Médina de Kairouan

centre historique de Kairouan

Kairouan *
Image illustrative de l’article Médina de Kairouan
Vue aérienne de la médina de Kairouan.
Pays Drapeau de la Tunisie Tunisie
Subdivision Gouvernorat de Kairouan
Type Culturel
Critères (i) (ii) (iii) (v) (vi)
Numéro
d’identification
499
Région États arabes **
Année d’inscription 1988 (12e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

La médina de Kairouan est une médina tunisienne, cœur historique de la ville de Kairouan, inscrite depuis le au patrimoine mondial de l'Unesco[1],[2].

Première ville arabe d'Afrique du Nord, la médina de Kairouan fondée par Oqba Ibn Nafi al-Fihri a été un important centre islamique de l'Afrique du Nord musulmane, l'Ifriqiya. Elle est souvent désignée comme la quatrième ville sainte (ou sacrée) de l'islam et la première ville sainte du Maghreb[3].

Architecture modifier

Remparts modifier

Les premiers remparts de Kairouan, percés de six portes, sont élevés en 762 sous le règne du calife abbasside Al-Mansur[4]. Les remparts kairouanais constituent un bon exemple de fortifications adaptées aux techniques de défenses militaires, tout en gardant les caractéristiques des murailles ifriqiyennes médiévales[5].

Monuments modifier

  • La Grande Mosquée de Kairouan, aussi appelée mosquée Sidi Oqba, reste de nos jours l'emblème de la médina et constitue le plus ancien et le plus prestigieux monument islamique de Tunisie et du Maghreb[6].
  • La mosquée des Trois Portes, située entre le marché aux laines et le rempart sud, était appelée à l'origine mosquée de Mohammed ibn Khairun par les historiens locaux et les récits de voyageurs[7]. Elle doit à sa façade décorative d'être considérée comme l'un des plus beaux spécimens de l'architecture islamique.
  • Le mausolée Sidi Abid el Ghariani est une ancienne zaouïa élevée durant la seconde moitié du XIVe siècle puis agrandie et embellie au XVIIe siècle ; le monument se distingue par sa décoration raffinée mêlant céramiques, plâtre finement ciselé et plafonds en bois peint et sculpté.
  • Le mausolée Sidi Amor Abbada, construit vers 1872, est un édifice abritant le tombeau d'un célèbre marabout du XIXe siècle. Le bâtiment est remarquable à l'extérieur grâce à un ensemble de six coupoles côtelées.
  • Le Dar Abderrahman Zarrouk est un palais situé dans le quartier historique de Houmet Jamaa et qui abrite un restaurant depuis 2013 ; il est acquis par un dignitaire du makhzen, le caïd Abderrahmane Zarrouk, en 1886[8].

Notes et références modifier

  1. « Kairouan », sur whc.unesco.org (consulté le ).
  2. « Inscription de Kairouan au patrimoine mondial », sur kairouan.org (consulté le ).
  3. Faouzi Mahfoudh, « Kairouan », dans Salem Chaker (dir.), Encyclopédie berbère, vol. 27 : Kairouan – Kifan Bel-Ghomari, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2-7449-0538-0, lire en ligne), p. 4095-4102.
  4. « La médina avec ses imposants remparts », sur kairouan.org (consulté le ).
  5. « Remparts de Kairouan », sur qantara-med.org (consulté le ).
  6. Marc Bergé, Les Arabes : histoire et civilisation des Arabes et du monde musulman, des origines à la chute du royaume de Grenade, racontées par les témoins, IXe siècle av. J.-C.-XVe siècle, Paris, Lidis, , p. 442.
  7. Pour d'autres appellations et leurs variantes, voir (de) Gisela Kircher, Die Moschee des Muhammad b. Hairun (Drei-Tore-Moschee) in Qairawân/Tunesien, vol. XXVI, Le Caire, Publications de l'Institut archéologique allemand, , p. 144-145 (annotation 38).
  8. Mouna Kamoun, « Dar al Caïd Abd al-Rahman Zarrouk à Kairouan à la fin du XIXe siècle à travers les actes juridiques », Al-Sabîl, no 6,‎ (ISSN 1737-9253).