Liao Lin-ni
Liao Lin-ni est une compositrice et musicologue taïwanaise née en 1977 à Taipei.
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Directeur de thèse |
Marc Battier (en) |
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Biographie
modifierLiao Lin-ni naît le à Taipei[1],[2].
Elle s'initie jeune à la musique, commençant le piano à l'âge de quatre ans, l'improvisation à huit ans et la composition à dix ans. Elle est scolarisée à l'école privée catholique Kuang-Jen, réputée pour sa classe spécialisée en musique classique occidentale[1].
En 1996, Liao Lin-ni poursuit ses études à la National Taiwan Normal University (en) et voyage à New York l'année suivante, puis à Tokyo en 1998, enfin à Paris en 1999, où elle découvre les compositeurs français au Centre de documentation de la musique contemporaine[1].
Après l'obtention de son diplôme d'enseignement de la musique, elle s'installe en France en 2001 et étudie à l'École normale de musique de Paris auprès de Yoshihisa Taïra[3]. Elle se perfectionne avec Allain Gaussin au Conservatoire de Sevran, en théorie et pratique (analyse, orchestration et composition) musicales, puis avec Philippe Leroux au conservatoire du Blanc-Mesnil, en classes de composition instrumentale et de musique électroacoustique entre 2006 et 2009[4].
En parallèle, Liao Lin-ni étudie à La Sorbonne, obtient un DEA en soutenant un mémoire consacré à Édith Lejet, dirigé par Danièle Pistone et publié en 2009 : La pensée musicale d'Édith Lejet. Elle poursuit jusqu'à l'obtention d'un doctorat, sous la direction de Marc Battier, avec une thèse publiée en 2015 : Héritage culturel et pensée moderne – les compositeurs taïwanais de musique contemporaine formés à l'étranger[4].
Esthétiquement, Liao Lin-ni considère « faire une musique qui réponde à notre corps et qui soit habitée de sens »[5], ajoutant : « Je pense que ma musique existe pour sa propre mission. Je ne cherche pas à me situer au sein du monde, mais assume la responsabilité de chaque instant, la conscience de chaque instant »[4].
Son écriture s'enrichit de rencontres avec des musiciens tels que le réalisateur en informatique musicale Alexis Baskind, l'accordéoniste Fanny Vicens, le pianiste Wilhem Latchoumia, la joueuse de erhu Ying-Chieh Wang ou la guitariste Christelle Séry[6].
Comme musicologue, Liao Lin-ni est chercheuse associée à l'IReMus[7]. Depuis 2008, elle est aussi programmatrice et responsable de divers projets artistiques, notamment Tout pour la musique contemporaine (TPMC), qu'elle a créé en 2010[7].
Œuvres
modifierParmi ses compositions[8], figurent notamment :
- p.53, pour guitare solo, dédié à Christelle Séry, 2008[5],[2] ;
- Imamusi pour alto, guitare, saxophone basse et piano, 2008[2] ;
- TTy, pour grand tam-tam, dédié à Tsuey-Ying Tai, 2011[5] ;
- Poussière dans le vent, d'après Emily Dickinson, pour flûte, violon, violoncelle et piano, créé par l'Arsenal Ensemble, 2013-2014[6],[2] ;
- Le train de la vie V – Alison, pour guitare électrique et électronique, 2014[2] ;
- Time of Trees I, pour gestes de deux pianistes, bol bronze et ombres, 2016[2] ;
- One Bird, one Tree, pour erhu, accordéon et piano, d'après Emily Dickinson, commande de Radio France, 2017[5],[9] ;
- Quatuor no 2, empreint de synesthésie lumière et inspiré par la vision d'un arbre d'automne dont les feuilles tombent[6].
Bibliographie
modifier- Geneviève Mathon, « Lin-Ni Liao », dans Compositrices : l'égalité en actes, Paris, Éditions MF/CDMC, , nouvelle éd., 472 p. (ISBN 978-2-37804-016-1, présentation en ligne), p. 435-439.
Références
modifier- Mathon 2019, p. 435.
- « LIAO Lin-Ni (1977) », sur Centre de documentation de la musique contemporaine, (consulté le )
- Mathon 2019, p. 435-436.
- Mathon 2019, p. 436.
- Mathon 2019, p. 437.
- Mathon 2019, p. 438.
- Mathon 2019, p. 439.
- « LIAO Lin-Ni », sur Présence compositrices (consulté le )
- Anne Montaron, « " One bird, one tree " pour erhu, accordéon et piano de Lin-Ni Liao (Diff. intégrale et portrait) », sur France Musique, (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :