Marie-Louise Kergourlay

résistante et militante communiste française
Marie-Louise Kergourlay
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marie Louise KergourlayVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Idéologie
Membre de
Conflit
Distinction

Marie-Louise Kergourlay, née le à Moustéru (France) et morte le au Theil-de-Bretagne, est une résistante pendant la Seconde Guerre mondiale et militante communiste française.

Biographie modifier

Marie-Louise Kergourlay naît le à Moustéru dans les Côtes-du-Nord (Côtes-d'Armor)[1]. Elle est la fille d'un cheminot de Guingamp[2].

Résistance modifier

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est révoltée par la défaite de mai 1940 et par l'Occupation allemande[2]. En août 1941, elle est contactée pour rejoindre les rangs de la Résistance[1],[2]. Elle demande un temps de réflexion[2], puis commence à distribuer des tracts[3].

Elle s'engage plus complètement début 1942, en entrant dans le Front patriotique de la jeunesse[1],[2]. Ce réseau de résistance est organisé par groupes de trois, en « triangles », par mesure de sécurité[2] ; elle fait équipe avec Yves Ollivier et Lucien Trovel[1]. Elle contribue d'abord à distribuer les tracts ou saboter les voitures allemandes[2]. À partir de la fin 1942, ils cachent les réfractaires au STO, leur donnent de faux papiers et les aident à rejoindre le maquis[2]. Ils rassemblent aussi des armes et les cachent jusqu'à ce que des maquisards viennent s'approvisionner[2].

Mais en août 1943 Marie-Louise Kergourlay manque de peu d'être arrêtée[1], elle est prévenue par des cheminots que des Allemands l'attendent à la gare où elle voulait prendre le train, et elle ne peut retourner à son domicile qui est investi par la police[2]. Il s'agit d'un coup de filet organisé dans l'Ouest par la police, un cadre communiste ayant trahi[1].

Elle quitte d'urgence la Bretagne, avec des faux papiers, pour la région parisienne[2]. Elle y rejoint les Francs-tireurs et partisans, et mène des actions dans les départements de la Seine, de la Seine-et-Oise et de la Seine-et-Marne[2].

Arrestation modifier

Lors d'un contrôle d'identité dans le métro le , Marie-Louise Kergourlay est arrêtée en possession de trois cartes d'identité, une pour chaque département où elle agit[2]. Elle doit subir alors huit jours d'interrogatoires musclés[2] et est même torturée[1]. Elle réussit cependant à ne pas parler et ne livre aucun renseignement[4]. C'est en très mauvais état qu'elle est transférée à la prison de le Roquette[4]. Elle échappe au sort tragique de ceux qui partent le par le dernier convoi vers les camps de la mort[5]. Libérée par les FFI le , elle rejoint l'état-major du colonel Fabien, comme agent de liaison[5].

Après-Guerre modifier

Après la Libération, elle retourne en Bretagne en 1945[5]. Elle est nommée membre du bureau de l'Union de la jeunesse républicaine de France (Jeunesse communiste) à sa création en 1945[1].

Elle est membre du secrétariat fédéral du PCF[5], et est l'une des trois membres permanents du PCF dans les Côtes-du-Nord, jusqu'à ce que la diminution des effectifs du parti contraigne à restreindre le nombre de permanents[1]. Elle devient intendante du collège de Rhuys, à Sarzeau, jusqu'en 1982[6].

À partir des années 2000, elle s'investit dans les associations d'anciens combattants et témoigne auprès des jeunes, les accompagnant dans le Concours national de la résistance et de la déportation[1]. Elle préside l'association départementale de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP)[1]. Elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur en 2015[1].

Elle meurt au Theil-de-Bretagne le [3],[7].

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l et m Christian Bougeard et Marc Giovaninetti, « Kergourlay, Marie-Louise », sur maitron.fr, Le Maitron, 28 août 2011 - 11 mars 201 (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k l m et n Porcu 2007, p. 34.
  3. a et b « Résistance. Décès de Marie-Louise Kergourlay », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
  4. a et b Porcu 2007, p. 34-35.
  5. a b c et d Porcu 2007, p. 35.
  6. « Hommage à Marie-Louise Kergourlay », sur college-de-rhuys.ac-rennes.fr (consulté le ).
  7. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  8. Ordre de la Libération - Base des médaillés de la Résistance française, « Fiche MarieLouise Kergourlay » (consulté le )

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier