Jeanne Arnould-Plessy

comédienne, sociétaire de la Comédie Française
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Jeanne-Sylvanie-Sophie Arnould-Plessy dite Mademoiselle Plessy, née à Metz le [1] et morte à Salives le [2], est une actrice française du XIXe siècle de grande renommée.

Jeanne-Sylvanie-Sophie Arnould-Plessy
Jeanne Arnould-Plessy entre 1860 et 1890,
photographie des frères Mayer et de Pierre-Louis Pierson
Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
SalivesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Salives (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Jeanne Sylvanie Arnould-PlessyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jeanne PlessyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Maître
signature de Jeanne Arnould-Plessy
Signature

Biographie

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Fille de Philippe Plessy, artiste dramatique, elle entra au Conservatoire en 1829 et devint l'élève de Joseph Samson. Elle fit ses débuts à la Comédie-Française en 1834, dans le rôle d'Emma de La Fille d'honneur d'Alexandre Duval. Elle y remporta un immense succès et Mademoiselle Mars, qui était à la fin de sa carrière, en prit ombrage.

Clarisse Amic, Mlle Arnould-Plessy, 1839, (Paris, bibliothèque-musée de la Comédie-Française)

Jusqu'en 1845, la carrière de Mademoiselle Plessy s'envola à la Comédie-Française. Les journaux et les gazettes rapportaient ses triomphes. Elle était très amie avec George Sand. C'est alors qu'elle quitte Paris pour Londres, afin d'épouser un acteur beaucoup plus âgé qu'elle, Auguste Arnould (1803-1854). Le Théâtre-Français lui fit un procès pour rupture de contrat qu'il remporta.

Elle décide de partir pour Saint-Pétersbourg, au fameux Théâtre-Français (ou théâtre Michel), où elle jouera pendant plus de neuf ans. Ce théâtre était le point de rencontre de l'intelligentsia russe et de l'aristocratie pétersbourgeoise, à l'époque francophone. Son talent dans les emplois de grande coquette[3] fut particulièrement apprécié de l'empereur Nicolas Ier qui avait placé en permanence une statuette de l'actrice dans la loge impériale, en témoignage d'admiration.

Elle retourna à Paris en 1855 et fut réintégrée à la Comédie-Française, en tant que pensionnaire, d'abord pour huit ans. Elle fut alors à l'apogée de sa carrière, triomphant dans les pièces d'Émile Augier ou d'autres dramaturges célèbres du Second Empire.

Elle prit sa retraite en 1876 [4] et passa ses vingt dernières années dans son château de l'Abbaye du Quartier, par Courtrivron. Elle y mourut le [5]. Elle fut enterrée dans le cimetière de la commune de Salives (Côte-d'Or).

Théâtre

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Entrée en 1834
Nommée 256e sociétaire

(source : Base documentaire La Grange sur le site de la Comédie-Française)

Notes et références

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  1. Archives municipales de Metz, année 1819, vue 69/106
  2. Archives départementales de la Côte-d'Or, commune de Salives, année 1897, acte de naissance no 9
  3. André Bellard: Pléiade messine, in Mémoires de l'Académie nationale de Metz, no 59, 1966-1967.
  4. Sa dernière apparition fut dans la pièce d'Édouard Cadol, La Grand-maman.
  5. La Revue hebdomadaire, Librairie Plon, (lire en ligne)

Bibliographie

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Christiane Ruisi, Lever de rideau sur Jeanne Arnould-Plessy, éditions de l'Amandier, Paris.

Liens externes

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