Louis Raphaël Bischoffsheim
Louis Raphaël Bischoffsheim, né à Mayence en [1] et mort à Paris le [2], est un banquier, consul et philanthrope, cofondateur de la Banque de crédit et de dépôt des Pays-Bas, de la Société générale et de la Banque de Paris et des Pays-Bas.
Consul | |
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- | |
Président Association philotechnique |
Naissance | |
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Décès | |
Activités |
Banquier, philanthrope |
Famille | |
Père |
Raphael Nathan Bischoffsheim (d) |
Fratrie | |
Enfants |
Raphaël Bischoffsheim Henri Louis Bischoffsheim (en) |
Membre de |
Alliance israélite universelle Cercle des chemins de fer (d) |
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Distinctions |
Biographie
modifierFils de Raphaël Nathan Bischoffsheim, chef de la communauté juive à Mayence, et d’Hélène Herz Moses Cassel, Louis Raphaël Bischoffsheim est l’aîné d’une fratrie de cinq enfants.
Son père décède du choléra quand il est âgé de 14 ans. En 1816, à seize ans, il interrompt ses études et part à Francfort-sur-le-Main en Allemagne effectuer un apprentissage commercial chez le banquier Hayum Salomon Goldschmidt. Fiancé à dix-sept ans à la fille de ce dernier, Amalia Goldschmidt, il l’épouse le .
Lui et sa famille nouent des alliances matrimoniales et commerciales dans le milieu des banquiers juifs rhénans.
En 1820, il fonde sa maison de banque à Amsterdam. L'année suivante, il accueille son frère Jonathan et lui crée une succursale à Anvers en 1827.
À la suite de l'indépendance de la Belgique, le , il est nommé consul de Belgique à Amsterdam jusqu'en 1848. Pendant cette période, il ouvre en 1840 des succursales de sa banque à Bruxelles et Londres, et fonde en 1846 l'entreprise Bishoffsheim, Goldschmidt & d'Avigdor en association avec le plus jeune de ses beaux-frères, Salomon Hayum Goldschmidt (1814-1898) et le comte Salomon Henri d'Avigdor (1815-1871).
Une fois son mandat de consul terminé en 1848, il part à Paris et y fonde la même année une autre succursale de sa banque. C'est à cette époque qu'il fait la connaissance d'Alphonse Pinard et d'Edouard Hentsch, tous deux à la tête du Comptoir d'escompte de Paris.
En , il crée avec Samuel Sarphati la Banque de crédit et de dépôt des Pays-Bas, qui absorbe les maisons Bischoffscheim d'Amsterdam et Anvers, et un peu plus tard l'agence de Bruxelles (1870).
A la même époque, il joue un rôle dans la fondation de la Société générale en 1864 aux côtés d'Alphonse Pinard, Edouard Hentsch et Paulin Talabot, et dans la création de la Banque de Paris et des Pays-Bas en .
Il meurt le dans l'hôtel Davillier, au 88, rue Neuve-des-Mathurins, et est enterré au cimetière de Montmartre.
Au cours de sa vie, Louis Raphaël Bischoffsheim est administrateur de plusieurs sociétés, notamment les Chemins de fer du Midi (1852), la Banque de l'Hindoustan, de la Chine et du Japon, le Crédit foncier colonial ou encore la Banque franco-égyptienne.
Philanthrope, il donne son nom à deux fondations[3], la première une bourse finançant des études scientifiques et médicales et la seconde gérant un ouvroir-école pour les jeunes filles pauvres, l'« École de travail », dite « École Bischoffsheim », créé en 1872 rue Castex, près de Bastille et transférée 13, boulevard Bourdon[4] en 1877. Il est élu membre du conseil supérieur de la Société du prince impérial, du Comité central de l'Alliance israélite et président de l'Association philotechnique. En 1866, il installe dans les sous-sols de l'hôtel de l'Athénée, 17 rue Scribe, une salle de théâtre pour des conférences et des concerts, sous la direction de Jules Pasdeloup.
Il a trois enfants avec Amalia Goldschmidt ; une fille, Régina, qui épouse Jules Beer, fils d'un conseiller commercial à la cour de Berlin et neveu du compositeur Meyerbeer, et deux fils, Raphaël (1823-1906), qui épouse une fille d'Émile d'Erlanger banquier à Paris, et Henry (en) (1828-1907) qui se marie à Clarissa Biedermann, fille du joaillier de la cour à Vienne.
Bibliographie
modifier- Ludwig Bamberger, Erinnerungen, Berlin, Reimer, 1899.
- Eric Bussiere, Paribas, Europe and the world, 1872-1992, Anvers, fonds Mercator, 1992 (ISBN 978-9061532842).
- Piet A. Geljon, « Bischoffsheim, Cahen het ontstaan van Paribas. Internationaal bankieren in de negentiende eeuw », Kwartaalschrift Economie,, vol. 7, septembre 2010, p. 393-424.
- Robert Hentsch, Banquiers à Genève et à Paris au XIXe siècle, édité par l'auteur, 1996.
- Nicolas Stoskopf, Les patrons du Second Empire. Banquiers et financiers parisiens , Paris, éditions Picard et Cénomane, 2002.
- Bernard van Marken et Piet A. Geljon, « La banque de crédit et de dépôt des Pays-Bas (Nederlandsche Credit en Deposito Bank) : aux origines de la Banque de Paris et des Pays-Bas, 1863-1872 », Histoire, économie et société, 2013/1, vol. 32 p. 19-43 [lire en ligne].
- Bastiaan Willink, « Raphaël Bischoffsheim (1823-1906). From boulevardier to generous philanthropist of science », 2014.
Décorations
modifierNotes et références
modifierArchives
modifier- Archives historiques de Paribas
- Archives israélites, t. XXXIV, , p. 730-731 KAHN (p. 42-48) ;
Références
modifier- « LEONORE », sur culture.gouv.fr (consulté le )
- « Louis Raphaël BISCHOFFSHEIM - Essai de généalogie, par Alain garric - Geneanet », sur gw.geneanet.org (consulté le )
- Édouard André, « Les fondations Bischoffsheim », In : Revue internationale de l'enseignement, 1904, No 47, pp. 150-154.
- L'Univers israélite : journal des principes conservateurs du judaïsme, 41e année, 1886, p. 183 (en ligne).
Liens externes
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