Luis Ángel González Macchi
Luis González Macchi, né le , est un avocat et homme d'État paraguayen, président de la République du au .
Luis González Macchi | |
Fonctions | |
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Président de la république du Paraguay | |
– (4 ans, 4 mois et 17 jours) |
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Élection | |
Vice-président | Julio César Franco |
Prédécesseur | Raúl Cubas Grau |
Successeur | Nicanor Duarte Frutos |
Biographie | |
Nom de naissance | Luis Ángel González Macchi |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Asuncion (Paraguay) |
Nationalité | Paraguayenne |
Parti politique | Parti colorado |
Conjoint | Susana Galli Romañach |
Profession | Avocat |
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Présidents de la république du Paraguay | |
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Biographie
modifierSon père est ministre de la Justice sous Stroessner. Il est lui-même un bureaucrate sous le régime[1].
Présidence de la République
modifierSon accession à la présidence de la République, non acquise par une élection au suffrage universel direct, résulte de l'application des règles constitutionnelles : le , alors que la Chambre des députés avait entrepris une enquête susceptible de conduire à la destitution de Raúl Cubas Grau, président de la République depuis le , et que le vice-président de la République, Luis María Argaña, était pressenti pour lui succéder, celui-ci est assassiné.
L'opinion publique soupçonnant l'implication directe du président Cubas dans l'assassinat du vice-président Argaña, la pression exercée sur Raúl Cubas est telle que celui-ci est contraint à la démission, moins de huit mois après son entrée en fonctions. En qualité de président du Sénat, González Macchi hérite de la présidence de la République
Il doit faire face à une procédure de destitution un an après son arrivée au pouvoir. Il est en effet accusé d'avoir détourné 16 millions de dollars et d'avoir acheté une BMW volée avec un chèque de 80 000 dollars tiré sur le compte de la présidence. Il parvient cependant à se maintenir au pouvoir à la faveur d'une "guerre de clans" à l'intérieur du Parti colorado. Très impopulaire, il tente d'apaiser le mécontentement en acceptant de suspendre le processus de privatisations[1].
Il déclare l'état d'urgence en . La répression de manifestations contre son gouvernement fait plusieurs morts et conduit à des centaines d'arrestations[1].
Accusé de blanchiment d’argent, Luis González Macchi est condamné en 2006 à huit ans de prison. Il s'agit du premier président de la République condamné dans l'histoire du pays.
Notes et références
modifier- « État d'urgence au Paraguay », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )