Luis Hernán Díaz

coureur cycliste colombien

Luis Hernán Díaz Villegas, né le à Buga (Valle del Cauca), et mort le à Cali, capitale du même département, est un coureur cycliste colombien.

Luis Hernán Díaz
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Informations
Nom dans la langue maternelle
Luis DíazVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Luis Hernán Díaz VillegasVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
La bala colombiana
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
CaliVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Équipes amateurs
1968
1969
1970
1971[1]-1973[2]
1974[3]-1975[4]
1976[5]-1977[6]
1978[7]
1979[8]-1980[9]
1983[10]
Ciudadanía del Valle
Canada Dry
Wrangler Caribú
Café Aguila Roja
Polímeros Colombianos
Castalia
Benotto
Caficentro de Tulúa
Leche La Gran Vía-Isla San Pedro de Aquitania
Principales victoires

Repères biographiques

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Né en septembre 1945 à Buga, Luis Hernán Díaz déménage à l'âge de cinq ans avec sa famille pour Tuluá, Valle del Cauca, où il forge sa vie sportive et familiale. Surnommé la bala colombiana (la balle colombienne), il montre des qualités de sprinter, assez peu communes en Colombie à cette époque. Ce qui lui permet de briller aussi bien sur piste que sur route. Díaz est sélectionné de nombreuses fois en équipe nationale, surtout pour des épreuves contre-la-montre.

Dans les vélodromes, il se distingue en poursuite individuelle, en remportant la médaille d'or aux Jeux bolivariens de 1970[11] et en récidivant quatre ans plus tard aux Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes de 1974[12]. Luis H. Díaz représente même son pays aux Jeux olympiques dans cette discipline. Il accède aux quarts de finale du tournoi des Jeux de Munich[13].
Il s'illustre également en poursuite par équipes. Notamment, en 1970, où aux Jeux bolivariens, il décroche l'or par équipes (devant une faible adversité)[14] après avoir remporté l'individuelle. En 1971, lors des Jeux panaméricains où le niveau est bien plus relevé, le Vallecaucano, associé au futur champion du monde de poursuite amateur Martín Emilio Rodríguez, remporte le titre (quatre ans plus tard, en l'absence de Rodríguez, passé professionnel en Europe, le quartet colombien n'obtiendra que la médaille d'argent aux Jeux panaméricains de Mexico)[15]. Ou bien encore, lorsqu'en 1974, lors des premiers championnats panaméricains, disputés à domicile, décevant en individuelle malgré une médaille d'argent, Luis Hernán s'adjuge l'or par équipes.

Sur la route, il fait partie de nombreuses sélections représentant son pays sur le 100 km contre-la-montre par équipes. Particulièrement, en 1970, où au Panama, pour les Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes[16], ou au Venezuela pour les Jeux bolivariens[17], il remporte la médaille d'or. Mais aussi en 1974, où que cela soit aux championnats panaméricains ou aux Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes[16], le quatuor colombien obtient la médaille d'argent.

Luis Hernán Díaz s'est également illustré sur la course en ligne de championnats. En 1974, il s'adjuge la médaille d'or dans son département d'origine lors des premiers championnats panaméricains et l'argent aux Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes[18]. Mais aussi au niveau national, où après avoir obtenu la médaille de bronze en 1968, il devient champion de Colombie sur route en 1973, à Bucaramanga[19].

Ses premiers résultats sur route datent de 1968, avec la médaille de bronze aux championnats de Colombie sur route décroché derrière le vainqueur Jairo Grijalba et son dauphin Miguel Samacá. Cette année-là, il débute dans son Tour national[20]. À sa deuxième participation, Luis H. Díaz remporte une étape[21]. L'année suivante, il récidive mais il s'octroie également son premier classement annexe, le classement des étapes volantes, désignant le meilleur sprinteur de la compétition[22]. En 1973, Díaz finit pour la première fois dans les dix premiers son Tour national[2]. Classement qu'il confirme en montant sur le podium du classement général lors de l'édition suivante[3],[n 1]. La Vuelta 1975 le voit remporter sa quatrième étape, la première en contre-la-montre[4]. Le Tour de Colombie 1976 est particulièrement prolifique puisque Luis Hernán Díaz remporte trois étapes et deux classements annexes, ceux de la régularité et des étapes volantes[23]. Il renoue avec la victoire dans son Tour national en 1979, en s'adjugeant la huitième étape, disputée en contre-la-montre[8]. Le Vallecaucano termine sa carrière cycliste en 1986, en prenant le départ de pas moins de dix-huit éditions du Tour de Colombie.

Sur le plan international, indépendamment de ses victoires d'étapes sur le Tour du Táchira, se détachent deux compétitions en Europe, le Tour de l'Avenir 1973 (es) et le Baby Giro 1974. En France, outre le prix du super-combatif que reçoit la sélection colombienne, il achève la compétition à la dixième place au classement général (deuxième Colombien derrière Abelardo Ríos, neuvième)[24], non sans avoir tenté une échappée à cinq kilomètres du but, dans la dernière étape, où il termine cinquième une fois repris[25]. Un an plus tard, en juin 1974, Luis Hernán Díaz remporte le second secteur de la cinquième étape du Baby Giro, disputée en contre-la-montre, à la surprise des observateurs, ne s'attendant pas un succès colombien[26]. Cependant ce résultat est remis en cause par un contrôle antidopage positif, effectué à l'issue de sa victoire et qui lui vaut son exclusion de la compétition[27],[n 2].

Une fois retiré de la compétition, Luis Hernán monte une boutique-atelier de cycles à Tuluá, dont il a vécu longtemps.

Díaz luttait contre un cancer depuis plusieurs années. En diverses occasions les médias se sont fait écho des requêtes de ses proches pour obtenir de la sécurité sociale colombienne (EPS) les soins adéquats, comme de la chimiothérapie. En septembre 2021, annonçant que son état se dégradait, Luis Hernán Díaz et son épouse médiatisaient encore une fois leur lutte contre l'EPS. S'alimentant grâce à une sonde, il réclamait une date pour une intervention chirurgicale, au niveau de l'estomac. Mardi 23 novembre, alors qu'il était hospitalisé à la Fondation Valle del Lili, l'ancien coureur est transféré à la clinique Rafael Uribe, en raison de l'état critique dans lequel il se trouvait. Il meurt le lendemain dans cette même ville de Cali[28],[29].

Palmarès sur route

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Palmarès sur piste

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Résultats sur les championnats

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Une participation.

Notes et références

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  1. À la suite de la disqualification du vainqueur de l'épreuve Álvaro Pachón.
  2. a et b Actuellement, selon le règlement de la fédération internationale, ce contrôle antidopage positif entraînerait le retrait du gain de l'étape mais aucune source ne le confirme.

Références

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  1. (es) « 21ª Vuelta a Colombia 1971 », sur www.geocities.ws (consulté le )
  2. a et b (es) « 23ª Vuelta a Colombia 1973 », sur members.fortunecity.es (version du sur Internet Archive)
  3. a et b (es) « 24ª Vuelta a Colombia 1974 », sur members.fortunecity.es (version du sur Internet Archive)
  4. a et b (es) « 25ª Vuelta a Colombia 1975 », sur members.fortunecity.es (version du sur Internet Archive)
  5. (es) « 26ª Vuelta a Colombia 1976 », sur members.fortunecity.es (version du sur Internet Archive)
  6. (es) « 27ª Vuelta a Colombia 1977 », sur members.fortunecity.es (version du sur Internet Archive)
  7. (es) « 28ª Vuelta a Colombia 1978 », sur www.geocities.ws (consulté le )
  8. a et b (es) « 29ª Vuelta a Colombia 1979 », sur members.fortunecity.es (version du sur Internet Archive)
  9. (es) « 30ª Vuelta a Colombia 1980 », sur members.fortunecity.es (version du sur Internet Archive)
  10. (es) « 33ª Vuelta a Colombia 1983 », sur www.geocities.ws (consulté le )
  11. (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Luis H. Díaz, campeón, p. 22 », sur news.google.com, (consulté le )
  12. « Les podiums de la poursuite individuelle aux Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes, cf p.233 » [PDF], sur www.mayaguez2010.com (version du sur Internet Archive)
  13. a et b « Le rapport officiel des JO 1972 (volume 3 - Les compétitions), cf p.217 » [PDF], sur digital.la84.org (consulté le )
  14. (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Fácil triunfo de Colombia en carrera de persecución, p. 21 », sur news.google.com, (consulté le )
  15. (en) « The Pan American Games : a statistical history 1951-1999, cf p. 75 4000 m Team Pursuit/Persecución por Equipos », sur books.google.fr (consulté le )
  16. a et b « Les podiums du 100 km contre-la-montre par équipes aux Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes, cf p.238 » [PDF], sur www.mayaguez2010.com (version du sur Internet Archive)
  17. (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article El ciclismo "barre" en los Juegos Bolivarianos, p. 21 », sur news.google.com, (consulté le )
  18. « Les podiums de la course en ligne aux Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes, cf p.237 » [PDF], sur www.mayaguez2010.com (version du sur Internet Archive)
  19. (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Luis H. Díaz, campeón, p. 1 C », sur news.google.com, (consulté le )
  20. (es) « Le Tour de Colombie 1968 », sur members.fortunecity.es (version du sur Internet Archive)
  21. (es) « Le Tour de Colombie 1969 », sur members.fortunecity.es (version du sur Internet Archive)
  22. a et b (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Luis H. Diaz, el más veloz, p. 19 », sur news.google.com, (consulté le )
  23. a et b (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Los campeones de la Vuelta, p. 3 D », sur news.google.com, (consulté le )
  24. (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Colombia, calidad por todas partes, p. 5 C », sur news.google.com, (consulté le )
  25. (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Colombia se lució en la Vuelta del Porvenir, p. 1 C », sur news.google.com, (consulté le )
  26. (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Triunfo de Luis H., p. 5 C », sur news.google.com, (consulté le )
  27. (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Se dopó Luis H. Díaz, p. 1 C (p. 45 du moteur de recherche) », sur news.google.com, (consulté le )
  28. (es) « Luto: falleció Luis H. Díaz, gloria del ciclismo colombiano », sur www.eltiempo.com, (consulté le )
  29. (es) « Murió Luis Hernán Díaz, gloria del ciclismo colombiano, a los 76 años », sur www.infobae.com, (consulté le )
  30. (es) Jairo Giraldo Jiménez, « Luis H.: una bala », El Tiempo, no 25107,‎ , p. 1 C (lire en ligne)
  31. (es) AFP, « Posiciones en ciclismo », El Tiempo, no 21611,‎ , p. 9 B (lire en ligne)
  32. (es) Héctor Urrego, « Fracaso ciclístico colombiano », El Tiempo, no 21964,‎ , p. 3 B (lire en ligne)
  33. (es) Héctor Urrego, « Descalabro colombiano en las 100 kilómetros », El Tiempo, no 21961,‎ , p. 1 C (lire en ligne)

Liens externes

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