Manifestations de 2015 en Roumanie

Les manifestations spontanées dans les rues de Roumanie, appelées par la presse : la révolution collective (Revoluția Colectiv)[2],[3] ou la révolution CTRL ALT DEL[4], ont commencé début à Bucarest, à la suite de l'incendie de la discothèque Colectiv, pour réagir à la façon dont les autorités accordent des licences et inspectent les lieux publics, puis pour protester vis-à-vis de l'ensemble de la classe politique, considérée comme le principal responsable des problèmes sociaux de la société roumaine au cours des dernières décennies[5].

Manifestations de 2015 en Roumanie
Description de l'image Proteste Piața Universității București 5 noiembrie 2015 crop.png.
Informations
Date 3 au 5 novembre 2015
Localisation Au début sur la Place de l'université (Bucarest), puis dans les grandes villes du pays
Caractéristiques
Revendications Lute contre la corruption en politique
Nombre de participants Plus de 100 000 personnes le 9 novembre dans les rues du pays[1]

Le , une marche commémorative des victimes de l'incendie a été organisée sur la place de l'Université de Bucarest, à laquelle ont participé 8 000 personnes. la foule s'est ensuite dirigée vers le lieu de la tragédie, où 2 000 autres personnes sont venues rendre un dernier hommage aux disparus[6].

À la suite de la déclaration du maire du secteur 4, Cristian Popescu Piedone, sur le fait qu'il n'a rien à redire, car de son point de vue, le club Collectif a fonctionné correctement d'un point de vue légal, un autre rassemblement a également été réalisé le sur la place de l'université pour demander sa démission[7]. Le rassemblement à Bucarest a commencé à 18 h et a compté 25 000 personnes jusqu'à sa fin à 1h30. Ils ont scandé des slogans et ont exigé la démission de Victor Ponta, Gabriel Oprea et Cristian Popescu Piedone[8].

Le lendemain, le , quatre jours après l'incendie du club Collectif, Victor Ponta, le gouvernement roumain et le maire du secteur 4, Cristian Popescu Piedone, ont démissionné[9],[10].

En dépit des démissions annoncées et des déclarations de Victor Ponta, les manifestations se sont poursuivies les jours suivants et se sont étendues à la plupart des villes du pays, mais aussi à l'étranger, d'abord à Paris et à Londres, puis à Rome, Turin, Milan, Madrid, Copenhague, Berlin, New York, etc.[11] Plus de 30 000 personnes se sont rassemblés dans les rues de Bucarest en criant : « Partout la corruption, nulle part la justice » („Peste tot corupție, nicăieri justiție”), « Mêmes parties, même misère » („Toate partidele, aceeași mizerie”), « Nous voulons des hôpitaux, pas des cathédrales » („Vrem spitale, nu catedrale”), "Collectif". Des élections anticipées ont été demandées par certains, idée contestée par d'autres : « Nous voulons la justice, pas de l'anticipation » („Vrem dreptate, nu anticipate”). Dans tout le pays, la foule est sortie dans les rues : plus de 4 000 à Constanța (où la foule s’est arrêté devant le restaurant Beyrouth où trois jeunes ont été brûlés dans un incendie), plus de 4 000 à Timișoara, plus de 3 000 à Cluj-Napoca, Galați, Craiova, Oradea, Sibiu et Iași. Plus de 1 500 personnes se sont rendues à Bacău et plus de 1 000 à Buzău et à Alba Iulia, et des manifestations moins nombreuses ont été enregistrées à Ploiești, Focșani, Deva, Arad[12], Pitești, Târgu Jiu, Brașov, Botoșani[13], Hârlău[14], Vaslui, Piatra Neamț, Bârlad, Brăila[15].

Une semaine après le début des manifestations, leur intensité a beaucoup diminué. Ainsi, le lundi , lors de la septième journée consécutive de manifestations, environ 400 personnes rassemblées sur la place de l’Université de Bucarest se sont entretenues sans chanter[16].

Le , à 17 heures, le président Klaus Iohannis a nommé Dacian Cioloș Premier ministre de la Roumanie, le chargeant de former un gouvernement de technocrates. À la suite de cette décision, le huitième jour après le début de la manifestation, les manifestations de rue ont cessé.

Image panoramique
Protestations sur la place de l'Université, Bucarest, 5 novembre 2015
Voir le fichier

Notes et références

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  1. (ro) « Ponta si Piedone au demisionat, protestele au continuat - Aproape 100.000 de romani, in strada (Galerie foto & Video) », sur Ziare.com (consulté le )
  2. Marian Sultănoiu, « Revoluția #Colectiv a desființat Victoria lui Ponta », Gândul,
  3. Ioana Tomescu, Silviu Sergiu, « REVOLUȚIA COLECTIV. Ce urmează după demisia lui Ponta », Evenimentul Zilei,
  4. « Protestul „CTRL ALT DEL”: cum s-a văzut revolta românilor în presa străină », Playtech.ro,
  5. « Presa internațională a scris despre protestele din România », Digi24.ro (consulté le )
  6. Aurelia Alexa, « MARȘ DE COMEMORARE a victimelor din Colectiv: Aproximativ 8.000 de oameni au participat la manifestare. Alte 2.000 de persoane, în fața clubului. IMAGINI filmate cu drona - GALERIE FOTO, VIDEO », Mediafax, (consulté le )
  7. « Miting pentru demisia primarului sectorului 4, Cristian Popescu Piedone, marti, in Piata Universitatii », HotNews, (consulté le )
  8. « PROTESTE și COMEMORĂRI în țară: Lumânări pentru victimele de la Colectiv și scandări împotriva Guvernului, la Brașov. La Iași s-a cerut demisia lui Oprea. Mii de tineri s-au strâns și la Ploiești, Alba Iulia, Miercurea Ciuc - FOTO », Mediafax, (consulté le )
  9. « Victor Ponta a demisionat dupa tragedia din Colectiv: "Rezist la orice batalie politica. Niciodata nu ma bat cu oamenii" », Stirileprotv,
  10. « Primarul sectorului 4 a demisionat. Comunicatul este semnat: "Cristian Popescu-Piedone, De profesie om" », Stirile Pro TV.ro, (consulté le )
  11. Andrei Luca POPESCU, « Ponta a plecat, protestele s-au aprins în toată țara. Aproximativ 30.000 de oameni au blocat Capitala. Oamenii cer schimbarea totală a sistemului politic: „Nu mă cumperi cu două demisii” », Gândul.info, (consulté le )
  12. « A treia zi de proteste la Arad », Glasul Aradului, (consulté le )
  13. « A treia seară de proteste la Botoșani! "Nu mai vrem partide, corupția ucide" FOTO »
  14. « O noua zi de proteste in Piata Unirii. Protestele continua la Harlau »
  15. « Protest antisistem, joi seara, la Bârlad. Sute de tineri au traversat orașul și au scandat "România trezește-te" », Adevarul.ro
  16. « A 7-a zi de proteste in Piata Universitatii. Peste 400 de persoane s-au adunat in centrul Capitalei », Știrile Pro TV