Michel-Louis Lamy
Michel-Louis Lamy dit l'aîné, né le à Caen et mort le dans la même ville[1] , est un négociant français, député aux États généraux de 1789.
Éléments biographiques
modifierCarrière professionnelle
modifierMichel-Louis Lamy était négociant à Caen en 1755, quand il achète la charge de lieutenant dans la Compagnie de la milice bourgeoise, avant la charge de capitaine en 1780. Dès les années 1770, il donne ses conseils à la juridiction de consulaire de Caen. En novembre 1782, il est inscrit sur la liste de 62 négociants et marchands devant élire les nouveaux consuls. En décembre 1785, il est élu troisième consul (élection dénoncée par le garde des sceaux Miromesnil parce qu'il est protestant).
En , il devient adjoint au consistoire protestant où, dès le lendemain de l’Édit de 1787, il prend une place importante.
La Franc-maçonnerie
modifierEn 1784, il est initié franc-maçon dans la loge Union et Fraternité[2] à Caen, où il exerce la fonction de Secrétaire en 1785 et d'Orateur en 1788. Il fréquente Gabriel de Cussy, futur député du Tiers état, également Franc-Maçon et membre de la Loge Cœurs sans Fard à Caen. Il quitte la loge au moment de sa dissolution en 1793[3].
États généraux et Assemblée constituante
modifierLe il est chargé de réunir les négociants et armateurs de Caen pour désigner deux députés à l'Assemblée du Tiers état de la ville et le même jour désigné par les officiers de la milice bourgeoise (dont beaucoup sont protestants) comme un de leurs deux députés.
Le , il est élu à l'assemblée générale de la ville. choisi (ainsi que De Cussy) comme un des six commissaires rédacteurs du cahier du Tiers état de la ville Le , il est l'un des trois commissaires rédacteurs du bailliage de Caen, chargés de la refonte des cahiers en vue des États généraux de 1789.
Élu 3e sur 6 députés le , il est membre de l'Assemblée constituante. Il est membre du Comité des Subsistances (nommé le 19/6/1789). Il prend un congé de six semaines pour affaires à partir du . Dans son discours imprimé mais non prononcé, sur les récompenses en général, il considère que celles-ci ne doivent être accordées que par le monarque et qu'un seul individu ne peut jouir de plus d'une récompense (). Le , il déclare que l'Assemblée ayant décrété la responsabilité des ministres, il faut aussi qu'elle décrète celle des chefs de bureau de l'administration et leur inamovibilité sous certaines conditions.
Après le 9 thermidor, il rentre dans la municipalité de Caen où il exerce des responsabilités jusqu'à sa mort.
Notes et références
modifier- « Base de données des députés français de l'Assemblée Nationale » (consulté le )
- « Loge Union et Fraternité, sur son parcours de Franc-Maçon à Caen » (consulté le )
- « Histoire de la Franc-Maçonnerie dans le Calvados » (consulté le )
Bibliographie
modifier- Les Constituants:liste des députés et des suppléants élus à l'Assemblée constituante de 1789, Société de l'histoire de la révolution française (Paris, France)
- Les Députés du bailliage de Caen 1989 p 79-83
- Dictionnaire des Constituants Paris 1981 in 4° 1750
- « Michel-Louis Lamy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore].