Marcilly-le-Châtel
Marcilly-le-Châtel (anciennement appelé Marcilly-le-Pavé) est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes, et faisant partie de Loire Forez Agglomération.
Marcilly-le-Châtel | |||||
Vue de Marcilly-le-Châtel depuis le château Sainte-Anne. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Loire | ||||
Arrondissement | Montbrison | ||||
Intercommunalité | Loire Forez Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Thierry Gouby 2020-2026 |
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Code postal | 42130 | ||||
Code commune | 42134 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Marcillois, Marcilloises[1] | ||||
Population municipale |
1 390 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 85 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 41′ 44″ nord, 4° 02′ 17″ est | ||||
Altitude | Min. 377 m Max. 708 m |
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Superficie | 16,32 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Marcilly-le-Châtel (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Montbrison (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Boën-sur-Lignon | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | marcillylechatel.eu | ||||
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Géographie
modifierMarcilly-le-Châtel fait partie du Forez. La commune est distante de 11 km de Montbrison[2], sa sous-préfecture, et 52 km de sa préfecture, Saint-Étienne[3].
Petit village situé en bordure de la plaine du Forez dans la Loire, sur un ancien site volcanique, il est réputé pour ses vignes qui font partie de l'AOC Côtes du Forez ainsi que pour sa volerie située au sommet d'un château médiéval du XIIe siècle détruit et reconstruit au XIXe siècle. La ville et son château apparaissent dans des passages de L'Astrée, roman-fleuve d'Honoré d'Urfé.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 782 mm, avec 9,2 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Boën-sur-Lignon », sur la commune de Boën-sur-Lignon à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 629,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Marcilly-le-Châtel est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marcilly-le-Châtel[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbrison, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 27 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (66,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (32,7 %), prairies (26,2 %), forêts (25,6 %), zones urbanisées (8 %), zones agricoles hétérogènes (6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierHistoire
modifierBâti sur un piton basaltique, Marcilly fut occupé par les Gaulois puis les Romains, une sépulture gauloise à crémation et des tuiles à rebord y ont été découvertes[16].
Une première mention de Marcilly apparaît dans le cartulaire de l'abbaye de Savigny en 970[17]. Le château est mentionné en 1010[18] et 1060[19].
L'église Saint-Cyr dépendant du prieuré de Marcilly est mentionnée à de multiples reprises à partir de 1080[20].
En 1167, Guy II de Forez, alors en conflit avec l'archevêque de Lyon, obtient de Louis VII les droits régaliens pour le château de Marcilly[21].
La famille de Marcilly était attachée à la cour du château, dans l'entourage du seigneur, et possessionnée de certains biens, mais n'exerçait pas elle-même la seigneurie, qui appartenait donc au comte. En revanche, elle eut la seigneurie de Chalmazel — en 1231 le comte Guigues IV permet à son fidèle Arnaud de Marcilly, frère du chevalier Zacharie de Marcilly, d'élever une maison forte tenue en fief à Chalmazel — avant de se fondre en 1364 dans les Talaru[22].
- Le fils aîné dudit Arnaud, le chevalier Pierre de Marcilly (né v. 1220), croisé en 1248, est évincé de la succession de Chalmazel par son demi-frère puîné Jean, et sa propre fille Marguerite de Marcilly, dame de la Bastie, épouse après 1272 Arnoul VI Raybe d'Urfé (la maison de la Bastie sera fortifiée par les Raybe d'Urfé en 1333-1338 puis au XVe siècle, avant d'être transformée en un château Renaissance à la mi-XVIe siècle) ; parmi les demi-frères cadets de Pierre, Roland († ap. 1287) est moine casadéen puis prieur de Montverdun après 1284 ; et le chevalier Jean (Ier) de Marcilly († av. 1277), mari de Guillemète Guerri avant 1248 (fille du bailli de Forez Fouchier Guerri, elle meurt vers 1283 ; par les Guerri, sont échus aux Marcilly des biens, terres et maisons souvent nommées la Ferrière, à Neulise, Bellegarde, St-Médard, St-Marcel...), reçoit Chalmazel dès 1246. La nécropole des Marcilly de Chalmazel fut dans l'église de L'Hôpital, avant d'être à Chalmazel ; la suite de la dynastie est vue à l'article Chalmazel.
Un hôpital, vraisemblablement situé à la Brandisse, est mentionné au début du XIIIe siècle[23].
En 1366, les routiers Bertucat d'Albret et Bernard de La Sale s'emparent de de Marcilly-le-Châtel et pillent les environs[24].
Politique et administration
modifierMarcilly-le-Châtel faisait partie de la communauté de communes du Pays d'Astrée de 1995 à 2016 puis a intégré Loire Forez Agglomération.
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2021, la commune comptait 1 390 habitants[Note 4], en évolution de +0,36 % par rapport à 2015 (Loire : +1,27 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Le château Sainte-Anne, château médiéval du XIIe siècle situé au sommet d'un volcan. Depuis 1987, il est loué à la Volerie du Forez[29], qui présente une quarantaine de rapaces de douze espèces différentes et quelques autres animaux, et propose un spectacle de présentation des volatiles.
- L’église Saint-Cyr. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1991[30].
Héraldique
modifierLes armoiries de Marcilly-le-Châtel se blasonnent ainsi : |
Personnalités liées à la commune
modifier- André Magnan (1903-1985), avocat et homme politique sous la Troisième République, est décédé à Marcilly.
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Marcilly-le-Châtel, il y a une ville-centre et une commune de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- https://www.habitants.fr/loire-42
- © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Marcilly-le-Châtel et Montbrison », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
- © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Marcilly-le-Châtel et Saint-Étienne », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Marcilly-le-Châtel et Boën-sur-Lignon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Boën-sur-Lignon », sur la commune de Boën-sur-Lignon - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Boën-sur-Lignon », sur la commune de Boën-sur-Lignon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Marcilly-le-Châtel », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Marcilly-le-Châtel ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Montbrison », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- J.-E. DUFOUR, Dict. toponymique du départ. de la Loire, 1946 (réed. PUSE 2006), p. 534.
- "In Marcil(l)iego villa", Cart. de Savigny, n° 78, p. 64. Lire en ligne
- "Castrum Marcilliaci", Cart. de Savigny, n° 632, p. 307. Lire en ligne
- "Castrum de Marceliago", Cart. de Savigny, n° 747, p. 384. Lire en ligne
- "Ecclesia Sancti Cirici". Cart. de Savigny, n° 765, p. 400. Lire en ligne
- Louis VII, roi des Francs (1137-1180), accorde à son ami Gui II, comte de Lyon et de Forez (ap. 1136 et av. 1158 -1206), lors de la visite faite à sa cour à Bourges, les châteaux qu'il tenait en seigneur de lui à Montbrison et à Monsupt, pour lesquels il fait hommage et foi. Le comte fait enregistrer au roi les autres châteaux de Montarcher, Saint-Chamond, de La Tour-en-Jarez, de Chamousset pour les lui remettre. Enfin le comte demande au roi, pour accroître son fief, les droits régalien au sein des châteaux de Marcily, de Donzy et de ses dépendances, de Cleppé, de Saint-Priest-en-Jarez, de Lavieu et de Saint-Romain-le-Puy, https://sites.google.com/site/agerjarensis/
- Edouard Perroy : Les familles nobles du Forez : Essais de filiation, t. II, p. 496-509, Centre d'Etudes foréziennes, à St-Etienne, et la Diana, à Montbrison, 1977
- "Hospitale de Marcilleu", 1203-1215, Chart. du Forez, n° 605, ps. 6 et 12.
- Armand Jamme, « Routiers et distinction sociale : Bernard de La Sale, l’Angleterre et le pape », dans Guilhem Pépin (éd.), Routiers et mercenaires pendant la guerre de Cent ans : Hommage à Jonathan Sumption, Bordeaux, Ausonius Éditions, coll. « Scripta Mediævalia » (no 28), , 358 p. (ISBN 978-2-35613-574-2, DOI 10.4000/books.ausonius.16384, lire en ligne), p. 57–84.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Historique de Marcilly-le-Châtel sur marcilly-le-chatel.fr
- « Eglise paroissiale Saint-Cyr », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Blason… », sur armorialdefrance.fr.
Voir aussi
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
modifier- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Marcilly-le-Châtel sur le site de l'Institut géographique national