Lockheed L-10 Electra

avion Lockheed

Lockheed L-10 Electra
Lockheed Y1C-37 de la National Guard.
Lockheed Y1C-37 de la National Guard.

Rôle Transport civil et militaire
Constructeur Lockheed
Équipage 2 pilotes
Premier vol
Mise en service 1935
Production 149 exemplaires
Variantes XC-35
Dimensions
Image illustrative de l’article Lockheed L-10 Electra
Longueur 11,8 m
Envergure 16,8 m
Hauteur 3,1 m
Aire alaire 42,6 m2
Masse et capacité d'emport
À vide 2,930 t
Max. au décollage 4,760 t
Motorisation
Moteurs 2 Pratt & Whitney R-985 Wasp Junior (9 cylindres en étoile refroidis par air)
Puissance unitaire 340 kW
(450 ch)
Puissance totale 680 kW
(900 ch)
Performances
Vitesse maximale 325 km/h
Distance franchissable 1 150 km
Plafond 5 900 m
Vitesse ascensionnelle 5 m/s
Charge alaire 111,7 kg/m2
Puissance massique 142 W/kg

Le Lockheed L-10 Electra est un avion de transport de passagers développé dans les années 1930. Bien que moderne pour son époque, il n'a qu'un bref succès auprès des compagnies aériennes, sa capacité trop limitée (dix passagers) lui faisant préférer des avions plus grands comme le Douglas DC-3. Il a cependant une carrière remarquable comme avion de liaison pour militaires (Il est désigné C-36 ou C-37 selon les versions dans les forces américaines), comme avion privé, comme avion d'affaires, et pour des records. C'est à bord d'un de ces avions qu'Amelia Earhart disparait en 1937.

Conception et développement modifier

Certains appareils en bois de Lockheed, tel l’Orion, avaient été construits par Detroit Aircraft Corporation avec un fuselage en métal. Toutefois, l’Electra sera le premier avion de Lockheed construit entièrement en métal. Il doit sa conception bimoteur à Lloyd Stearman[1],[2] et Hall Hibbard. Le nom : Electra, est celui d’une étoile de la constellation des Pléiades. Le prototype exécuta son vol inaugural le avec Marshall Headle aux commandes[3].

Les essais en soufflerie de l’Electra se sont déroulés à l’Université du Michigan, pour la plupart sous la direction d’un étudiant, Clarence Johnson, qui suggéra d’apporter deux modifications à l’appareil : d’abord de passer à un empennage double pour la queue (ce qui deviendra un trait distinctif des avions Lockheed), et d’amincir les bossages d’aile. Ces deux recommandations furent suivies pour la fabrication de l’avion. Après avoir passé son diplôme d’ingénieur, Johnson fut embauché à plein temps par Lockheed, et deviendra le directeur du centre des prototypes de la société, baptisé familièrement les Skunk Works ; il dirigera la mise au point du Lockheed SR-71 Blackbird.

Clarence « Kelly » Johnson teste une maquette de l’Electra à simple empennage vertical dans la soufflerie de l’Université du Michigan.

Le Lockheed Electra fut l’un des premiers avions commerciaux équipé en standard de garde-boues ; jusqu’à l’Electra, seuls les appareils à train d’atterrissage fixe (non-rétractable) en avaient[4].

Histoire opérationnelle modifier

Ne transportant que dix passagers, le L-10 est vite jugé trop petit par les compagnies aériennes, qui préfèrent des avions plus grands comme le Douglas DC-3. En revanche, il est populaire pour les lignes d'importance moindre, comme avion privé, comme avion d'affaires, et comme appareil de liaison pour les militaires.

Variantes modifier

Une version dérivée du L-10, disposant d'une cabine pressurisée, est désignée XC-35.

Opérateurs modifier

Civils modifier

Militaires modifier

Avion Lockheed Electra F-ARPP de transport militaire français ayant amené le général Maxime Weygand à la base aérienne 144 Sétif (Aïn-Arnat) en Algérie française le 12 juin 1940. De dos, les officiers saluent le drapeau de la base.

Avions survivants modifier

Voir aussi modifier

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Sources modifier

Notes et références modifier

  1. « Lloyd Stearman », sur National Aviation Hall of Fame (consulté le )
  2. (en) Edward H Phillips, Stearman Aircraft: A Detailed History, Hinckley, England, Specialty PressPub & Wholesalers, , 215 p. (ISBN 978-1-580-07087-4), p. 26
  3. D'après Bill Gunston, Lockheed Aircraft: The History of Lockheed Martin (Aircraft Cutaways), Oxford (Royaume-Uni), Osprey, (ISBN 978-1-85532-775-7), p. 8.
  4. « Mud Guards on Plane Wheels Protect Landing Gear », Popular Mechanics Magazine,‎ , p. 523.

Liens externes modifier