Louis de Poitiers (évêque de Metz)

évêque catholique
Louis de Poitiers
Fonctions
Évêque de Metz
Diocèse de Metz
-
Évêque de Langres
Diocèse de Langres
-
Pierre de Rochefort (d)
Évêque de Viviers
Diocèse de Viviers
-
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnusVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activités
Famille
Père
Mère
Hippolyte de Bourgogne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Aymar V de Poitiers
Anne de Poitiers (d) (sœur consanguine)
Amé de Poitiers (d) (frère consanguin)
Catherine de Poitiers (d) (sœur consanguine)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Louis de Poitiers, mort le en Diois, est un prélat du XIVe siècle, successivement évêque de Viviers, de Langres, puis prince-évêque de Metz, issu de la maison de Poitiers-Valentinois.

Biographie modifier

Origines modifier

Louis de Poitiers naît après , puisqu'il est absent du testament de son père établit à cette date[1],[2].

Il est le fils de Aymar IV de Poitiers[3], comte de Valentinois et de Diois[2], et de Hippolyte, dite Polie, de Bourgogne-Comté, dame de Saint-Vallier, fille d'Hugues de Chalon et Alix de Méranie, comtesse palatine de Bourgogne[2],[4] (Le Gallia Christiana indiquait Aymar III).

Son frère, Aymar V, succède à leur père[2].

Évêque de Viviers modifier

Il semble avoir été, selon le site Internet de généalogie Foundation for Medieval Genealogy (MedLands), diacre du Puy vers 1300, chanoine de Paris et de Lyon, puis à partir de 1302 prévôt.

Avant d'accéder au siège de Viviers, il est prévôt de Normandie en l'église de Chartres, selon une quittance de [3],[5].

Alors qu'il n'est que clerc, le Chapitre de Viviers l'élit, le , pour monter sur le trône épiscopal de Viviers[3],[6]. Il porte le nom de Louis Ier, Ludovicus I[4]. Son élection est acceptée par le pape Clément V, le [7],[3]. Ce dernier autorise l'archevêque de Vienne de lui conférer les ordres mineurs, ainsi que la consécration épiscopale[7],[3].

Son prédécesseur, Aldebert de Peyre (1297-1306), avait refusé de prêter serment d'allégeance au roi de France[8]. Le sénéchal de Beaucaire a alors lancé une expédition militaire et a pris Saint-Just-d'Ardèche. Des négociations ont alors commencé en 1303 et se sont terminées par un accord le , ratifié par le roi Philippe IV le Bel à Lyon le et par l'évêque le . Dans cet accord, le diocèse de Viviers bénéficie d'une exemption fiscale, l'évêque et le chapitre conservent le droit de justice, l'évêque peut continuer à battre monnaie et garde son diocèse en franc-alleu. L'empereur du Saint-Empire romain germanique, dont l'évêque était prince du Saint-Empire, ne proteste pas contre cette mainmise du roi de France sur le Vivarais[8].

Le , l'évêque de Viviers, Louis de Poitiers, se rend à Vincennes et se reconnaît vassal du roi de France Philippe IV pour ses domaines[8]. L'acte scèle l'intégration du Vivarais au royaume de France. La convention signée avec le roi porte son sceau dans lequel on voit l'évêque avec des fleurs de lis, symbole du roi de France, en arrière plan, et en bas se trouve un écu, chargé de six besants d...[8] (armes des Poitiers).

Évêque de Langres et de Metz modifier

Il est encore évêque de Viviers dans un acte du [3]. Le siège est considéré comme vacant l'année suivante[3]. Il est ensuite transféré sur le siège de Langres[3].

Dans un acte du , il reconnaît devoir 1000 livres à son père[9].

Des chanoines ayant refusé l’accès de leur église à son procureur qui venait en prendre possession, il en aurait fait enfoncer les portes. Le , il est condamné à une amende de 26 000 livres par le parlement[10].

Le , il est transféré à l'évêché de Metz où il fait son entrée solennelle le [10].

En , il reçoit, de même que son père, Aymar l'Ancien, et son frère, Aymar le jeune, une lettre du pape Jean XXII, indiquant partager leur peine à la suite de la mort du fils aîné d'Aymar le jeune[11],[12].

Il rencontre des difficultés et il est chassé par les habitants de Metz[13],[8].

Retrait et mort modifier

En raison de ses difficultés, il se retire à Puygiron, près de Montélimar, dans un château qu'il a fait édifier[13],[2].

Louis de Poitiers meurt le (Regeste dauphinois)[14],[3] (Roche donne l'année 1328). Le Regeste dauphinois indique qu'il meurt au monastère de Saou (Saone), en Diois[14],[3]. L'abbé Roche (1894)[13] et Chevalier (1897)[2] le font mourir dans son château de Puygiron.

Son neveu Adhémar de Monteil lui succède à la tête de l'évêché de Metz.

Notes et références modifier

  1. Chevalier 1897, p. 245.
  2. a b c d e et f Chevalier 1897, p. 293.
  3. a b c d e f g h i et j Régné 1921, p. 428.
  4. a et b (la) Jean-Barthélemy Hauréau, Gallia Christiana : Ubi de provincia Viennensi agitur, t. 16, Paris, Firmin Didot Frères et Fils, , 472 p. (lire en ligne), « Episcopi Vivarienses », col. 571-572.
  5. Regeste dauphinois, p. 837, Tome 3, Fascicules VI - IX Acte no 18867 (lire en ligne).
  6. « Le Diocèse de Viviers - Liste des Evêques du Diocèse (pp.18-20) » [PDF], sur ardeche.catholique.fr (consulté en ).
  7. a et b Regeste dauphinois, p. 852, Tome 3, Fascicules VI - IX Acte no 16959 (lire en ligne).
  8. a b c d et e Jean-Bernard de Vaivre, « Le changement d'armes des évêques de Viviers sous Philippe IV le Bel », Archivum heraldicum : internationales Bulletin, no 86,‎ (lire en ligne).
  9. Regeste dauphinois, p. 458, Tome 4, Fascicules X - XII Acte no 21040 (lire en ligne).
  10. a et b Adolphe Rochas, Biographie du Dauphiné contenant l’histoire des hommes nés dans cette province, p. 261, 1856.
  11. Chevalier 1897, p. 315.
  12. Regeste dauphinois, p. 610, Tome 4, Fascicules X - XII Actes no 22179-no 22181 (lire en ligne).
  13. a b et c Roche 1894, p. 284.
  14. a et b Regeste dauphinois, p. 785, Tome 4, Fascicules X - XII Acte no 23573 (lire en ligne).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Jules Chevalier (chanoine, professeur d'histoire au grand séminaire de Romans), Mémoires pour servir à l'histoire des comtés de Valentinois et de Diois. Tome Ier, vol. 1 : Les anciens comtes de Die et de Valence, les comtes de Valentinois de la maison de Poitiers, Paris, Picard, , 477 p. (lire en ligne).
  • Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, Impr. valentinoise, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Louis Fillet, « Louis de Poitiers, évêque de Viviers, réparateur des injustices de son père », Revue historique, archéologique, littéraire et pittoresque du Vivarais illustrée,‎ , pp. 161-170 (lire en ligne).
  • Jean Régné, Histoire du Vivarais (2): Le développement politique et administratif du pays, de 1039 à 1500, Marseille, (lire en ligne), p. 151, lire en ligne sur Gallica.
  • Auguste Roche, Armorial généalogique et bibliographique des évêques de Viviers. Vol.1, (lire en ligne), p. 172-284.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier