Lycée Henri-Loritz

lycée général et technologique à Nancy
Lycée Henri-Loritz

Description de cette image, également commentée ci-après
Vue de face du bâtiment principal du lycée Loritz
Histoire et statut
Fondation
Type Établissement public local d'enseignement (EPLE)
Administration
Composante Grand Est
Académie Nancy-Metz
Proviseur Marie-Christine Kurasiak
Proviseur adjoint Thierry Decker et Romain Martin
Études
Population scolaire ~ 2600
Enseignants ~ 200
Niveaux délivrés Secondaire (Bac)
Supérieur (Bac+2/+3)
Formation Lycée général et technologique (S, STI2D et STD2A)
CPGE scientifiques
BTS (CPI, CPRP, CTSA, DP, ET, FD, GA, GT, SN IR, SN EC et TC)
Licence pro (PCND et SGI)
Langues anglais, allemand, espagnol, italien, arabe
Localisation
Ville Nancy
Pays Drapeau de la France France
Site web www4.ac-nancy-metz.fr/lyc-loritz
Coordonnées 48° 41′ 26″ nord, 6° 11′ 32″ est

Carte

Le lycée Henri-Loritz est un établissement public local d'enseignement situé à Nancy en Meurthe-et-Moselle faisant partie de l'académie de Nancy-Metz. Il regroupe un lycée général et technologique, des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques, des classes de BTS et de licence professionnelle, et accueille un centre de formation d'apprentis (CFA) et le Greta Lorraine Centre. L'établissement compte plus de 2 600 élèves et autour de 200 enseignants.

Le lycée est fondé par Henri Loritz le . Il devient successivement l'école professionnelle de l'Est en 1881, une école nationale professionnelle (ENP) en 1935 et un lycée technique d'État en 1959. Le lycée prend le nom de son fondateur en 1966.

Historique modifier

Buste d'Henri Loritz dans le lycée.

École pratique de commerce et d'industrie de Nancy modifier

Après la loi Guizot de 1833, instituant les Écoles primaires supérieures (EPS), une telle école est créée en 1835 à Nancy par la municipalité. L'École primaire supérieure de garçons de Nancy est maintenue par la Ville après la loi Falloux de 1850 qui ne reconnaît plus son statut.

Elle reste l'une des rares EPS de France jusqu'en 1880. Après la rue Callot et la place Carnot, elle s'installe dans la Grande-Rue dans l'actuel Musée lorrain.

Les enseignements pratiques de l'EPS sont regroupés pour former une EPCI (École pratique de commerce et d'industrie) par un décret du .

École professionnelle de l'Est modifier

Le , le nancéien Henri Loritz fonde le pensionnat Callot installé rue du Tapis-Vert[a].

En 1881, son successeur André Tabellion restructure l'école en une société par actions regroupant une grande partie de notables de la région sous le nom d'École professionnelle de l'Est[a].

Racheté par l'État en 1935, l'établissement devient une École nationale professionnelle (ENP) et fusionne avec l'École primaire supérieure (EPS) de Nancy fondée en 1835[1],[2].

École nationale professionnelle de Nancy modifier

La loi de finances de 1931[JO 1] transforme l'École pratique de commerce et d'industrie (EPCI) en École nationale professionnelle (ENP) de Nancy[3]. En 1934, l'EPS entre dans de nouveaux locaux, rue Cyfflé. Au fronton du bâtiment sur rue on peut lire encore « École nationale professionnelle - École primaire supérieure de garçons ». L'ENP ne peut pas s'ouvrir car il manque un internat. Il faut attendre la fermeture de l'École professionnelle de l'Est (ex École Loritz), rue des Jardiniers, pour y installer un internat. L'ENP ouvre en .

Lycée technique d'État modifier

Un décret de 1959[JO 2] transforme l'École nationale professionnelle (ENP) en un Lycée technique d'État (LTE).

Le décret du crée un Lycée d'État mixte, rue Cyfflé. Ce Lycée partira à Tomblaine pour devenir le lycée Varoquaux.

Le LTE issu de l'ENP est installé rue des Jardiniers et ne porte pas de nom. Le conseil de perfectionnement de ce lycée, par un vote unanime le , demande que le Lycée porte le nom de Henri Loritz[1]. Le conseil municipal de Nancy avalise ce choix en septembre.

Les bâtiments sont l'œuvre de l'architecte nancéien Émile André. Dans la cour se trouve une statue en bronze du fondateur Henri Loritz. Elle est l'œuvre d'Ernest Bussière et a été inaugurée le . Le mur droit du hall d'entrée comporte le nom de 203 des élèves et collaborateurs de l'École professionnelle de l'Est morts pendant la Première Guerre mondiale[a].

Depuis le , le lycée accueille une antenne du réseau GNSS permanent (RGP), un système de positionnement par satellites en temps réel de l'IGN[4].

Le , une fausse alerte signalant qu'un individu armé d'une kalachnikov avait ouvert le feu dans le lycée mobilise de nombreuses forces de police et provoque l'évacuation d'une partie des 2 000 élèves[5].

Localisation et accès modifier

Le lycée Henri-Loritz se trouve dans le quartier Charles III - Centre Ville de Nancy, à la limite du quartier Rives de Meurthe. Il est délimité au nord par la rue des Tiercelins, à l'est par la rue du Tapis-Vert et le boulevard Lobau, au sud par la rue Charles-III et à l'ouest par la rue des Jardiniers. L'entrée principale se situe au 29 rue des Jardiniers et une entrée annexe se trouve au 82-84 rue des Tiercelins[b].

Le lycée est accessible via les lignes du service de transport de l'agglomération nancéienne (Stan). Les arrêts Saint-Julien et Loritz situés à 500 mètres de l'établissement, sont desservis la ligne de bus à haut niveau de service no 3 et par les lignes d'autobus nos 5, 7, 9 et 13. Le lycée est également desservi par la ligne de transport léger guidé no 1 via l'arrêt Division de fer situé à 300 mètres[6].

Direction modifier

L'établissement est dirigé par un proviseur secondé par deux proviseurs adjoints[c].

Restauration, hébergement et CDI modifier

Le lycée possède un service de restauration scolaire[d].

Le lycée possède un internat destiné aux lycéens les plus éloignés et aux étudiants.

Le centre de documentation et d'information (CDI) compte de nombreux types de documents (revues, romans, mangas, bandes dessinées, documentaires et vidéos) ainsi qu'un espace informatique[e].

Associations modifier

Le lycée compte une Maison des lycéens (MDL) organisant des activités éducatives et culturelles. Il s'y trouve notamment un club manga, un club imaginales, un atelier théâtre et un atelier arts visuels[f].

L'association sportive propose des sports tels que le handball, le rugby, le futsal, le basket-ball, le tennis de table, le badminton, l'escalade, la musculation, le kayak, l'aviron ou d'autres sports de plein air[f].

Enseignement modifier

Le lycée Henri-Loritz regroupe dans un même établissement un lycée préparant à plusieurs baccalauréats généraux et technologiques, des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), et plusieurs sections délivrant des brevets de technicien supérieur (BTS) et une licence professionnelle. Il accueille également un centre de formation d'apprentis (CFA) préparant des brevets de technicien supérieur (BTS), une licence professionnelle, un diplôme de mention complémentaire (MC) et délivrant d'autres formations[g].

Lycée modifier

Le lycée compte une filière générale : la scientifique (S) avec les spécialités sciences de l'ingénieur (SI)[h] et sciences de la vie et de la Terre (SVT)[i] ; ainsi que deux filières technologiques : sciences et technologies du design et des arts appliqués (STD2A)[j] et sciences et technologies de l'industrie et du développement durable (STI2D) avec les spécialités énergie et environnement (EE)[k], innovation technologique et éco-conception (ITEC)[l] et système d'information et numérique (SIN)[m].

Il propose comme langues étrangères vivantes l'anglais, l'allemand, l'espagnol et l'italien.

Classement du lycée modifier

Selon L'Express en 2017, le lycée se classe 4e sur 26 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 436e sur 2 277 au niveau national[7]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au baccalauréat, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée, c'est-à-dire la capacité à faire progresser les élèves compte tenu de leur origine sociale, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet[8].

Taux de réussite au baccalauréat[7]
Année 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Taux 86 % 93 % 90 % 95 % 94 % 95 % 95 % 93 % 92 % 93 % 96 % 96 %

Classe préparatoires aux grandes écoles (CPGE) modifier

Le lycée compte une filière de classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) : la scientifique « Maths Sup / Maths Spé » avec les options PCSI / PSI et PTSI / PT[n].

Il propose comme langues étrangères vivantes l'anglais, l'allemand, l'espagnol et l'arabe[n].

Classements des CPGE modifier

Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles (L'Étudiant retient 11 écoles pour la filière PSI et 11 écoles pour la filière PT).

Classement 2018 L'Étudiant des classes prépas (concours 2017)
Filière Élèves admis dans
une grande école
Taux
d'admission
Taux moyen
sur 5 ans
Classement
national
Évolution
sur un an
PSI[9] 13 / 87 élèves 14,9 % 11,1 % 28e sur 118 en augmentation 11
PT[10] 9 / 40 élèves 22,5 % 30,0 % 25e sur 63 en diminution 5

BTS et Licence professionnelle modifier

Après le baccalauréat, le lycée propose dix brevets de technicien supérieur (BTS) et une licence professionnelle[g] :

Le lycée compte également une classe de mise à niveau en arts appliqués (Manaa) offrant aux bacheliers issus des séries générales une année de formation pour intégrer un Diplôme des métiers d'art (DMA) ou un BTS Design[z].

Centre de formation d'apprentis (CFA) modifier

Le centre de formation d'apprentis (CFA) interrégional des technologies Henri-Loritz forme par alternance des apprentis à trois brevets de technicien supérieur (BTS), une licence professionnelle, un diplôme de mention complémentaire (MC) et deux formations en fibre optique[aa] :

  • BTS - Fonderie (FD) (également par voie scolaire au lycée)[t] ;
  • BTS - Géologie appliquée (GA), en partenariat avec l'ENSG (également par voie scolaire au lycée)[u] ;
  • BTS - Géomètre-Topographe (GT) (également par voie scolaire au lycée)[v] ;
  • BTS - Technico-commercial (TC)[ab] ;
  • Licence pro - Procédés en contrôle non destructif (PCND), en partenariat avec l'EEIGM et l'IUT de Thionville-Yutz[ac] ;
  • Mention complémentaire - Agent de contrôle non destructif (MC CND)[ad] ;
  • Formation - Technicien de bureau d'études réseaux numériques (TBERN) (également par formation continue au Greta Lorraine Centre)[ae] ;
  • Formation - Technicien réseaux et services très haut débit (TRSTHD) (également par formation continue au Greta Lorraine Centre)[af].

Personnalités liées au lycée modifier

Anciens professeurs modifier

Anciens élèves modifier

Notes et références modifier

  1. a et b « Loritz, histoire d'un lycée pionnier », Bibliographie d'histoire de l'éducation française, sur bhef.ish-lyon.cnrs.fr, Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA) (consulté le ), notice de Galmiche, Montacié et Moulin 2006.
  2. « École professionnelle de l'Est », sur data.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
  3. Colas, Claude et Duhaut 1947.
  4. « LRTZ - Loritz », Réseau GNSS permanent, sur rgp.ign.fr, IGN (consulté le ).
  5. Alain Thiesse, « Lycée Henri-Loritz de Nancy: fausse alerte au tireur à la kalachnikov », L'Est républicain, (consulté le ).
  6. « « Plan général du réseau », sur reseau-stan.com, Service de transport de l'agglomération nancéienne (consulté le ).
  7. a et b « Lycée Henri Loritz - Nancy (lycée public) », L'Express (consulté le ).
  8. Pierre Falga, « Palmarès des lycées 2017: notre méthodologie », L'Express, (consulté le ).
  9. « Classement 2018 des prépas PSI », L'Étudiant (consulté le ).
  10. « Classement 2018 des prépas PT », L'Étudiant (consulté le ).
  11. Claude Fourcaulx, « Principaux acteurs de l'Art Nouveau de Nancy : Bergé Henri », sur Nancy historique.

Sur le site du lycée Henri-Loritz :

  1. a b et c « Histoire » (consulté le ).
  2. « Plan d'accès » (consulté le ).
  3. « Acteurs » (consulté le ).
  4. « Internat » (consulté le ).
  5. « CDI » (consulté le ).
  6. a et b « Associations » (consulté le ).
  7. a et b « Formations » (consulté le ).
  8. « Bas S spécialité SI » (consulté le ).
  9. « Bas S spécialité SVT » (consulté le ).
  10. « Bas STD2A » (consulté le ).
  11. « Bac STI2D spécialité EE » (consulté le ).
  12. « Bac STI2D spécialité ITEC » (consulté le ).
  13. « Bac STI2D spécialité SIN » (consulté le ).
  14. a et b « CPGE » [PDF] (consulté le ).
  15. « BTS Conception de produits industriels » (consulté le ).
  16. « BTS Conception des processus et réalisation des produits » (consulté le ).
  17. « BTS Conception et réalisation de systèmes automatiques » (consulté le ).
  18. « BTS Design de produits » (consulté le ).
  19. « BTS Électrotechnique » (consulté le ).
  20. a et b « BTS Fonderie » (consulté le ).
  21. a et b « BTS Géologie appliquée » (consulté le ).
  22. a et b « BTS Géomètre-Topographe » (consulté le ).
  23. « BTS Systèmes numériques v » (consulté le ).
  24. « BTS Systèmes numériques Informatique et réseaux » (consulté le ).
  25. « Licence Pro - SIG » (consulté le ).
  26. « Manaa » (consulté le ).
  27. « Formations CFA » (consulté le ).
  28. « BTS Technico-commercial » (consulté le ).
  29. « Licence pro - Procédés en contrôle non destructif » (consulté le ).
  30. « MC Agent de contrôle non destructif » (consulté le ).
  31. « Formation Technicien de Bureau d'Études Réseaux Numériques » (consulté le ).
  32. « Formation Technicien Réseaux et Services Très Haut Débit » (consulté le ).

Dans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Gallica ou Légifrance :

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • André Colas, Michel Claude et Georges Duhaut (préf. Paul Le Rolland), « L'École nationale professionnelle de Nancy (Meurthe-et-Moselle) », dans Les Écoles nationales professionnelles de France, 1895-1945 (à l'occasion du cinquantenaire de la Société amicale), Paris, Société amicale des anciens élèves des ENP, , 259 p. (lire en ligne), p. 119–122.
  • Philippe Savoie, « Voie industrielle et ateliers dans l'enseignement post-élémentaire : L'École professionnelle de l'Est et l'École primaire supérieure de Nancy », dans André Grelon (dir.) et Françoise Birck (dir.), Des ingénieurs pour la Lorraine, XIXe – XXe siècles (actes du colloque Enseignements industriels et formations technico-scientifiques supérieures en Lorraine, XIXe – XXe siècles, Saint-Julien-lès-Metz, -), Metz, Serpenoise, , 434 p. (ISBN 2-87692-331-9), p. 93–107.
  • Jean-Marc Galmiche, Jean Montacié et François Moulin (préf. Laurent Hénart), Loritz : Histoire d'un lycée pionnier, s.l., OML, , 211 p. (ISBN 2-914516-12-6, BNF 40241935).
    • compte-rendu : Stéphane Gaber, Le Pays lorrain, vol. 87, no 4, , p. 364.
  • Lycée Henri-Loritz, Lycée Henri-Loritz, 150e anniversaire, 1844-1994 : Depuis 150 ans au service des sciences et des techniques, Marcq-en-Barœul, GMEP, , 67 p. (BNF 35701378)
  • Jean-Marc Galmiche et Jean Montacié, « L'École professionnelle de l'Est, de Loritz à l'École de Nancy (1844-1935) », Le Pays lorrain, vol. 96, no 2,‎ , p. 139–144.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier