Maison d'arrêt de Périgueux

Maison d'arrêt de Périgueux
Image de l'établissement
Le bâtiment d'entrée de la maison d'arrêt de Périgueux.
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau de Nouvelle-Aquitaine Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Localité Périgueux
Coordonnées 45° 11′ 21″ nord, 0° 43′ 09″ est
Géolocalisation sur la carte : Périgueux
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Maison d'arrêt de Périgueux
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
(Voir situation sur carte : Dordogne)
Maison d'arrêt de Périgueux
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Maison d'arrêt de Périgueux
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Maison d'arrêt de Périgueux
Architecture et patrimoine
Architecte(s) Auguste Louis Édouard Bouillon
Propriétaire Drapeau de la France État français
Installations
Type Maison d'arrêt
Fonctionnement
Date d'ouverture
Opérateur(s) Drapeau de la France Ministère de la Justice
Statut actuel En fonctionnement (d)

La maison d'arrêt de Périgueux est une prison française. Elle date de 1862. On y trouve des prévenus et des condamnés ayant un reliquat de peine inférieur à un an.

Fin , la prison est dirigée par Jean-Pierre Charpentier-Tity[1]. À cette date, sur 91 places pour les hommes majeurs[2], la prison accueille cent détenus[1].

Histoire modifier

Les bâtiments de la maison d'arrêt.

À partir du XIIIe siècle, la prison de la cité du Puy-Saint-Front se situe dans les bâtiments du consulat, place du Coderc[3]. En 1811, compte tenu de conditions sanitaires déplorables dans celle-ci, une nouvelle prison accueille des prisonniers dans l'ancien couvent des Augustins (sur le site de l'actuel musée d'Art et d'Archéologie du Périgord) et la prison du consulat continue de recevoir des prisonniers au moins jusqu'en 1825[3]. La commune de Périgueux acquiert en 1859 des terrains[4] en bordure de la rue d'Angoulême (l'actuelle rue Victor-Hugo)[3] sur lesquels elle fait implanter une nouvelle prison, ainsi qu'une rue (l'actuelle rue Belleyme) pour y accéder depuis la rue d'Angoulême[4]. Les plans de la prison sont établis par le cabinet d'architecture Bouillon père et fils et les travaux sont réalisés par l'entreprise Collin et Mouchette[4]. L'ensemble des prisonniers est transféré le dans cette nouvelle prison[3].

À trois reprises, en 1889, 1928 et 1930[5], la guillotine est dressée à l'entrée de la prison pour exécuter des condamnés à mort, la dernière exécution à Périgueux ayant lieu le [6].

Le dernier supplicié du département fut fusillé en 1946 au stand de tir de la garnison[5]. L'ultime condamné à mort périgourdin fut, quant à lui, décapité au Fort du Hâ à Bordeaux le [6].

En 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale, neuf détenus politiques se sont évadés. Le de la même année, le gardien qui les a aidés, Jean-René Faure, est fusillé au Mont Valérien[7].

À la fin des années 1980, un détenu s'est évadé et a été repris quatre jours plus tard à la suite d'un contrôle routier à Bergerac[8] ; vers la même période, deux autres détenus se sont échappés et n'ont été rattrapés que longtemps après[8].

En 2006, le député Germinal Peiro a visité la prison[9].

En 2008, un détenu s'y est pendu[10] et en 2009, un autre prisonnier s'est suicidé[11].

En février 2021, deux détenus s'échappent après avoir « scié les barreaux de leur cellule et escaladé plusieurs murs »[12].

En 2022, des infrastructures anti-projections sont installées au-dessus de la maison d'arrêt pour limiter les jets d'objets divers depuis l'extérieur (téléphones portables, nourriture, drogue, cartes SIM}[13].

À la suite d'une visite du contrôleur en qui a constaté la présence de 155 personnes écrouées pour 99 places disponibles, un rapport rendu public en mentionne une surpopulation carcérale chronique dans l'établissement[14].

Localisation modifier

Située 2 place Belleyme à Périgueux, la prison est souvent surnommée Belleyme, du nom du géographe du XVIIIe siècle, Pierre de Belleyme. Elle jouxte un centre commercial E.Leclerc.

Activités modifier

Les détenus peuvent fabriquer des boitiers électriques ou disposent de trois filières de formation professionnelle : cuisine, projet et connaissance, métiers du bâtiment[2].

Notes et références modifier

  1. a et b Pierre Garrat, « Périgueux : Un manque de moyens à la maison d'arrêt », sur Sud Ouest, .
  2. a et b « Périgueux : Établissement pénitentiaire - maison d'arrêt », sur le site du ministère de la Justice (consulté le ).
  3. a b c et d Penaud 2003, p. 418-419
  4. a b et c Penaud 2003, p. 67
  5. a et b « Palmarès des exécutions capitales : 1871-1977 », sur laveuveguillotine.pagesperso-orange.fr (consulté le )
  6. a et b Penaud 2003, p. 251
  7. « Périgueux une ville dans la guerre 1939-1945 », sur le site de la Préfecture de la Dordogne (consulté le ).
  8. a et b Émilie Delpeyrat, « Double évasion à Beleyme : le scénario se précise », Sud Ouest édition Dordogne,‎ , p. 15.
  9. « (2006) Visites générales des prisons par les parlementaires », sur Ban public (consulté le ).
  10. « Suicide à la maison d'arrêt de Périgueux en Dordogne », sur boursier.com (consulté le ).
  11. « Suicide d'un détenu à Périgueux », sur Le Figaro (consulté le ).
  12. « Évasions : le dernier fuyard a tenu sept ans en cavale », Sud Ouest édition Dordogne,‎ , p. 14.
  13. Émilie Delpeyrat, « Maison d'arrêt : la situation s'apaise dans le quartier », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 17.
  14. Emilie Delpeyrat, « Une surpopulation chronique », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 14.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier