Lucrezia Meier-Schatz

politicienne suisse

Lucrezia Meier-Schatz
Illustration.
Portrait officiel, 2007.
Fonctions
Conseillère nationale
Législature 46e à 49e
Groupe politique Centre (C-CED)
Commission CER
CdG (2003-07)
Biographie
Nom de naissance Lucrezia Schatz
Date de naissance (72 ans)
Lieu de naissance Le Locle (NE)
Nationalité suisse
Parti politique PDC

Lucrezia Meier-Schatz, née le au Locle (originaire de Tartar), est une personnalité politique suisse du canton de Saint-Gall, membre du Parti démocrate chrétien (PDC).

Elle siège au Conseil national de fin 1999 à fin 2015.

Biographie modifier

Lucrezia Meier-Schatz naît Lucrezia Schatz le au Locle, dans le canton de Neuchâtel. Elle est originaire de Tartar, dans le canton des Grisons[1].

Elle vit dans le canton de Neuchâtel pendant les 25 premières années de sa vie[2]. Elle fait des études de sciences politiques aux universités de Neuchâtel et de Berkeley[3], jusqu'à obtenir un doctorat[4]. Avant son séjour aux États-Unis, elle travaille comme politologue pour le secrétariat général du PDC[5].

Elle est secrétaire générale de l'association faîtière des organisations familiales suisses, Pro Familia, de 1990 à 2015[6].

Elle est divorcée[5] de Christian J. Meier, professeur de droit à l'Université de Saint-Gall et avocat[4], et mère de deux enfants. Elle habite à Sankt Peterzell, dans le district saint-gallois de Toggenburg, depuis 1990[3].

Parcours politique modifier

Elle préside le PDC du canton de Saint-Gall d'août 1996 à août 2004[1],[7].

Elle est élue au Conseil national en octobre 1999 et réélue à trois reprises. Elle siège à la Commission de l'économie et des redevances (CER) et, de 2003 à 2007, à la Commission de gestion (CdG)[1], où elle préside la sous-commission chargée d'enquêter sur l'affaire Roschacher[7]. Accusée par l'UDC d'avoir orchestré des fuites dans cette enquête, elle est placée sous protection policière[8],[9]. Elle se retire quelques mois plus tard de la CdG après avoir reconnu des erreurs de communication, officiellement en raison d'une nouvelle règle de son parti l'empêchant de cumuler deux commissions d'envergure[10].

Pressentie en 2001 pour succéder à Adalbert Durrer (de) à la tête du PDC suisse, elle renonce à se porter candidate alors que le Sonntagsblick reparle des écarts conjugaux de son mari, ce qui donne lieu à des débats dans la presse sur le rôle joué par la presse de boulevard, la séparation entre le privé et le politique et la place des femmes en politique[11],[12],[13],[14],[15],[16],[17].

Candidate au gouvernement saint-gallois en 2008, elle doit se retirer au second tour après avoir été largement devancée au premier par le candidat de l'UDC Stefan Kölliker[7].

Positionnement politique modifier

Elle est proche de l'aile chrétienne sociale de son parti[14], défendant des positions sociales et centristes[7]. Elle se qualifie elle-même de « libérale et sociale »[5].

Elle est spécialisée dans les questions familiales[18].

Notes et références modifier

  1. a b et c « Biographie de Lucrezia Meier-Schatz », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  2. Madeleine Schürch, « La "romanditude" a bon dos », 24 heures,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  3. a et b Bernard Wuthrich, « Les bleus du parlement: Lucrezia Meier-Schatz », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b Françoise Boulianne, « Le professeur, sa femme et la putain », L'Illustré,‎ , p. 26 et 27 (lire en ligne)
  5. a b et c Anne Fournier, « Lucrezia Meier-Schatz, à l'avant-poste de la citadelle PDC saint-galloise », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  6. Pro Familia Suisse, « 73e rapport d'activité 2015 » [PDF], sur www.profamilia.ch (consulté le ), p. 2 et 8
  7. a b c et d Anne Fournier, « Lucrezia Meier-Schatz doit sortir de la course », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  8. Isabelle Eichenberger, « Sous le signe du «Blochergate» », sur swissinfo.ch, (consulté le )
  9. Pierre-André Stauffer, « L'ennemie publique "numéro une" », L'Hebdo,‎ , p. 26 à 29 (lire en ligne)
  10. Denis Masmejan, « Lucrezia Meier-Schatz explique son retrait », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  11. Patricia Gnasso, « La femme piégée », Le Matin,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  12. « Retrait définitif de Lucrezia Meier-Schatz », Le Matin,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  13. Anne Dousse, « Piégée par un époux infidèle », Le Matin,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  14. a et b Stéphane Zindel, « PDC: victime de la presse de boulevard, Lucrezia Meier-Schatz jette l'éponge », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  15. Didier Pradervand, « Affaire Lucrezia Meier-Schatz: le «SonntagsBlick» plaide non coupable », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  16. Ariane Dayer, « Le sacrifice de Lucrèce », L'Hebdo,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  17. Catherine Bellini et Pierre-André Stauffer, « Lucrèce et la lâcheté démocrate-chrétienne », L'Hebdo,‎ , p. 20 à 23 (lire en ligne)
  18. Stéphanie Germanier, « Le courage de renoncer », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier