Daisy Fellowes
Daisy Fellowes, née Marguerite Séverine Philippine Decazes de Glucksberg le dans le 16e arrondissement de Paris et morte le dans le 7e arrondissement[1], est une personnalité de la haute société européenne de la première moitié du XXe siècle, célèbre pour sa beauté. Elle fut aussi auteur d'ouvrages littéraires mineurs et de romans, ainsi que la journaliste en France pour le magazine de mode américain Harper's Bazaar.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Marguerite Séverine Philippine Decazes de Glucksberg |
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Isabelle Singer (d) |
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Enfants |
Biographie
modifierMarguerite Decazes, dite « Daisy », est la fille du duc Decazes, célèbre figure élégante de la Belle Époque, yachtman distingué et anglophile. Sa mère, Isabelle Singer, est l'héritière du fondateur de la société Singer, Isaac Merritt Singer, à la fortune colossale. Isabelle Singer se suicide en 1896, laissant sa famille dans le désarroi. Les enfants sont alors en partie élevés par la sœur d'Isabelle, Winnaretta Singer, fameuse mécène, surnommée par eux et les proches « Tante Winnie. »
Daisy Decazes épouse le 9 mai 1910 l'élégant Jean de Broglie (1886-1918) qui meurt de la grippe espagnole le 20 février 1918, alors qu'il était en service commandé à Mascara en Algérie. De cette union sont issues trois filles :
- Emmeline Isabelle Edmée Séverine (1911-1986) qui épousera en 1932 le comte de Castéja (1907-1983)
- Isabelle Marguerite Jeanne Pauline (1912-1960) qui épousera en 1931 le marquis de la Moussaye (1908-1988), divorcés en 1945 ; auteur elle-même de romans et d'ouvrages historiques
- Jacqueline Marguerite (1918-1965) qui épousera en 1941 Alfred Kraus, divorcés en 1958
Après son veuvage, Daisy Decazes épouse le 9 août 1919 à Londres Reginald Fellowes (1884-1953), banquier à la City, cousin de Winston Churchill et fils de William Fellowes. Ils ont une fille, Rosamund Daisy Fellowes (1921-1998). Daisy Fellowes aurait eu selon les rumeurs de l'époque une liaison avec Duff Cooper, qui sera plus tard ambassadeur en poste à Paris. Le ménage Fellowes s'installe entre Paris et l'Angleterre. En 1930, l'architecte décorateur et peintre Louis Süe réalise son hôtel particulier au 19 rue Saint-James à Neuilly-sur-Seine
Daisy Fellowes écrit plusieurs romans à la mode, dont Les dimanches de la comtesse de Narbonne (1931).
C'était une figure des salons mondains de l'époque qui a été photographiée à maintes reprises, notamment par Cecil Beaton, et l'une des clientes les plus fidèles de la créatrice de mode Elsa Schiaparelli et de la joaillière Suzanne Belperron[2]. Ses célèbres photographies appartiennent aujourd'hui à la National Portrait Gallery de Londres. Elle était propriétaire de la villa Les Zoraïdes[3] au Cap Martin dans laquelle elle a reçu Winston Churchill en 1939[4]
Elle vivait au 69 rue de Lille (7e arrondissement de Paris)[5].
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Daisy Fellowes » (voir la liste des auteurs).
- Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 16/494/1890 ; avec mention marginale du décès
- Sylvie Raulet et Olivier Baroin, Suzanne Belperron, Lausanne, Éditions La Bibliothèque des Arts, , 351 p. (ISBN 978-2-88453-168-9)
- « Daisy Fellowes, Princesse de Broglie », sur maisondebroglie.com, (consulté le )
- Christian Destremau, Churchill et la France, Paris, Perrin, , 494 p. (ISBN 978-2-262-08736-4), page 162
- « Hôtel particulier de Daisy Fellowes rue de Lille à Paris », sur akg-images.fr (consulté le )