Louis d'Anjou-Mézières

seigneur médiéval

Louis d'Anjou-Mézières, bâtard du Maine, mort en 1489, est un seigneur, fils bâtard légitimé de Charles IV du Maine. Il est seigneur et baron de Mézières-en-Brenne, Sainte-Néomaye, Pré, Villaines-la-Juhel, Montmirail, Authon, La Bazoche-Gouet et Ferrière.

Louis d'Anjou-Mézières
Sceau de Louis d'Anjou-Mézières, bâtard du Maine. Légende : LOYS BASTART DU MAINE. Sigilla, collection Doüet d'Arcq 269.
Biographie
Décès
Activité
Père
Mère
Inconnue (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Anne de la Trémoille (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
René d'Anjou-Mézières
Renée d'Anjou (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Biographie

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Bâtard d'une maison princière

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Louis d'Anjou-Mézières, appelé le bâtard du Maine, est le fils naturel de Charles IV du Maine, comte du Maine et de Guise, appartenant à la Maison de Valois-Anjou[1]. Charles IV du Maine le légitime à Amboise en [2],[3],[4],[5].

Le , Louis reçoit de son père la seigneurie de Mézières-en-Brenne[2],[3],[4],[5],[6], don ratifié par son frère consanguin Charles V d'Anjou en 1473[2]. Le , ce même Charles V d'Anjou vend au bâtard du Maine les seigneuries de Montmirail, Authon et La Bazoche-Gouet[7],[3]. La même année, le roi Louis XI lui confie la garde du Mans et de Sablé[2].

Le , Louis d'Anjou-Mézières achète à Hardouin de Maillé la seigneurie de Ferrière en Touraine[7],[3]. Le , il achète la seigneurie de Neuvy-Pailloux à François de Chauvigny, seigneur de Châteauroux[8]. Il est également seigneur de Sainte-Néomaye, Pré et Villaines-la-Juhel[2],[3].

En 1480, le roi Louis XI nomme le bâtard du Maine tuteur de Louis II de La Trémoille, Jean de La Trémoille et Jacques de La Trémoille, frères mineurs de sa femme Anne de La Trémoille[9],[10]. En 1482, Louis d'Anjou-Mézières devient sénéchal et gouverneur du Maine, conseiller et chambellan du roi[2],[3].

Il possède un livre d'heures à ses armoiries, qu'on attribue au Maître de Jouvenel[11].

Mariage et descendance

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Louis d'Anjou-Mézières épouse le Anne de La Trémoille, fille de Louis Ier de La Trémoille[2],[3],[4],[12],[13]. Après la mort de son mari, elle se remarie avec Guillaume de Rochefort puis avec Jacques de Rochechouart seigneur du Bourdet[7],[4].

Louis d'Anjou-Mézières et Anne de La Trémoille ont quatre enfants :

  • Anne, née à Mézières-en-Brenne le , morte jeune[2],[14] ;
  • Renée, née à Mézières-en-Brenne le épouse le François de Pontville, vicomte de Rochechouart[2],[14],[15] ;
  • Louis, né à Mézières-en-Brenne le , mort jeune[2],[3] ;
  • René, né à Mézières-en-Brenne le et mort en Avignon en 1521, baron de Mézières, qui continue la famille[2],[14],[15].

Mort et sépulture

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Le bâtard du Maine établit son testament le [2],[5] et meurt la même année, avant le mois de mai. Il choisit l'église Sainte-Marie-Madeleine de Mézières-en-Brenne comme lieu de sépulture[2],[16], en attendant que la chapelle qu'il y fait construire soit achevée :

« Je ordonne ma sepulture en léglise de la Magdalaine de Mazière, pour ce que ma chappelle, que j'ay ordonnée estre faicte près ladicte eglise, n'est pas encore faicte, et après que madicte chappelle sera parfaicte, je vuelx que mon corps soit mis en madicte chappelle, en une voulte que j'ay ordonnée y estre faicte, et ma femme auprès de moy, si bon lui semble[17]. »

Chapelle d'Anjou (XVIe siècle) de l'église Sainte-Marie-Madeleine de Mézières-en-Brenne. Détail du vitrail de la fenêtre Est figurant à gauche Louis d'Anjou-Mézières et ses deux fils et à droite Saint Louis[18],[19].

Cette petite chapelle, située au nord de l'édifice principal de l'église Sainte-Marie-Madeleine de Mézières-en-Brenne, qui date du XIVe siècle, est achevée après la mort de Louis d'Anjou-Mézières. Elle comporte deux travées avec deux fenêtres[5].

Dans ce même testament, Louis d'Anjou-Mézières prévoit une rente perpétuelle pour l'église Sainte-Marie-Madeleine de Mézières-en-Brenne[8], dote sa fille survivante, Renée, et prévoit un legs pour sa fille naturelle, Françoise[16].

Le bâtard du Maine est représenté sur un vitrail d'une fenêtre de l'autre chapelle de cette église, la chapelle d'Anjou, érigée au XVIe siècle par son petit-fils Nicolas d'Anjou-Mézières[18],[19]. Selon l'hypothèse avancée par Eugène Hucher, Louis d'Anjou-Mézières est également représenté sur un vitrail de la cathédrale Saint-Julien du Mans, ce que Jean-Bernard de Vaivre conteste[20].

Armoiries

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D’azur semé de fleur de lys d’or au lion d‘argent posé en chef et à dextre, à une barre d’argent brochant sur le tout, à la bordure de gueules[21]. Ou : D’azur à trois fleurs de lys d’or à la bordure de gueules, brisée au canton dextre d'un lion d‘argent à la barre d’argent[2].

Références

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  1. Van Kerrebrouck 1990, p. 317.
  2. a b c d e f g h i j k l m et n Van Kerrebrouck 1990, p. 503.
  3. a b c d e f g et h de Belleval 1901, p. 106.
  4. a b c et d La Villegille 1860-1861, p. 181.
  5. a b c et d Perrot 1987, p. 192.
  6. Laugardière 1934-1935, p. 648.
  7. a b et c Van Kerrebrouck 1990, p. 504.
  8. a et b La Villegille 1860-1861, p. 184.
  9. Joël Blanchard, Philippe de Commynes, Paris, Fayard, , 584 p. (ISBN 9782213628530), p. 218-219.
  10. Joël Blanchard, « Commynes et la justice : les Mémoires, « autobiographie judiciaire » ? », dans Bruno Lemesle et Michel Nassiet (dir.), Valeurs et justice : Écarts et proximités entre société et monde judiciaire du Moyen Âge au XVIIIe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 198 p. (ISBN 978-2-7535-6810-5, DOI 10.4000/books.pur.123366, lire en ligne), p. 117–128.
  11. Philippe Contamine et Marie-Hélène Tesnière, « Jeanne de France, duchesse de Bourbon, et son livre d’heures », Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, vol. 92, no 1,‎ , p. 5–65 (DOI 10.3406/piot.2013.2122, lire en ligne, consulté le ).
  12. Perrot 1987, p. 200.
  13. Laurent Vissière, « Louis II de La Trémoille (1460-1525). Au service de François Ier », dans Cédric Michon (dir.), Les conseillers de François Ier, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 668 p. (ISBN 978-2-7535-6794-8, DOI 10.4000/books.pur.119922, lire en ligne), p. 131–143.
  14. a b et c de Belleval 1901, p. 107.
  15. a et b La Villegille 1860-1861, p. 186.
  16. a et b La Villegille 1860-1861, p. 182.
  17. La Villegille 1860-1861, p. 183.
  18. a et b Perrot 1987, p. 198.
  19. a et b Laugardière 1934-1935, p. 654.
  20. Jean-Bernard de Vaivre, « Datation des vitraux du bras nord du transept de la cathédrale Saint-Julien du Mans », Bulletin Monumental, vol. 151, no 3,‎ , p. 497–523 (DOI 10.3406/bulmo.1993.3389, lire en ligne, consulté le ).
  21. Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France : Catalogue général des armoiries des familles nobles de France, t. 1, Éditions héraldiques, , 395 p. (lire en ligne), p. 193.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • René de Belleval, Les bâtards de la maison de France, Paris, Henri Vivien, , 307 p. (lire en ligne), p. 106-109.
  • Maurice de Laugardière, « Les vitraux de Mézières-en-Brenne (Indre) », Bulletin archéologique du comité des travaux historiques et scientifiques,‎ 1934-1935, p. 647-658 (lire en ligne).
  • Françoise Perrot, « L'église Sainte-Marie-Madeleine de Mézière-en-Brenne », dans Congrès archéologique de France 142e session 1984 Bas-Berry, Paris, Société française d'archéologie, , 386 p. (lire en ligne), p. 192-200.
  • Patrick Van Kerrebrouck, Les Valois : Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, t. III, Villeneuve-d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck, , 735 p. (ISBN 2-9501509-2-6).
  • M. de La Villegille, « Testament de Louis, bâtard du Maine », Compte rendu des travaux de la société du Berry à Paris, vol. 8,‎ 1860-1861, p. 180-189 (lire en ligne).

Articles connexes

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