Marie Kapsevitch
Marie Kapsevitch[Note 1], née le à Loknistoë (province de Tchernihiv), alors dans l'Empire russe (et aujourd'hui en Ukraine), et morte en durant la Révolution russe, est la première étudiante et la première femme diplômée de l'École nationale vétérinaire d'Alfort.
Naissance |
Loknistoë, Oblast de Tchernihiv (Empire russe) |
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Décès |
Russie |
Domaine | Médecine vétérinaire |
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Diplôme | École vétérinaire d'Alfort |
Elle est la première femme diplômée en médecine vétérinaire en France et probablement la première d'Europe.
Biographie
modifierIssue d'une riche famille russe originaire d'Ukraine, Marie Kapsevitch naît en 1855 à Loknistoë[1]. Passionnée par les lévriers[2], elle s'installe à Paris dans les années 1890 pour suivre quelques cours à l'École nationale vétérinaire d'Alfort, afin d'apprendre à soigner elle-même ses animaux[3]. En 1893, elle obtient l'autorisation d'y entrer officiellement comme élève.
Quatre ans plus tard, le [1], elle en sort diplômée, mentionnée comme « (Non classée), Mlle Kapcevitch (Marie), de Loknistoë (Russie) » à la fin de la liste des élèves reçus[4]. Plusieurs journaux relaient la nouvelle, présentant Marie Kapsevitch comme « la première personne de son sexe » ayant fait de telles études[5],[6] et soulignant qu'elle est « une aimable personne, très libérale et aimée de tous ses camarades »[7]. Elle est probablement la première Européenne diplômée en médecine vétérinaire[8].
Au début du XXe siècle, elle achète à Pornichet la villa Ker Arvor, dans le quartier Sainte-Marguerite[9]. Dans un cabinet aux murs recouverts de boiseries en pitchpin, elle brode des tapisseries représentant des scènes rurales russes. Son habitude de se rendre à la plage en sortie de bain puis de la confier à sa femme de chambre pour se baigner nue dans la mer fait jaser[10],[9].
En , elle devient membre de la Société vétérinaire du Calvados, de la Manche et de l'Orne[11].
Rentrée en Russie, elle meurt fusillée lors de la Révolution russe, en 1917[9]. Son homme d'affaires, M. Le Bédeff, hérite de sa villa à Pornichet.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Aussi orthographié Kapcevitch ou Kapcewitch en France, selon les sources.
Références
modifier- (en) Susan D. Jones et Peter A. Koolmees, A Concise History of Veterinary Medicine, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-108-42063-1, lire en ligne), p. 313
- « L'arche des vétérinaires », Charlie Hebdo, (lire en ligne)
- « Échos et nouvelles », Le Petit Courrier, , p. 1 (lire en ligne)
- « Informations diverses. Enseignement vétérinaire. Liste par ordre de classement des élèves diplômés en 1897 », sur Gallica, Revue vétérinaire, (consulté le ), p. 675
- L’Écho de Paris, (lire en ligne)
- « Féminisme », L’Écho de Paris, , p. 1 (lire en ligne)
- « Petites nouvelles », sur Gallica, Le Petit Troyen, (consulté le ), p. 1
- (en) « Early woman veterinarians », sur avmhs-draft (consulté le )
- Manuella Le Bohec, Office de tourisme de Pornichet, « Ker Arvor ou la villa du littoral », sur Histoire et histoires de Pornichet, (consulté le )
- Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique. Volume 1, Flohic éditions, , 1383 p. (ISBN 284234040X), p. 122
- « Société vétérinaire du Calvados, de la Manche et de l'Orne », sur Gallica, L'Ouest-Éclair, (consulté le ), p. 4