Maison bulle à Fleurus
La maison-Bulle à Fleurus, appelée également maison-tricot en raison de la technique utilisée, est une maison expérimentale située à Fleurus (Belgique). Elle a été construite en 1981 par l'architecte Philippe Mousset[1],[2].
.svg){kind=small}
Histoire
modifier
En 1980, Bernard Tirtiaux achète la ferme familiale dans le but d'en faire un lieu culturel et créatif. Elle s'appellera la ferme-Théâtre de Martinrou. Au fond du jardin, se trouve le site qui donnera naissance à la maison-bulle de Fleurus[2]. Le projet est le fruit de la création de l'architecte Philippe Mousset avec la collaboration des artisans locaux. La maison-bulle à Fleurus sera utilisée comme logement pendant environ dix ans avant d'être délaissée[1].
Après une récente restauration, la maison-bulle est désormais ouverte aux visites touristiques[3].
Architecture
modifierL'architecture de la Maison-Boulle rapprennent un projet futuriste pour l'époque et se distingue par sa forme unique et sa conception innovante[4]. Elle se base sur le principes de maison bulle et se construit de manière autonome, sans coffrage, reposant sur une structure en voile porteuse.
L'innovation de cette maison par rapport à d'autres résidences similaires réside dans sa méthode de construction. Le matériau armé est constitué par la projection d'enduit renforcé de fibres de verre sur une toile déformable, ce qui lui vaut le nom de "maison-tricot". Cette toile, composée d'élasthanne, offre une extensibilité permettant une adaptation aux besoins des occupants. Ces derniers ont ainsi la possibilité de personnaliser les volumes et les fonctions de leur habitat avant de solidifier la coque extérieure. Contrairement à une approche modulaire, les concepteurs mettent l'accent sur la capacité de cette technique de construction à être modelable selon les besoins[5],[3].
-
L'entrée principale. -
Le coin salon devant le foyer. -
Vue intérieure de la serre géodésique. -
La hall entre la zone jour, nuit et terrasse. -
La partie arrière et la sortie secondaire.
La maison-bulle à Fleurus a été un laboratoire d'architecture qui a permis d'expérimenter et de mettre en pratique de nouvelles techniques de construction, surtout liées aux matériaux déformables. Bien que le concept développé par Philippe Mousset soit très intéressant, il a connu un succès plus important pour des raisons climatiques que culturelles dans son expérience ultérieure au sud de la France avec Antti Lovag pour une construction similaire, le palais Bulles de Pierre Cardin à Théoule-sur-Mer[1],[6].
Notes et références
modifier- Strauven, Le Maire et Dailly 2017, p. 341.
- Charleroi Métropole, « La Ferme de Martinrou : audace, créativité et lumière », sur Charleroi Métropole, (consulté le )
- « Fleurus : la Maison Bulle dévoile son histoire aux visiteurs | Télésambre », sur www.telesambre.be, (consulté le )
- Didier Albin, « Redécouvrir la maison bulle », sur DHnet, (consulté le )
- Christian Roux, « Construire en Harmonie. La Nature. Une Habitation D Antti Lovag Monument Historique | PDF | Béton | Coque (bateau) », sur Scribd (ISSN 1140-8499, consulté le )
- « Wavre Décès, à l'âge de 97 ans, de l'inventeur de la maison tournante «Massau était en avance sur son temps» Un labo d'architecture malléable », sur Le Soir, (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Christian Roux (dir.), Construire en harmonie avec la nature. Une habitation d'Antti Lovag monument historique, Fontaines-sur-Saône, Homme et Habitat, coll. « Habitat » (no 20), , 28 p. (ISSN 1140-8499, lire en ligne)
- Iwan Strauven (dir.), Judith Le Maire (dir.) et Marie-Noëlle Dailly (dir. et photogr.), 1881-2017 Charleroi métropole, Bruxelles, Mardaga et Cellule architecture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, coll. « Guide d'architecture moderne et contemporaine » (no 4), , 367 p. (ISBN 9782804703677).
Filmographie
modifierLa maison-bulle à Fleurus (1981), dans les archives audiovisuelles Sonoma.
