Maladie inflammatoire chronique de l'intestin

maladies liées à l'inflammation de l'intestin à caractère chronique
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Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) regroupent les maladies liées à l'inflammation de l'intestin à caractère chronique.

Maladie inflammatoire chronique de l'intestin
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Traitement
Médicament Clidinium (en) et acide cromogliciqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Spécialité Gastro-entérologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
OMIM 266600
DiseasesDB 31127
eMedicine 179037
MeSH D015212

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Leur origine est inconnue, mais qui dans un certain nombre de cas au moins pourraient être liées à une prédisposition génétique (conséquence de l'évolution humaine et de l'aseptisation de l'environnement actuel[1]) et aux faibles doses de nombreux résidus de produits toxiques contenus dans l'alimentation moderne[2]. Des études de 2015 ont montré un accroissement du nombre de bactériophages du virobiote qui implique une baisse de la diversité microbienne[3].

La maladie peut se définir comme une inflammation chronique de l'intestin qui induit à la fois une modification du microbiote qui en retour entretient l'inflammation. La modification du microbiote (déficit dans certaines bactéries) est par ailleurs multifactorielle: génétique, alimentation, interaction avec le virobiote (phages)[4], traitements antibiotiques[5].

Parmi les maladies concernées, il faut distinguer ses deux principales formes que sont :

Le syndrome de Sweet peut également être associé à une maladie inflammatoire chronique de l'intestin.

Diagnostic

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Bien que différentes maladies existent, différents symptômes sont similaires :

ainsi que des manifestations extradigestives dans 25 % des cas[6], comme l'arthrite par exemple.

L'âge moyen de découverte d'une MICI se situe entre 15 et 35 ans[7], en général à la suite de différents examens, tels que :

Étiologie

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Un haplotype intergénique sur le chromosome 21 (chr21q22), qualifié d'« accélérateur », est lié à diverses maladie inflammatoires auto-immunes comme la maladie inflammatoire chronique de l’intestin, la spondylarthrite ankylosante, la cholangite sclérosante primitive ou l’artérite de Takayasu. Une étude de 2024 identifie que le gène ETS2, un régulateur des macrophages inflammatoires humains, est surexprimé dans les macrophages impliqués dans l'inflammation de l’intestin. Des cibles médicamenteuses comme le TNF et l’IL-23 sont surrégulés. Les inhibiteurs de la protéine MEK pourraient présenter un intérêt thérapeutique[8],[9].

Traitement

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Différent traitements sont prescrits, selon le niveau de gravité de la maladie. Dans les cas les plus graves les MICI peuvent exiger une immunosuppression afin de contrôler les symptômes, via des médicaments tels que l'azathioprine, le méthotrexate ou la mercaptopurine, voire une forme de mésalazine.

L'inflammation du tube digestif amène des complications nutritionnelles et en particulier des carences que le traitement cherchera à compenser. Chez 126 patients atteints de maladies inflammatoires de l'intestin les carences concernaient l'hémoglobine (40 %), la ferritine (39,2 %), la vitamine B6 (29 %), le bêta-carotène (23,4 %), la vitamine B12 (18,4 %), la vitamine D (17,6 %), l'albumine (17,6 %) et le zinc (15,2 %). Toutes ne sont pas liées aux apports alimentaires inadéquats (fréquents dans ces maladies amenant à des choix alimentaires particuliers) : vitamine E (63 %), vitamine D (36 %), vitamine A (26 %), calcium (23 %), acide folique (19 %), fer (13 %), et vitamine C (11 %).

Chez les enfants récemment diagnostiqués, une carence en zinc est aussi observée, tout particulièrement chez les enfants atteints de la maladie de Crohn[10].

Des compléments alimentaires et un bilan régulier des teneurs en vitamine B6 sont recommandées.

L'anémie, fréquente dans les MICI, doit être avérée avant la prise de compléments de fer[11].

L'Inserm a mis en évidence un déficit en élafine (en) dans la pathologie, et envisage une bactérie probiotique génétiquement modifiée[12]. Une étude britannique révèle que la consommation de fructose peut aggraver l'inflammation intestinale des personnes malades[13].

Pronostic

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Les MICI peuvent limiter grandement la qualité de vie en raison des douleurs et autres conséquences pouvant nécessiter une hospitalisation. Toute personne atteinte d'une MICI ne peut guérir, mais doit suivre un traitement à vie et fait l'objet d'un suivi médical pour surveiller et traiter l’évolution de la maladie : risque de fistule intestinale et risque accru de cancer colorectal[14].

Facteurs protecteurs et de risques

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L'allaitement est un facteur de protection[15].

Avoir eu des otites enfants et avoir été exposé aux antibiotiques et à la fumée de cigarette avant la naissance sont des facteurs de risques[15].

Notes et références

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  1. (en) Towfique Raj, Manik Kuchroo, Joseph M. Replogle, Soumya Raychaudhuri, Barbara E. Stranger et Philip L. De Jager, « Common Risk Alleles for Inflammatory Diseases Are Targets of Recent Positive Selection », The American Journal of Human Genetics,‎ (DOI 10.1016/j.ajhg.2013.03.001)
  2. Infirmière Magazine, Maladies dégénératives : l'inflammation chronique est le lit de graves pathologies, in Infirmière Magazine, N°308, 1er octobre 2012, p. 26 à 27, DOC00293609 (Interview du Dr Michel Lallement, chirurgien cancérologue, qui dénonce la responsabilité d'une alimentation "toxique" dans de nombreuses maladies liées aux inflammations chroniques
  3. "p11/26: Mieux connaître les acteurs du microbiote: RÔLE DES BACTÉRIOPHAGES" (cf étude de 2015 de Norman et al. citée https://www.researchgate.net/publication/271448551_Disease-Specific_Alterations_in_the_Enteric_Virome_in_Inflammatory_Bowel_Disease)
  4. Harry Sokol, « Microbiote et maladies inflammatoires chroniques de l'intestin 41 min », sur Collège de France,
  5. (en) Hviid A, Svanström H, Frisch M., « Antibiotic use and inflammatory bowel diseases in childhood », Gut, vol. 60, no 1,‎ , p. 49-54 (PMID 20966024, DOI 10.1136/gut.2010.219683)
  6. (en) Les troubles musculo-squelettiques des MICI
  7. le Dauphiné Libéré, 28 sept. 2007
  8. Kareen Fontaine & J. Paiano, « Des chercheurs auraient découvert la principale cause des maladies inflammatoires de l'intestin », sur Trust My Science, (consulté le )
  9. (en) C. T. Stankey, C. Bourges, L. M. Haag et T. Turner-Stokes, « A disease-associated gene desert directs macrophage inflammation through ETS2 », Nature, vol. 630, no 8016,‎ , p. 447–456 (ISSN 1476-4687, DOI 10.1038/s41586-024-07501-1, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Sikora SK, Spady D, Prosser C, El-Matary W, « Trace elements and vitamins at diagnosis in pediatric-onset inflammatory bowel disease. », Clin Pediatr (Phila), vol. 50, no 6,‎ , p. 488-92 (PMID 21317196, DOI 10.1177/0009922810397041, lire en ligne)
  11. (en) Vagianos K, Bector S, McConnell J, Bernstein CN, « Nutrition assessment of patients with inflammatory bowel disease », JPEN J Parenter Enteral Nutr, vol. 31, no 4,‎ , p. 311-9 (PMID 17595441, lire en ligne)
  12. "Inserm,2015:Une bactérie qui vous veut du bien"
  13. « Une étude révèle que le fructose aggrave les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin », sur Santé Magazine, (consulté le )
  14. Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), Inserm, consulté le 04 janvier 2020
  15. a et b Manasi Agrawal, João Sabino, Catarina Frias-Gomes et Christen M. Hillenbrand, « Early life exposures and the risk of inflammatory bowel disease: Systematic review and meta-analyses », EClinicalMedicine, vol. 36,‎ , p. 100884 (ISSN 2589-5370, PMID 34308303, PMCID 8257976, DOI 10.1016/j.eclinm.2021.100884, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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