Monastère Saint-Benoît de Brignoles
Le monastère Saint-Benoît de Brignoles est un monastère bénédictin situé dans la commune de Brignoles (Var) à 46 kilomètres de Toulon.
Monastère Saint-Benoît de Brignoles | ||||
Existence et aspect du monastère | ||||
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État de conservation | En activité | |||
Site web | monasterebrignoles.org | |||
Identité ecclésiale | ||||
Culte | Catholique romain | |||
Présentation monastique | ||||
Origine de la communauté | Regroupement de plusieurs membres anglophones à La Garde-Freinet en 2011. | |||
Ordre | Bénédictin | |||
Historique | ||||
Date(s) de la fondation | 2011 | |||
Architecture | ||||
Styles rencontrés | Abbatiale romane | |||
Protection | Inscrit MH (1984) | |||
Localisation | ||||
Pays | France | |||
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur | |||
Département | Var | |||
Commune | Brignoles | |||
Coordonnées | 43° 25′ 12″ nord, 6° 07′ 20″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Géolocalisation sur la carte : Var
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Histoire
modifierLes Templiers et les Hospitaliers
modifierAu début du XIe siècle, une famille de Rians fit ériger l'église d'architecture romane qu'elle donna, par la suite en 1025, à l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Peu de temps après la création de l'ordre du Temple, ce dernier l'acquit au XIIe siècle. Les Templiers agrandirent le domaine, par la construction de nouveaux bâtiments, qui prit le nom de Saint-Christophe car maintenant propice à l’accueil des pèlerins en route pour la Terre sainte[1] qui passaient par la proche Via Aurelia. Lorsqu'en 1312, le pape Clément V ordonna la dissolution de l'Ordre, cette maison du Temple (ou commanderie secondaire) passa sous la juridiction des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, relevant alors de la commanderie de Beaulieu (Var)[2].
XXIe siècle
modifierL'ancienne commanderie reprit religieusement vie lorsque, en août 2020, plusieurs membres issus du monde anglophone, déjà présents depuis 2011 à La Garde-Freinet, s'y installèrent et la renommèrent Monastère Saint-Benoît du nom de leur communauté[3].
Ses moines ont la particularité de célébrer les offices selon le rite tridentin (et pour la semaine sainte, le missel romain de 1953, soit l'édition avant le remaniement du pape Pie XII). Le monastère, maintenant dédié au saint fondateur des bénédictins, voit son quotidien rythmé par la prière des heures et le respect de la règle de saint Benoît. Par ailleurs, le monastère est dépositaire de plusieurs reliques monastiques (le bienheureux Notker le Bègue et de saint Lambert de Maastricht inclus).
Le père australien Alcuin Reid (de) en est son prieur et responsable. Ce dernier a été ordonné prêtre, hors de France et dans la clandestinité, en avril 2022[4]. L'évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, Dominique Rey a alors suspendu Alcuin Reid en indiquant qu’il n’avait pas donné d’autorisation pour cette ordination[5]. Puis le 10 juin 2022, Dominique Rey supprime l’association publique de fidèles Monastère Saint-Benoît, « sous la pression du Vatican » [6],[7].
Bâtiments
modifierLes bâtiments en équerre sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 21 décembre 1984[8],[9]. Le site est également classé monument du patrimoine culturel[10]. Le monastère est le dépositaire de plusieurs reliques monastiques, dont le bienheureux Notker le Bègue et saint Lambert de Maastricht.
Vie monastique
modifierLe monastère, désormais dédié au fondateur des Bénédictins, respecte la règle de Saint Benoît dans sa vie quotidienne ; les prières des heures canoniques rythment les routines de la journée. Le monastère célèbre les offices selon l'ancien rite monastique et tridentin. Pendant la Semaine Sainte, le Missel romain de 1953, édition antérieure à la réorganisation du pape Pie XII, est utilisé.
Fondée le [1], la communauté monastique est composée de trois moines[11], dont l'un est profès solennel[2], un homme aux dons nombreux et importants[3]. Un autre moine est de vœux simples, et le troisième est novice, revêtu le (c'est-à-dire son investiture)[12],[13]. Le noviciat dure au minimum un an mais peut être prolongé si nécessaire jusqu'à deux ans[4].
La communauté, petite mais en croissance rapide, reçoit un grand nombre de demandes de vocations et un flux constant de visiteurs vocationnels tout au long de l'année, de sorte qu'une des préoccupations majeures du monastère est d'avoir une capacité d’hébergement suffisantepour accueillir et former ces hommes – qui sont en nombre conséquent – qui frappent à sa porte. La petite famille monastique est désormais un peu plus grande, avec la perspective d'une nouvelle croissance tout au long de l’année 2024. Le nombre d'oblats et d'associés du monastère continue également de croître[14].
L'Australien Dom Alcuin Reid est le prieur et fondateur de cette communauté monastique. Il a été ordonné prêtre, tandis qu'un autre moine a été ordonné diacre, clandestinement et hors de France, en avril 2022[15]. L'évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, Dominique Rey, a alors suspendu les deux moines ordonnés, bien qu'ils aient argué de son invalidité, indiquant qu'il n'avait pas donné l'autorisation pour cette ordination[16]. Dans une déclaration publiée sur le site Internet du monastère, l'ordination a été défendue comme étant la recommandation de la visite canonique du diocèse et nécessaire pour protéger l'intégrité liturgique du monastère, qui manquait d'un prêtre résident[17]. Le , Dominique Rey supprime l'association publique des fidèles « sous la pression du Vatican »[18],[19]. Le monastère est toujours ouvert et actif, et les moines ont affirmé leur intention de rester fidèles à leur vie et à leur vocation, quelles que soient les sanctions qui peuvent leur être imposées par les autorités de l'Église.
Notes et références
modifier- « Sur les traces des templiers », Le Var, Conseil Départemental du Var, no 12, hiver 2020-2021, p. 80 et 81.
- M. Achard (médecin de Marseille, membre de plusieurs académies), Description Historique, Géographique et Topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté Venaissin, de la Principauté d'Orange, du Comté de Nice, etc., Aix-en-Provence, , p. 363.
- Virginia Drai, « La vie très discrète des moines bénédictins du Monastère Saint-Benoît à Brignoles », Var-Matin, (lire en ligne, consulté le ).
- Eric Marmottans, « Sur les traces d'Alcuin Reid, ce moine traditionaliste australien établi dans le Var ordonné prêtre dans la clandestinité », sur Nice-Matin, (consulté le )
- Youna Rivallain et Marie-Lucile Kubacki, « Pourquoi le Vatican suspend les ordinations du diocèse de Fréjus-Toulon », La Vie, (lire en ligne, consulté le ).
- Benoît Fauchet, « Diocèse de Toulon : Mgr Rey supprime le « monastère » d’Alcuin Reid à Brignoles », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
- Diane Andrésy, « Église catholique : le Vatican fâché contre l’évêché de Toulon », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- « Monastère Saint-Benoît de Brignoles », notice no PA00081555, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Domaine de Saint-Christophe », POP: La plateforme ouverte du patrimoine, Ministère de la Culture - Gouvernement français, (lire en ligne [archive], consulté le )
- « Monastère Saint-Benoît : Culture − Patrimoine à Brignoles », Office de Tourisme de Brignoles, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Monastère Saint-Benoît », Monastère Saint-Benoît, (lire en ligne)
- (en) « The clothing of a new novice », Monastère Saint-Benoît, (lire en ligne)
- (en) « A Homily for the Sixth Sunday after Pentecost », Monastère Saint-Benoît, (lire en ligne)
- (en + fr) « SOME NEWS FROM THE MONASTERY », Newsletter of Monastère Saint-Benoît, no IX: After Pentecost, , p. 2 (lire en ligne)
- Éric Marmottans, « Sur les traces d'Alcuin Reid, ce moine traditionaliste australien établi dans le Var ordonné prêtre dans la clandestinité », Nice-Matin, (lire en ligne [archive du ])
- Youna Rivallain et Marie-Lucile Kubacki, « Pourquoi le Vatican suspend les ordinations du diocèse de Fréjus-Toulon », La Vie, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Statement - Communiqué », Monastère Saint-Benoît, (lire en ligne)
- Diane Andrésy, « Eglise catholique: le Vatican fâché contre l'évêché de Toulon », Le Parisien, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- Benoît Fauchet, « Diocèse de Toulon : Mgr Rey supprime le "monastère" d'Alcuin Reid à Brignoles », La Croix, (lire en ligne, consulté le )