Moulins-sur-Yèvre

commune française du département du Cher

Moulins-sur-Yèvre est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Moulins-sur-Yèvre
Moulins-sur-Yèvre
Mairie de Moulins-sur-Yèvre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté de communes Terres du Haut Berry
Maire
Mandat
Fabien Chausse
2020-2026
Code postal 18390
Code commune 18158
Démographie
Gentilé Moulinois, Moulinoises
Population
municipale
850 hab. (2021 en évolution de +2,04 % par rapport à 2015)
Densité 55 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 05′ 01″ nord, 2° 31′ 05″ est
Altitude Min. 132 m
Max. 172 m
Superficie 15,33 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Bourges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Avord
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Moulins-sur-Yèvre
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Moulins-sur-Yèvre
Géolocalisation sur la carte : Cher
Voir sur la carte topographique du Cher
Moulins-sur-Yèvre
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Voir sur la carte administrative du Centre-Val de Loire
Moulins-sur-Yèvre
Liens
Site web https://mairie-moulins-sur-yevre.fr/

Géographie

modifier

Moulins-sur-Yèvre est une commune de la région Centre, dans le département du Cher, arrosée par les rivières Yèvre et Ouatier et leurs affluents Gimone et Tripande. Elle se situe à 2,5 km de Saint-Germain-du-Puy et à 12 km à l’est de Bourges. Elle est traversée par la RN 151, les RD 46 (liaison RN 15) et RD 976 et par la voie Réseau Ferré de France Lyon-Nantes.

Localisation

modifier
Rose des vents Saint-Germain-du-Puy Sainte-Solange Nohant-en-Goût Rose des vents
N
O    Moulins-sur-Yèvre    E
S
Osmoy

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 770 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bourges à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 742,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Moulins-sur-Yèvre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 111 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70 %), forêts (13,2 %), prairies (8,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), zones urbanisées (2,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %)[11].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

modifier

Le territoire de la commune de Moulins-sur-Yèvre est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[12]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[13].

Risques naturels

modifier
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Moulins-sur-Yèvre.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[14]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 56,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 356 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 120 sont en aléa moyen ou fort, soit 34 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[15],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[12].

Risques technologiques

modifier

La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[16].

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].

Toponymie

modifier

Histoire

modifier

Historiquement, plusieurs périodes caractérisent la commune :

  • Le néolithique : occupation préhistorique - camp de Chou.
  • la Gaule romaine : site de Chou – premiers habitants de Maubranche auprès de la voie romaine Bourges - Nevers.
  • le XIIe siècle : construction de l’église – Sainte-Austrégésile.
  • le XIVe siècle : construction du moulin à eau.
  • le XVe siècle : construction du château.
  • Mi-XIXe siècle : construction des écoles – Voie SNCF Lyon - Nantes.
  • Mi-XXe siècle : construction des silos agricoles.

Sites archéologiques

modifier

Le Bourg est attesté avec l'église au XIIe siècle, Moulin XIIe siècle, devenu fief au XIVe siècle. Vestiges médiévaux du château Grignon.

Aqueduc gallo-romain, également sur la commune de Sainte-Solange.

Chou : hameau médiéval avec château et moulin.

Maubranche : hameau médiéval, chapelle du XVIIe siècle, moulin et pont au moins du XVIIIe siècle. Une nécropole à inhumation latérienne est signalée au Grand Champ de Maubranche, sans localisation précise. Un autel élevé à Mars et à Auguste, signalé à Maubranche n'est pas localisé.

Les Ardillières : indice de site néolithique

Maubranche : château du XVe siècle et ancienne motte qui existait encore en 1596 (seigneurie attestée au XIIe siècle).

Le Colombier : site attesté au moins dès 1397, appelé Château-le-Pont sur la carte de Cassini. Moulin hydraulique signalé dès 1560.

Voie antique reliant Bourges à Nevers. Le Puit : habitat attesté dès 1452.

Mièry : habitat attesté en 1391.12 - Sous la Cour : habitat isolé attesté dès 1560. Le toponyme suggère une occupation antérieure.

Un habitat isolé apparaît au XIXe siècle, un peu à l'ouest, au sud de Tureau.

La Corne : habitat et moulin attesté au moins dès 1503.

Chapelle de Maubranche

modifier

Mousseaux, La Gronnière : hameaux médiévaux. La petite chapelle de Maubranche Notre-Dame-de-Liesse et-de-Consolation ; sa discrétion cachée derrière un épais buisson de buis, vénérée de nombreuses années, elle demande un repos mérité après avoir reçu plusieurs centaines de pèlerinages... et dit-on effectués des miracles. Elle appartient à la famille de Chaumont-Quitry, également propriétaire du magnifique château de Maubranche. La valeur historique et humaine de cette chapelle racontée par plusieurs rapporteurs n'engage pas le jugement de l'Église. Le culte de la Sainte Vierge en Berry tenta plusieurs historiens. Le premier, le plus ancien, qui aborda l’historique de la petite chapelle est le R.P Berthet, supérieur du couvent des Carmes de Bourges, début XVIIe. Le pèlerinage de Notre-Dame-de-Liesse et de Consolation vit le jour en 1620. Sa rapide popularité exigea, à proximité d'elle, la résidence de quelques religieux. Les Carmes de Bourges en furent désignés les gardiens. En 1654, leur supérieur publia une histoire de pèlerinage qu’il dédia à Mgr Anne de Levis-Vendadour, archevêque de Bourges. Monsieur Hamon, historien de 1861 à 1866, fonda le comité historique de Notre-Dame-de-France ou l’histoire du culte de la Sainte Vierge en France. Pour ce qui concerne la province ecclésiastique de Bourges, il fut publié en 1862 une liste de sanctuaires berrichons dédiés à la Sainte Vierge et classés en deux groupes : Cher et Indre... Maubranche y trouva place dans le Cher.

Politique et administration

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1989 novembre 2018 Jean-Paul Berger PS Retraité
janvier 2019 En cours Fabien Chausse[18],[19]   Employé civil ou agent de service de la fonction publique

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

En 2021, la commune comptait 850 habitants[Note 2], en évolution de +2,04 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
383420419398453566525590557
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
530559591552536580545604541
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
520593591513462473501446471
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
483445421369382466556745849
2021 - - - - - - - -
850--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Après plus années de déclin, l'augmentation soudaine du nombre d'habitants est due à la réalisation de quatre lotissements.

Économie

modifier

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier
  • Château de Maubranche inscrit au titre des monuments historiques depuis 2013
  • Église Sainte-Marie-Madeleine initiée au XIIe siècle pour l'abside, le transept et le carré du transept.

Personnalités liées à la commune

modifier

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Moulins-sur-Yèvre et Bourges », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Bourges » (commune de Bourges) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bourges » (commune de Bourges) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  8. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bourges », sur insee.fr (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Moulins-sur-Yèvre », sur Géorisques (consulté le ).
  13. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  14. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  15. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque industriel.
  17. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  18. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  19. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.