Max Pinchinat
Max Pinchinat est un peintre et un écrivain haïtien, né le à Port-au-Prince et retrouvé mort le à Paris.
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Max Léo Pinchinat |
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Biographie
modifierMax Pinchinat naît le à Port-au-Prince[1],[2] au sein de la petite bourgeoisie haïtienne[2]. En 1947, ll commence à fréquenter le Centre d'art de Port-au-Prince animé par Dewitt Peters (en). Ce Centre d'art a une importance majeure à cette époque, de nombreux artistes peintres qui vont devenir célèbres s'y retrouvent qui vont mettre en exergue la peinture haïtienne sur le marché de l'art, tels que Hector Hyppolite (à qui André Breton consacre plusieurs écrits),Rigaud Benoit, Albert Mangonès, Luce Turnier, Wilson Bigaud, Dieudonné Cédor, etc.[2]
Il devient non seulement peintre, mais aussi professeur de dessin, professeur de peinture, critique et théoricien de l'art[2]. Il écrit dans Le Nouvelliste, quotidien haïtien, mais aussi dans Conjonction, la revue de l'Institut français d'Haïti. Il s'y insurge notamment contre la tentation de cantonner l'art pictural haïtien à l'art naïf ou à l'art primitif : « Vous êtes des instinctifs, des primitifs, peignez comme Hyppolyte, Dufaut, Exumé, Toussaint Auguste, etc. Quel bourrage de crâne ! Nous ne sommes pas qu'instinctifs, que diable. Le marché est bon du côté de l'instinct mais quand même l'Art n'est pas encore, grâce à Dieu, une boutique. »[3],[4], et cherche à conjuguer l'art populaire haïtien à la peinture contemporaine[1],[5], incorporant à sa manière d'autres influences[6]. Il participe à la fondation du Foyer des arts plastiques, avec un groupe de peintres issu comme lui, pour la plupart du Centre d'art de Haïti[2].
Ayant obtenu une bourse d'études, il part étudier à Paris, puis s'installe en France tout en gardant un lien étroit avec Haïti, où il revient à plusieurs occasions[2]. Il travaille un temps comme correcteur au journal Le Monde, alors installé rue des Italiens à Paris[7]. En 1958, il publie, dans la maison d'édition Présence africaine, un petit ouvrage intitulé Propos sur la peinture haïtienne[2]. Il a également publié un recueil de poésie, Exercices, en 1961, édité par Pierre-Jean Oswald[2]. Il est retrouvé mort le en son domicile du 17e arrondissement de Paris[8].
Références
modifier- Gérald Alexis, Peintres haïtiens, Éditions Cercle d'art, , « Pinchinat Max », p. 301
- Kettly Mars, « Esquisse... Max Pinchinat, un moderne au temps des naïfs », Haïti Perspectives, vol. 3, no 2, (lire en ligne)
- Max Pinchinat, « Art et phrases », Conjonction, no 22, , p. 38 (lire en ligne)
- Carlo Célius, « Lucien Price (1915-1963) et Max Pinchinat (1925-1985) », dans Langage plastique en énonciation identitaire. L'invention de l'art haïtien, PUL Diffusion, (lire en ligne), p. 37-39
- Carlo Célius, « Fonder ou refonder la modernité haïtienne », dans Langage plastique en énonciation identitaire. L'invention de l'art haïtien, PUL Diffusion, , p. 191-200
- Emile Rabaté, « Haïti, un art loin d’être naïf », Libération, (lire en ligne)
- Les correcteurs du Monde, « Ah Dieu ! que la paix est détestable ! », Le Monde, (lire en ligne)
- Archives en ligne de Paris, 17e arrondissement, année 1985, acte de décès no 1270, cote 17D 362, vue 29/31