Logis du Plessis (Marigné-Peuton)
Le Logis du Plessis est un château français situé à Marigné-Peuton, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire[1]. Il est situé à 800 mètres à l'Ouest du bourg[1].
Type | |
---|---|
Patrimonialité | ![]() ![]() |
Localisation |
---|
Coordonnées |
---|
Désignation
modifier- Medietaria de Plesseiz, 1238 (Chartrier de l'Abbaye de la Roë).
- Le Plessis, 1443 (Chartrier de Magnanne).
- Le Plessis de Marigné, 1556 (Archives de Saint-Julien de Château-Gontier).
- Le Plessis, château (Hubert Jaillot).
- Le Plessis, château, avenue (Carte de Cassini).
Histoire
modifierLa terre, qui semble primitivement avoir été peu importante, fieffée quand même et dans la mouvance de Marigné, finit par devenir le chef-lieu d'une châtellenie qui comprenait Marigné, Peuton et Laigné, et dont les aveux se rendaient à la couronne[1]. Le fermier, Michel Delépine, sa femme et sa fille, soupçonnés d'alimenter les Chouans, sont traduites devant la Commission militaire révolutionnaire du département de la Mayenne, septembre 1794[1].
La seigneurie de paroisse de Marigné, unie de tous temps à celle du Plessis, château et domaine qui semblent même n'avoir été constitués qu'à une époque relativement moderne, mouvait de Château-Gontier.
Le logis est inscrit au titre des monuments historiques par par arrêté du 3 octobre 1988 et la grange médiévale est classée par arrêté du 5 juillet 1993[2].
Description
modifierLe manoir, qui ne dut pas être considérable, a quelques vestiges du XVe siècle et une tour découronnée. Auprès se voit un vaste bâtiment à double pignon, long de 20 mètres, large de 7 mètres 20, haut de 15 mètres. Les murs, soutenus par dix contreforts, n'ont pas moins d'un mètre d'épaisseur[1]. Les six fenêtres à meneau, toutes du même côté, sont solidement garnies de grillages. La charpente, avec tirants et poinçons, affecte la forme ogivale[1].
L'édifice a dû, dès l'origine, comprendre au moins un étage supérieur auquel on accède toujours par une porte gothique et par un escalier extérieur[3],[1].
Seigneurs
modifierLes seigneurs furent les mêmes que ceux de Marigné[1].
- Auger de Marigné, arbitre entre le curé d'Azé et le prieur du Geneteil, 1125-1133, et Robert de Marigné, témoin à la Roë vers 1150, peuvent tirer leur nom de Marigné-Peuton.
- Lisois l'Ermite donne au Prieuré des Bonshommes de Ballots deux setiers de seigle sur la petite dîme du Plessis de Marigné, 1215.
- Après Lisois et Pierre L'Hermite, qui, outre la fondation de Saint-Blaise, donnent à la Roë, le premier, en 1228, une rente pour l'anniversaire de Macée, sa mère ; le second, en 1244, un jardin près de la vigne du prieuré
- Robin de Coesmes, vivant en 1244
- Hardouin VIII de Maillé gagea une rente au chapitre d'Angers sur le Plessis.
- Hardouin IX de Maillé assit rente au chapitre d'Angers sur les dîmes de Laigné et de Peuton, puis vendit la terre ou l'engagea pour le mariage de sa fille, vers 1487[4]
- Louis-Constantin de Rohan, héritier de Thérèse de Rohan, morte le .
- Au mois de juillet 1747, Claude-Mathieu Bouchard, seigneur du Coudray, et Gabrielle Quentin, sa femme, acquirent le Plessis-Marigné et Peuton, pour 51.000 ₶, du comte Philippe-Claude de Montboissier, mais M. Le Chapt, mari de Françoise-Sébastienne Hay des Nétumières, seigneur de Marigné, céda son droit de retrait féodal à Alexis-Gabriel de Lancrau, seigneur de Bréon, mari d'Henriette-Françoise Minault, qui devint propriétaire par sentence du . Françoise-Sébastienne-Élisabeth Hay des Nétumières, veuve de Henri-L.-Claude Le Chat de Vernée, reçoit, comme dame de Marigné, les ventes de la seigneurie de l'Aunay, 1761, et avait pour héritière en 1777 Guillaume-Guy Lesrat, seigneur des Briottières, veuf de Françoise-Julie Le Chat.
- Le Plessis fait jusqu'au début du XXe siècle partie du Domaine de Bréon.
Notes et références
modifier- Angot et Gaugain 1900-1910.
- ↑ Notice no PA00109556, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- ↑ L'Abbé Angot doute que ce soit un ancien temple protestant, car il ne voit pas que les Rohan de Marigné, malgré une anecdote qu'on lit dans la généalogie de Quatrebarbes, aient été jamais protestants, et pour lui, il faut voir plutôt dans ce bâtiment un magasin : celliers et greniers, destiné à recueillir les produits d'un vaste domaine. La Grange seigneuriale de Chéripeau, qui se trouvait, près de là à Chéripeau, dans les mêmes conditions, possède un édifice analogue.
- ↑ Maison de Maillé, Preuve 392.
Voir aussi
modifierSources et bibliographie
modifier- « Logis du Plessis (Marigné-Peuton) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à l'architecture :