Louis-Alexandre Romagnesi
Louis-Alexandre Romagnesi est un peintre, sculpteur et lithographe français né en 1776 et mort le à Neuilly-sur-Seine.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Cimetière de Montmartre (jusqu'en ), ossuaire du Père-Lachaise (d) (depuis le ) |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Fratrie |
Pierre-Narcisse Romagnesi (d) |
Maître |
---|
Il ne doit pas être confondu avec le compositeur Michel-Antoine Romagnesi.
Biographie
modifierLouis-Alexandre, appelé à tort « Michel-Joseph-Antoine », est le fils du militaire François-Michel Romagnesi (1745-1819), qui connaît, sous le Premier Empire, une carrière d'officier, en devenant secrétaire du surintendant de la maison de l'Empereur, et en participant à la campagne d'Austerlitz. Frère cadet du peintre Michel Romagnesi (1731-1812), François-Michel, qui se déclare marchand-pelletier, a par ailleurs trois autres fils, dont Pierre-Narcisse, né le à Orléans[1], dessinateur et lithographe, né d'un second mariage ; Johann Julius Heinsius a fait le portrait de cette seconde épouse[2],[3].
Louis-Alexandre Romagnesi entre à l'École des beaux-arts de Paris le en classe de peinture, puis devient l'élève de Pierre Cartellier. Il ne se tourne vers la sculpture que plus tard[4]. Il habite au 99, rue du Temple à Paris.
En 1802, il épouse sa cousine, Henriette Romagnesi, sœur du compositeur Antoine Romagnesi.
Il expose au Salon de Paris pour la première fois en 1808, une Statue pour la paix ; il réside alors au 8, rue du Pont-de-Lodi[5]. Il expose ensuite régulièrement au Salon jusqu'en 1831.
Les deux frères artistes Romagnesi, après la chute de l'Empire, seraient devenus des royalistes convaincus, Louis-Alexandre étant même qualifié de « statuaire des rois ». Ils sont très liés à l'Orléanais où réside leur père. Louis-Alexandre travaille en lien avec l'architecte François-Narcisse Pagot sur des projets de sculptures décoratives[6].
En 1832, il est victime du choléra; sa santé s'en ressent et explique sa disparition anticipée.
Vers 1838, on a trace d'une entreprise parisienne au nom de Louis-Alexandre, située 12 bis, rue de Paradis-Poissonnière, spécialisée dans la sculpture, la figure et l'ornement[7].
On lui devrait l'invention du « carton-pierre », un matériau servant à faire des ornements de moulures ou décors de plafonds, constitué d’un mélange de papier de soie bouillie, de colle de peau versée à chaud et de craie ayant, avant séchage, la consistance d’une pâte homogène, invention qu'il présente à l'Exposition des produits de l'industrie française en 1823 (médaille de bronze) et de 1827 (médaille d'argent)[8][réf. nécessaire].
Il meurt le à Paris, quartier des Ternes. Son acte de décès est établi à Neuilly le même jour[9], et il a été inhumé le 10 août 1852 au cimetière Montmartre, 2e division ; ses cendres ont été transférées à l'ossuaire du Père-Lachaise le 15 mars 1979[10].
Œuvre
modifierSculpture
modifier- La Paix, modèle en plâtre, Salon de 1808.
- L'Amour principe de la Vie, 1810[12].
- Minerve protégeant l'enfance du Roi de Rome, 1812[13], New York, Metropolitan Museum of Art.
- Buste de Louis XVIII, 1814[14].
- Buste du duc de Berry [ou du comte d'Artois], marbre, 1816, musée des beaux-arts de Bordeaux[15].
- Orphée chantant la guerre des dieux, statue, Salon de 1817, médaille d'or[16].
- Minerve protégeant la France, marbre, 1817, Toulouse, musée des Augustins[17].
- Fontenelle, buste en marbre, 1818, musée des beaux-arts de Rouen[18].
- Les Quatre Continents, quatre statues en carton-pierre pour le géorama des Capucines[19], 1826.
- Fontaine ornementale, place de la Trinité à Toulouse, 1826.
- Saint Paul et Saint Pierre, bustes en carton-pierre d'après Théophile Bra, 1842[20].
- Buste de Pothier, jurisconsulte d'Orléans[21].
- Buste de Fénelon[21].
Illustrations
modifierHenri Beraldi lui attribue des productions lithographiques, tout en citant son frère Narcisse, qu'il dit naître en 1796 et également auteur de « lithographies insignifiantes ». Il signale une publication entamée à partir de 1815, Les Aventures de Sapho, parue chez Didot et Godefroy Engelmann, qui serait la première illustrée par le procédé de gravure sur pierre[22].
- Cent feuilles d'études prises dans les quatre époques de la sculpture, 1831-1834.
- Établissement de sculpture en tous genres de M. Romagnesi, sculpteur, figuriste et ornemaniste, rue de Paradis-Poissonnière, lithographié par Vielle, vers 1838.
Notes et références
modifier- Pierre Narcisse Romagnesi a sa rue à Orléans.
- « Charles François Vergnaud-Romagnesi (1785-1870) », notice biographique du Pôle archéologie d'Orléans-Métropole.
- Archives de l'état-civil d'Orléans, Registre des naissances, 17 Brumaire An V, no 242.
- Selon Charles Gabet [dont la notice présente des erreurs], dans Dictionnaire des artistes de l’école française au XIXe siècle, Paris, 1834, pp. 608-609 — en ligne.
- Notice du Salon de 1808, Base salons du musée d'Orsay.
- Chaire à prêcher, Base Mistral.
- Recueil des dessins représentant les sculptures qui se trouvent dans l'établissement de L.A. Romagnesi, Bibliothèque numérique de l'INHA.
- Définition de « carton-pierre », wiktionary.org.[source insuffisante]
- Acte de décès à Neuilly-sur-Seine, n° 226, vue 58/108.
- Registre journalier du cimetière Montmartre, vue 19/31
- Notice no PM75001141, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice du Salon de 1810, base salons du musée d'Orsay.
- Notice du Salon de 1812, base salons du musée d'Orsay.
- Notice du Salon de 1814, base salons du musée d'Orsay.
- Notice no 000SC021238, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Notice du Salon de 1817, base salons du musée d'Orsay.
- Notice no 05620002544, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Commande publique de 1818, Base numérisée du CNAP.
- Bellier & Auvray, Dictionnaire général des artistes, Paris, Renouard, tome II, 1885, p. 412.
- Commande publique de 1842, Mairie de Lillemer, Base numérisée du CNAP.
- Charles-François Vergnaud-Romagnesi, op. cit..
- Henri Beraldi, Les graveurs du Dix-neuvième siècle, Paris, Conquet, tome XI, p. 233.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
- « Biographie de M. L.-A. [Louis-Alexandre] Romagnési, sculpteur à Paris, rédigée sur ses notes par M. C.-F.[Charles-François] Vergnaud[-Romagnési] », dans Mémoires de la Société des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, Orléans, Imprimerie de Pagnerre, tome X, 1852, 11 pages, En ligne sur Gallica.
- Annuaire des artistes français, 1re année - 1832, en ligne.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :