Liste de personnalités liées à Besançon

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Cet article liste les personnalités qui sont nées, ont vécu ou ont fortement influencé la ville de Besançon. De nombreuses célébrités sont ainsi présentes, notamment beaucoup d'écrivains et penseurs, des religieux, des personnalités politiques et militaires ou des artistes, qui ont façonné la ville au cours de son histoire. Ainsi, des illustres noms sont intimement liés à la capitale comtoise, tels que Victor Hugo, Charles Nodier, Pierre-Joseph Proudhon, Hilaire de Chardonnet, Auguste et Louis Lumière, Abdoulaye Wade, Nicolas et Antoine Perrenot de Granvelle, saint Ferréol et saint Ferjeux, Claude Goudimel, Auguste Clésinger, ou encore Jean de Gribaldy. Les actes de naissances des personnes nées à Besançon avant 1912 sont en ligne sur le site Mémoire vive patrimoine numérisé de Besançon.

La ville de Besançon (La Boucle), de nuit.

Écrivains et penseurs

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  • Jean Mairet : poète dramatique, né à Besançon[3]. Il fait ses études au collège des Grassins[4] à Paris et écrit à l'âge de seize ans sa première pièce, Chryséide et Arimand. Puis, en 1634, il produit son chef-d’œuvre, Sophonisbe, où il introduit la règle des trois unités[5], dont il se fait le défenseur à la suite d’une lecture fautive de la Poétique d’Aristote[3]. En 1648, il est nommé représentant de sa Franche-Comté natale[6] et négocie plusieurs traités, parmi lesquels un « traité de neutralité entre la Franche-Comté et les territoires français de son voisinage », ratifié le 25 septembre 1651 par Louis XIV. Banni de Paris en 1653 par le cardinal Mazarin pour avoir « tenu des discours contraires au service du Roy »[7], il finit par se retirer à Besançon en 1668 où il meurt en 1686.
  • Marie-Marguerite Brun : lexicographe et poétesse née à Coligny, a tenu salon à Besançon après son mariage en 1730 avec le subdélégué de Besançon, et y est décédée en 1794.
  • Jean Baptiste Antoine Suard : homme de lettres, né à Besançon[8]. Suard partit à Paris à l'âge de vingt ans, et rédigea la Gazette de France à partir de 1762, avant d'être élu membre de l'Académie française[8] en 1772 au fauteuil de Charles Pinot Duclos. Il fut élu de nouveau en 1774 et, cette fois, Louis XV non seulement ratifia son élection mais le nomma censeur des pièces de théâtre, fonction qu'il occupa jusqu'en 1790, puis il est nommé secrétaire perpétuel à l'Institut en 1803[8]. Ses écrits, notamment dans ses Variétés littéraires (1768) et ses Mélanges de littérature (1803-1805), montrent une personnalité très dogmatique et conservatrice[8]. Il décède à Paris en 1817[8].
  • Charles Fourier : philosophe sociologue utopiste, né à Besançon[9],[10] au 2, rue Moncey. À partir de 1808, il pose les bases d'une réflexion sur une société communautaire à travers son ouvrage Théories des quatre mouvements et des destinées générales et dans Le nouveau monde industriel et sociétaire[9]. Fourier tente de composer une société harmonieuse quasi parfaite, notamment en classifiant en 810 catégories chaque type d'homme et de femme[9]. C'est ainsi qu'il crée les phalanstères composés des 1620 caractères classifiés, où chaque personne travaillerait selon ses affinités mais en réservant une place particulière à l'agriculture, aux arts et aux sciences[9]. Il tente de mettre en œuvre ce projet de son vivant auprès de mécènes fortunés, mais n'y parvient pas[9] ; quelques tentatives seront faites après sa mort, mais aucune n'approche le bonheur promis par le théoricien[9]. Charles Fourier décède le 10 octobre 1837 à Paris[9].
  • Charles Nodier : écrivain romantique et académicien, né à Besançon[11]. Il apprend dès son enfance la littérature ainsi que la langue latine, et illustre dans ses premiers écrits la fantaisie de son imagination (comme dans les Tristes ou Mélange tiré des tablettes d'un suicidé[11]). Il devient bibliothécaire et directeur de revue à Laibach (Slovénie), et s'initie à la littérature fantastique et à l'exotisme illyrien et publie des récits (notamment Jean Sbogar ou encore Trilby le Lutin d'Argail[11]). Puis, il devient bibliothécaire de l'Arsenal et reçoit l'école romantique[11]. Il publie alors ses contes fantastiques (la Neuvaine de la Chandeleur, Histoire du chien de Brisquet[11]...). Il meurt à Paris en 1844[11].
  • Victor Hugo : écrivain, poète, académicien et politicien, né à Besançon [12] au 140, Grande Rue. Il est l'auteur de très nombreux écrits notamment du genre romantique, et on lui attribue généralement le titre de plus grand homme de lettres français de tous les temps[12]. Il est l'auteur de romans parmi les plus célèbres, comme Notre-Dame de Paris, Les Misérables, et de recueils de poèmes comme Les Châtiments, ou Les Contemplations, il fut aussi un grand dramaturge et écrivit notamment Hernani, Le roi s'amuse ou Ruy Blas[12]. Il ne fera allusion que rarement à sa région natale, évoquant seulement Besançon dans le premier poème du recueil Les Feuilles d’automne intitulé « Ce siècle avait deux ans ». Il décède en 1885 à Paris[12] et il est transféré au Panthéon. À Besançon, deux statues de l'écrivain ont été érigées en sa mémoire sur la promenade Granvelle et sur l'esplanade des Droits de l'Homme, et une plaque commémorative a été apposée sur sa maison natale, place Victor-Hugo (cette place s'appelait jadis place Saint-Quentin mais elle fut renommée après sa mort) ; un lycée du quartier de Planoise porte son nom, ainsi qu'un collège et un cinéma dans le quartier de La Boucle. Le 13 septembre 2013, sa maison natale du 140, grande rue sera enfin inaugurée.
  • Benjamin Constant (1767-1830) : romancier et politicien ; s'est marié secrètement à Besançon avec Charlotte du Tertre le 5 juin 1808.
  • Bernard Friot : écrivain notamment pour la jeunesse, né à Saint-Piat (Eure-et-Loir, Région Centre) en 1951[13] et installé à Besançon depuis plusieurs années. Agrégé de Lettres, il a d'abord enseigné en collège, lycée et École normale, puis a été responsable du Bureau du livre de jeunesse à Francfort (Allemagne), pendant quatre ans[13]. Après avoir travaillé dans plusieurs villes de France, il s'installe dans la capitale comtoise et y écrit de nombreux ouvrages pour la jeunesse et traduit également des livres en langue allemande[13].
  • Pierre-Joseph Proudhon : économiste, sociologue, anarchiste, socialiste et franc-maçon, né à Besançon au 22, rue du Petit Battant. Une statue le représentant est visible rue Sarrail.
  • Jeanne-Marie Poinsard, dite Jenny d'Héricourt (1809-1875) : écrivaine féministe révolutionnaire, est née à Besançon.
  • Sidonie Gabrielle Colette (1873-1954) : écrivaine . Elle passa ses étés de 1902 à 1907 dans sa propriété des Monts-Boucons qu'elle a décrite dans La Retraite sentimentale.
  • Armand Barthet : écrivain né à Besançon en 1820.
  • Francis Wey (1812-1882) : écrivain né à Besançon.
  • Édouard Tournier (né le à Besançon et mort le à Paris), philologue et professeur de lettres classiques.
  • Auguste Castan : bibliothécaire, archéologue et historien. Né et mort à Besançon.
  • Tristan Bernard : écrivain, romancier, dramaturge et avocat, né à Besançon.
    • À propos de sa naissance dans la même ville que Victor Hugo : « Nous sommes nés tous les deux à Besançon, tous les deux dans la Grand-Rue, lui au 138, moi, plus modestement, au 23 ».
  • Noël Copin : journaliste. Né à Besançon en 1929. Mort le 4 mars 2007.
  • Guy Boley : écrivain né à Besançon en 1952 dont l'œuvre biographique et autobiographique est ancrée sur le monde ouvrier et prolétaire de la ville bisontine.
  • Paul Kawczak : écrivain né à Besançon en 1986 et établi au Québec.
  • Yves Ravey : écrivain né à Besançon en 1953.
  • Jacqueline Risset : professeur de littérature française à Rome, spécialiste de Dante et auteur d'une traduction de La Divine Comédie présentée par son éditeur comme étant une traduction de référence. Née à Besançon en 1936.
  • Just Muiron : fonctionnaire et journaliste français né en 1787 à Besançon, où il est mort le 3 juin 1881. Il est le premier disciple en date de Charles Fourier.
  • Louis Pergaud : écrivain né en 1882 à Belmont. Il a fait ses études secondaires et supérieures (École normale primaire) à Besançon. Prix Goncourt en 1910.
  • Pierre Choderlos de Laclos : militaire et romancier né en 1741 à Amiens. Il a rédigé, en partie à Besançon, Les Liaisons dangereuses.
  • Henri Beyle dit Stendhal : écrivain né en 1783 à Grenoble. Son roman Le Rouge et le Noir se passe à Besançon.
  • Louis Duplain, poète-horloger.

Personnalités politiques, syndicalistes

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Inventeurs, scientifiques et industriels

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Personnalités politiques et militaires

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Personnalités religieuses

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Artistes

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Musique

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Peinture et sculpture

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Théâtre, cinéma

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Sportifs

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Cyclisme

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Sports de combat

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  • Khedafi Djelkhir : boxeur, vice-champion d'Europe 2004, Médaille d’argent aux Jeux olympiques de 2008 à Pékin (Chine) . Né à Besançon en 1983.
  • Jean Josselin : boxeur catégorie poids welter, champion d'Europe. Né à Besançon en 1940.
  • Morrade Hakkar : boxeur, champion d'Europe 2005. Né à Besançon en 1972, il a grandi dans le quartier de Montrapon.
  • Mamadou Thiam : boxeur, champion d'Europe de 1997 à 2001. Né au Sénégal en 1972, il s'installe à Besançon à l'âge de onze ans avec sa famille dans le quartier des Clairs-Soleils où il grandira et fera ses premières armes sur les rings.
  • Ghani Yalouz : lutteur gréco-romain né en 1968. Médaillé d'argent aux Jeux olympiques d'Atlanta en 1996, vice-champion du monde en 1989 et 1994, champion d'Europe en 1992 et 1995, 8 fois champion de France.
  • Cindy Silvestre, née à Besançon. Huit fois (en 2020), championne du monde de muay-thaï et kick-boxing.
  • Margaux Pinot : judokate ; vice-championne d'Europe 2017, championne d'Europe en 2019 et 2020, troisième au championnat du monde 2019. Née à Besançon en 1994.

Les Justes parmi les nations à Besançon :

  • Georges Allenbach,
  • Juliette Allenbach,
  • Maurice Baigue,
  • Gabrielle Houdaille,
  • Raoul Houdaille,
  • Jeanine Houdaille Cheremetieff,
  • Eugène Wurth,
  • Marie Wurth,
  • Lucienne Wurth Saulnier.

Notes et références

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  1. (de) Jean-Jacques Boissard sur le site officiel de la Bibliothèque nationale allemande (consulté le 18 décembre 2010).
  2. a et b (en) Jean-Jacques Boissard sur Encyclopedia.jrank.org (consulté le 18 décembre 2010).
  3. a et b Jean Mairet sur le site du Larousse (consulté le 18 décembre 2010).
  4. Philip Tomlinson, Jean Mairet et ses protecteurs, Papers on French Seventeenth Century Literature, 1983, p. 375.
  5. Jean-Marie Pradier, La scène et la fabrique des corps: ethnoscénologie du spectacle vivant en Occident (Ve siècle av. J.-C.-XVIIIe siècle), Presses Univ de Bordeaux, 2000, p. 221.
  6. Giovanni Dotoli, Littérature et société en France au XVIIe siècle, Volume 2, Presses Paris Sorbonne, 1991, p. 187.
  7. Giovanni Dotoli, op. cit., p.188.
  8. a b c d et e Jean Baptiste Antoine Suard sur le site du Larousse (consulté le 18 décembre 2010).
  9. a b c d e f et g Charles Fourier sur Evene.fr (consulté le 18 décembre 2010).
  10. Charles Fourier sur le site du Larousse (consulté le 18 décembre 2010).
  11. a b c d e et f Charles Nodier sur le site du Larousse (consulté le 18 décembre 2010).
  12. a b c et d Victor Hugo sur le site du Larousse (consulté le 19 décembre 2010).
  13. a b et c Bernard Friot sur le Portail européen de la littérature jeunesse (consulté le 19 décembre 2010).
  14. « L'histoire des Juifs de Besançon sur Migrations-Besançon.fr (page 2) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le 10 mars 2010).
  15. (fr) Claude Fohlen, Histoire de Besançon, tome II, Cêtre, 1994 (ISBN 2901040276), p. 523.
  16. Valérie Leboucq, « Weil-Besançon: une partie de la famille se désengage », Les échos,‎ (lire en ligne)
  17. Liste des personnes déportées dans le département du Doubs « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) (consulté le ).