Michel Rolnikas

avocat, militant syndicaliste et résistant

Michel Rolnikas, né le à Plingeo-Telsiai (Plungė), en Lituanie[1] et mort fusillé comme otage le au Mont-Valérien, est un avocat, militant syndicaliste, communiste et résistant français.

Michel Rolnikas
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Michelis Rolnikas
Nationalité
Activités
Autres informations
Parti politique
Distinction

Biographie

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Fils d'un exploitant d'une petite entreprise de tissus, d'origine juive, Michel Rolnikas vient étudier en France et passe une licence en droit en 1930[2].

En Lituanie où il revient pour aider ses parents, il participe aux actions du Parti communiste et est responsable local du Secours rouge international[1].

Il retourne poursuivre ses études à Paris et soutient une thèse de droit sur le mouvement syndical en Union soviétique. Il travaille comme avoué. Naturalisé français le 9 janvier 1934, il accomplit son service militaire, terminant caporal-chef[1].

En 1936, Michel Rolnikas adhère au syndicat CGT des clercs de notaires puis, à la section du 20e arrondissement du Parti communiste[2].

À partir de 1937, il exerce comme avocat, en collaboration avec Georges Pitard. Comme ce dernier et Antoine Hajje, il prend en charge la défense de militants syndicaux et communistes. Son nom figure dans une liste d’avocats à contacter par les militants communistes en cas d'arrestation (avec Maurice Boitel, Bernard Bloch, Jérôme Ferrucci et Sarotte)[3].

Le , Michel Rolnikas est arrêté et interné à la demande de Karl Bömelburg, chef de la Gestapo en France, en même temps que Georges Pitard, Antoine Hajje, M. B., un ex-employé de mairie, Samuel Goldstein (déporté dans le convoi des 45000) et T.M. un « meneur actif »[3].

Condamné à mort par la Section spéciale auprès du Tribunal d'État, il fait partie des douze fusillés du au Mont-Valérien. Sur l'avis annonçant l'exécution sur les murs de Paris, signé par le général Otto von Stülpnagel, Militärbefehlshaber (commandant militaire pour la France et gouverneur militaire de Paris), les noms de Georges Pitard, Antoine Hajje et Michel Rolnikas sont placés en tête, qualifiés de « fonctionnaires communistes » pour Pitard et Hajje et « Juif, propagateur d’idées communistes » pour Michel Rolnikas[3].

Dans la dernière lettre à a compagne, Michel Rolnikas écrit : « (...) Dis à mes amis qu'une balle aura percé mon cœur, mais qu'on ne m'aura pas arraché l'idéal qui m'animait. »[4].

Hommages

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La ville de Stains a donné le nom de Michel Rolnikas à une rue[5].

Une plaque commémorative est apposé au 43 avenue Gambetta, Paris 20e arrondissement où il a habité[2].

Mention honorifique

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La mention « Mort pour la France » lui est attribuée par l’ONAC de Caen en date du [6].

Références

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  1. a b et c Jean Maitron, Claude Pennetier, « ROLNIKAS Michelis (ou Michel) [Pseudonymes : LIRAT, ROLNIK] », sur maitron.fr.
  2. a b et c Michel Dreyfus, « Plaque en hommage à Michel Rolnikas », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ).
  3. a b et c Pierre Cardon, Claudine Cardon-Hamet, « Trois avocats de « 45000 » sont fusillés le 20 septembre 1941 », sur deportes-politiques-auschwitz.fr, (consulté le ).
  4. Charles Lederman, « La mémoire de trois avocats communistes », sur l'Humanité, (consulté le ).
  5. Monique Houssin, Michel Rolnikas (1908-1941), Résistantes et résistants en Seine-Saint-Denis: un nom, une rue, une histoire.
  6. « Fiche sur le site de Mémoire des Hommes »

Liens externes

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