Marche écossaise sur un thème populaire

œuvre de Claude Debussy

La Marche écossaise sur un thème populaire est une composition de Claude Debussy écrite en 1890.

Marche écossaise sur un thème populaire
L 83 (77)
Image illustrative de l’article Marche écossaise sur un thème populaire
Page de titre du manuscrit autographe de l'orchestration.

Genre Œuvre pour piano à quatre mains et orchestration
Musique Claude Debussy
Durée approximative min 30 s
Dates de composition 1890 (piano) et entre 1893 et 1908 (orchestration)
Dédicataire J. Meredith Read (en)
Création (orchestration)
Nancy (orchestration)
Interprètes Orchestre des Concerts du Conservatoire de Nancy dirigé par Guy Ropartz (orchestration)

Historique

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De titre original complet Marche écossaise sur un thème populaire, ou Marche des anciens Comtes de Ross, dédiée à leur descendant le Général Meredith Reid, grand-croix de l'ordre royal du Rédempteur, la pièce est composée à l'origine pour piano à quatre mains, en 1890, puis orchestrée entre 1893 et 1910 par le compositeur. Il s'agit d'une commande d'un officier écossais reçue par Debussy au bar Austin et dont Alphonse Allais servit d’interprète[1],[2],[3].

L'édition originale chez A. Choudens, publiée en 1891, est dédiée au général J. Meredith Read (en)[4].

Dans sa version orchestrale, l’œuvre connait sa première audition à Nancy par l'orchestre des Concerts du Conservatoire le , sous la direction de Guy Ropartz. Elle est reprise à Paris le , au théâtre des Champs-Élysées, dirigée par Désiré-Émile Inghelbrecht[5],[6].

Présentation

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Une notice placée en épigraphe de la partition éditée précise[2] :

« L'origine des comtes de Ross, chefs du clan de Ross en Rosshire, Écosse, remonte aux temps les plus reculés. Le chef était entouré par une bande de Bagpipes, qui jouaient cette Marche devant leur Lord avant et pendant la bataille, et aussi aux jours de gala. La Marche primitive est le cœur de la Marche actuelle. »

Analyse

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La « savoureuse[7] » Marche écossaise est une « partition pleine de vie, d'humour et de couleur qui arbore un plan très clair en trois parties[8] ».

L'introduction est en partie basée sur la gamme par tons et mène à « l'authentique chant de cornemuse écossais, fourni par le commanditaire, en mineur dorien défectif (pentaphone), très « couleur locale »[9] ». Dans la version orchestrée, ce passage est énoncé par le hautbois, à la façon des futures Gigues. L'épisode central, quasi-Trio, évoque Borodine. Ensuite, « au cours de la transition vers le retour du thème initial, celui-ci se transforme en gigue, et il en conservera le rythme jusqu'à la fin, très brillante et éclatante, de ce morceau dans lequel, malgré le plan ternaire classique évident, Debussy témoigne déjà d'une volonté de variation, d'évolution constante de la forme[9] ».

Dans la version orchestrée, la conclusion est plus développée que dans la version originale pour piano à quatre mains. Ce remaniement de Debussy est pris en compte dans une version pour piano à deux mains réalisée par Gustave Samazeuilh[9].

La durée d'exécution moyenne de la pièce est de six minutes trente environ[10].

Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, la Marche écossaise porte le numéro L 83 (77)[4] .

Discographie

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. Centre de documentation Claude Debussy, Catalogue de l’œuvre
  2. a et b Halbreich 1987, p. 321.
  3. Lesure 2003, p. 511-512.
  4. a et b Lesure 2003, p. 511.
  5. Fleurant-Voirpy, La Musique par les textes, vol. 3, Éditions Henry Lemoine-Paris, 1975, p. 73
  6. Lesure 2003, p. 512.
  7. Cortot 1981, p. 46.
  8. Lebrun 2018, p. 41.
  9. a b et c Halbreich 1987, p. 322.
  10. (en) James Reel, « Marche écossaise, sur un thème ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
  11. Dan Morgan, « DEBUSSY Complete Orchestral Works Markl 8.509002 [DM]: Classical Music Reviews », sur www.musicweb-international.com,
  12. Pierre-Jean Tribot, « Intégrale Debussy à Lyon », sur ResMusica,
  13. Christophe Huss, « Disque - Debussy : Musique pour piano à quatre mains, Armengaud et Chauzu », sur Le Devoir,
  14. Pierre Gervasoni, « Coffret : la trajectoire novatrice de Claude Debussy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  15. Jérémie Bigorie, « Debussy à quatre mains et à deux pianos », sur Radio Classique,

Liens externes

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