Moanda (république démocratique du Congo)
Moanda ou Muanda est une localité du territoire homonyme de la province du Kongo-Central, en république démocratique du Congo, dont la superficie de son territoire est évaluée à 4.265 km².
Nom officiel |
Moanda |
---|---|
Nom local |
Moanda |
Pays | |
---|---|
Provinces | |
Territoire | |
Subdivision | |
Coordonnées |
Population |
90 812 hab. () |
---|
Code postal |
2007011 |
---|
C'est la seule agglomération maritime du pays. Au bord de l'Océan Atlantique, l'ancien lotissement européen accueille notamment divers hôtels. Le cœur de la localité, la « cité », est situé plus à l'est.
Le territoire de Moanda inclut un aéroport (de code IATA FZAG, et de points cardinaux : 5° 55' 51S, 12° 21' 6E), et le port de Banana à 15 kilomètres au sud, à la jonction du fleuve Congo et de l'océan. L'aéroport militaire de Kitona fait aussi partie du territoire.
Économie
modifierLa principale activité économique de Moanda est l'extraction pétrolière onshore et offshore. Viennent ensuite les activités vivrières qui ont longtemps eu du mal à cohabiter avec l'exploitation du pétrole, mais qui, depuis quelques années, trouvent leur place dans cet espace de cohabitation conviviale et d'intérêt mutuel. Le taux de chômage est évalué à 95 % de la population[2]. Un taux qui reflète la pauvreté et le chômage dans la plupart des zones rurales de la RDC.
Pétrole
modifierLe territoire renferme des gisements de pétrole, dans le bassin sédimentaire situé sur le littoral atlantique, sur une superficie d’environ 7.000 km² (dont 86% à terre et 14% en mer). Cette zone correspond à une extension des champs pétrolifères du Cabinda angolais sur la RDC. La prospection pétrolière date d’avant l’année 1940, avec le géologue Hoffman, mais l'exploitation pétrolière quant à elle remonte à 1963, avec le premier forage du puits Lindu–1 par la SOCOREP (concession octroyée en 1959).[réf. souhaitée] Les travaux géologiques et géophysiques entrepris entre 1959 et 1982 ont abouti à la découverte de cinq champs pétroliers. L’intense activité de recherche a abouti à l’identification de sept champs en 1976.[Quoi ?] Le nombre de puits est estimé à 235, fin 2012, selon certains chercheurs, et 800 par la population locale.[réf. nécessaire] Ces puits sont éparpillés dans la région de Moanda, parfois voisins de cases de populations pauvres[2].
L'entreprise Perenco, qui gère l'exploitation pétrolière locale, a fait partie des nommés pour le prix Pinocchio «Mains sales, poches pleines», organisé en 2014 par l'association Les Amis de la Terre[3]. Toutefois, ce prix n'a finalement pas été attribué à Perenco qui s'efforce de remplir sa responsabilité sociale dans un contexte de grande précarité socio-politique dans le pays. L’État n'assure pas la rétrocession constitutionnellement reconnue à la province et est quasi absent au niveau des interventions sociales et actions de développement dans cette partie du territoire national congolais. Les attentes des populations se rabattent sur les entreprises privées présentes à Muanda. Pour apporter des réponses progressives aux attentes des populations, les sociétés pétrolières, grâce à leurs budgets sociaux conventionnels, réalisent des actions sociales sur le terrain par le biais du COCODEM, interface entre ces sociétés et les communautés locales.
Notes et références
modifier- Opinion Info, Kongo-central : le kikongo en voie de disparition, le lingala gagne progressivement du terrain [enquête], consulté le 27 août 2021.
- « Pétrole à Muanda : la justice au rabais », rapport de CCFD-Terre solidaire sur l'exploitation pétrolière à Moanda.
- « Perenco invente le pétrole low cost "made in Bahamas" », sur prix-pinocchio.org (consulté le ).