active des plantes contre les attaques. Les cellules corticales des racines pénétrées par les filaments (hyphae) des champignons peuvent former des lignotubers.

Références modifier

  1. (en) Paula S., Naulin P.I., Arce C., Galaz C. et Pausas J.G., « Lignotubers in Mediterranean basin plants », Plant Ecology, vol. 217, no 6,‎ , p. 661–676 (DOI 10.1007/s11258-015-0538-9, CiteSeerx 10.1.1.707.1505)
  2. « Lignotuber - Wiktionnaire, le dictionnaire libre », sur wiktionary.org (consulté le ).
  3. (en) M. L. Molinas et D. Verdaguer, « Lignotuber Ontogeny in the Cork-Oak (Quercus suber; Fagaceae). I. Late Embryo », American Journal of Botany, vol. 80, no 2,‎ , p. 172–181 (DOI 10.2307/2445037, JSTOR 2445037)

Voir aussi modifier