Clotilde Bizolon

personnalité lyonnaise
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Clotilde Bizolon, dite la mère Bizolon ou la maman des poilus, née Marie Josèphe Clotilde Thévenet le à Coligny dans l'Ain et morte le dans le 2e arrondissement de Lyon des suites d'une agression survenue le [1], est une personnalité lyonnaise qui consacra une partie de sa vie au soutien des soldats de la Première Guerre mondiale[2]. Elle est la fondatrice de l'Œuvre du déjeuner du soldat pendant la guerre de 1914-1918[3].

Clotilde Bizolon
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Marie Josèphe Clotilde ThévenetVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnoms
La mère Bizolon, la maman des poilusVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Militante socialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Plaque en hommage à Madame Bizolon, la mère des Poilus, en gare de Lyon-Perrache.

Biographie

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La buvette de la mère Bizolon Lyon (entre 1914 et 1918).

Après le décès de son mari, puis de son fils Georges (1892-1915), au début de la Première Guerre mondiale, elle se retrouve seule[4]. Avec l'aide d'amis et de voisins, elle crée près de la gare de Perrache, à Lyon, une buvette de plein air (« un pied humide », comme on dit à Lyon[5]), lieu destiné à la détente et au réconfort des poilus passant par cette gare. Elle leur sert du café, du vin et leur prodigue encouragements et réconfort.

La buvette est d'abord faite de bric et de broc et, après de multiples sollicitations — et l'appui d'Édouard Herriot, maire de Lyon —, une nouvelle buvette faite de matériaux plus nobles est édifiée. Elle commence à recueillir des dons divers, reçoit l'aide d'un riche Américain, M. Hoff[6]. Les soldats la baptisent « la mère Bizolon ».

Clotilde devient alors de plus en plus populaire, et est nommée par les Lyonnais « la maman des poilus »[7] et par les soldats « La Madelon »[8], qu'ils lui chantent régulièrement pour la remercier de sa générosité.

Après la fin du conflit, elle transforme l'ancienne boutique de cordonnier de son mari en un modeste « bouchon lyonnais » et participe à de nombreuses œuvres de bienfaisance. Par sa modestie et sa notoriété, décorée de la Légion d'honneur, elle devient la plus célèbre « patronne des bouchons lyonnais ».

La buvette rouvrit lors de la Seconde Guerre mondiale en 1939.

Clotilde Bizolon est victime d'un crime crapuleux le [1]. Elle meurt le et de nombreux lyonnais vinrent assister à ses funérailles, à la basilique Saint-Martin d'Ainay[9]. Elle est enterrée au nouveau cimetière de la Guillotière[10].

Galerie

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Assassinat

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Le , un livreur intrigué par des gémissements la retrouve ensanglantée[1]. Manifestement agressée à son domicile par un inconnu[1]. Elle décède le à l'Hôtel-Dieu de Lyon.

Parallèlement Stanislas Bendich, unijambiste, est arrêté dans la même période pour un autre motif[1]. Il décède lui-même au cours de sa détention, début , des suites probables d'un suicide par empoisonnement[1]. Il est alors considéré par l'autorité judiciaire comme le très probable meurtrier de Clotilde Bizolon, sans qu'aucun témoignage ne puisse étayer cette suspicion[1]. Toutefois, cette hypothèse est remise en cause par un témoignage tardif : celui d'un Lyonnais, tout jeune homme au moment des faits qui, en compagnie de la concierge de l'immeuble aurait vu « débouler un soldat plutôt grand sortir de la porte borgne, juste derrière chez Clotilde »[11]. La désorganisation de la police en pleine « débâcle » à ce moment n'aurait pas permis d'entendre son témoignage.

L'enterrement de la maman des poilus, pris en charge par la ville de Lyon, rassembla de nombreux Lyonnais et se déroula en présence du cardinal Gerlier.

Décoration

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Hommages

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Notes et références

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Sur les autres projets Wikimedia :

  1. a b c d e f et g Nicolas Le Breton, Grands criminels lyonnais : récits, Rennes, Ouest-France, , 281 p. (ISBN 978-2-7373-6068-8), p. 65-75.
  2. « Clotilde Bizolon », sur fdaf.org.
  3. Maurice Vanario, Rues de Lyon à travers les siècles, Lyon, Editions lyonnaises d'art et d'histoire, , 333 p. (ISBN 978-2-841-47126-3), p. 38.
  4. a et b Jean Butin (historien), « Clotilde Bizolon la maman des poilus », Centre presqu'ile Lyon,‎ 2002/2003, p. 72-74 (ISSN 0339-6614).
  5. Jean-Pierre Gutton et Jean-Charles Bonnet, Les Lyonnais dans l'histoire, Éditions Privat, coll. « Les hommes dans l'histoire », 1985, 405 p. (ISBN 978-2708994027).
  6. Jean Butin, Les Lyonnaises qui ont marqué leur temps, Lyon, Éditions lyonnaises d’art et d’histoire, , 267 p. (ISBN 2-84147-092-X), p. 207.
  7. « Clotilde Bizolon, “la maman des poilus” », sur leprogres.fr, Le Progrès, .
  8. Jean Butin, Les Lyonnaises qui ont marqué leur temps, Lyon, Éditions lyonnaises d’art et d’histoire, , 267 p. (ISBN 2-84147-092-X), p. 206.
  9. « Où sont les femmes ? » CLOTILDE BIZOLON (1871-1940), « la Maman des poilus », sur numelyo, (consulté le ).
  10. « L'hommage à Clotilde Bizolon », sur www.leprogres.fr, (consulté le ).
  11. Christophe Gallet, « Un témoin dédouane l’unijambiste accusé du crime de la maman des poilus », sur leprogres.fr, Le Progrès, .
  12. Bruno Thévenon, « Clotilde Bizolon, la “mère des poilus” », sur leprogres.fr, Le Progrès, .
  13. Franck, « rue Clotilde Bizolon », sur www.ruesdelyon.net, (consulté le ).

Liens externes

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