Saint-Germain-du-Puy

commune française du département du Cher

Saint-Germain-du-Puy est une commune française située en banlieue de Bourges dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Saint-Germain-du-Puy
Saint-Germain-du-Puy
Gare de Saint-Germain-du-Puy.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté d'agglomération Bourges Plus
Maire
Mandat
Marie-Christine Baudouin
2020-2026
Code postal 18390
Code commune 18213
Démographie
Population
municipale
4 924 hab. (2021 en évolution de −2,99 % par rapport à 2015)
Densité 228 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 06′ 00″ nord, 2° 28′ 55″ est
Altitude Min. 126 m
Max. 174 m
Superficie 21,63 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Bourges
(banlieue)
Aire d'attraction Bourges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Germain-du-Puy
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Germain-du-Puy
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Saint-Germain-du-Puy
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Saint-Germain-du-Puy

Géographie

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Cartographies de la commune
Carte
La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

La commune est située en Champagne berrichonne à 8 km à l'est de Bourges.

Localisation

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Communes limitrophes de Saint-Germain-du-Puy
Fussy Saint-Michel-de-Volangis Sainte-Solange
Bourges Saint-Germain-du-Puy Moulins-sur-Yèvre
Osmoy

Hydrographie et relief

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Saint-Germain-du-Puy s'étend sur une pénéplaine, aux ondulations douces. Ce plateau[Lequel ?] est à peine creusé par trois rivières convergentes. La principale : l'Yèvre rejoint le Cher à Vierzon. Chacune des deux autres, le Colin et le Langis est proche de son confluent. Le soubassement calcaire daté de l'Oxfordien et du Kimméridgien (correspondant au Jurassique de l'Ère secondaire, dans l'ancienne classification géologique) est localement recouvert de limon d'origine éolienne et dans le lit des trois cours d'eau essentiellement d'alluvions argilo-sableuses avec des sédiments provenant de la décomposition de la flore des antiques marais.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 756 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bourges à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 742,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Saint-Germain-du-Puy est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bourges, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[8],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 111 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,8 %), prairies (15,6 %), zones urbanisées (9,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), forêts (4,7 %)[12].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

Toponymie

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Toponyme : "Sanctus Germanus de podio" relevé en 1199.

Ce nom viendrait de Saint Germain (évêque d'Auxerre au Ve siècle) et du latin podium (signifiant hauteur, éminence) traduit en "puy", "peu" ou "puel" et "puech"ou "puch" en langue d'Oc. Ainsi, il existe en Gironde près de Libourne un Saint-Germain-du-Puch[pas clair].

Histoire

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Période antique

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L'archéologie aérienne a repéré des traces de bâtiments antiques (actuellement non datés) en divers endroits de la commune : à Tierceville par exemple.

475 av. J.-C. : à Fenestrelay (le Porteau) vestiges (trous de poteaux, céramique, sépulture) datés de la Tène.

Période gallo-romaine (de 52 av. J.-C. à 486)

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Les archéologues ont mis au jour des vestiges datant de cette période : près de Turly portion de la voie romaine reliant Avaricum (porte Gordaine) à Gardonicum (ou Gortona = Saint Satur-Sancerre), aqueduc à Nérigny, Galifar, Port Sec, fondations de villa rustica à Nérigny, Turly (bordure de commune), les Boubards...

Moyen Âge

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1436 : Pierre de Bar, écuyer, seigneur de Villemenard et de Saint-Germain-du-Puy, valet de chambre du roi Charles VII de France, obtient de ce dernier la permission de fortifier sa maison de Villemenard, puisque c'était une place frontière des ennemis de la France qui occupaient Montargis.

Temps modernes

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1556 : construction sur l'Yèvre du Moulin Rabot (site actuel de l'"Auberge du Vieux Moulin" à Fenestrelay).

1559 : incendie de l'église de Villemenard.

 : au cours des guerres de religion, incendie de l'église paroissiale par les Protestants.

fin XVIe siècle : Silvain de Bar (né en 1561), gouverneur de Dun-le-Roi, vend la terre de Villemard à Nicolas Cousin.

 : pillage du château de Villemenard par les Huguenots de Sancerre.

1760 : fin des travaux de construction de la route royale Troyes-La Rochelle (via Clamecy, La Charité, Saint-Germain-du-Puy, Bourges, Châteauroux, Le Blanc, Poitiers). Deux relais de poste sont prévus entre Bourges et Sancergues, dont un à Brécy ("La Poste"). La route précédente vers l'est depuis Bourges (vers Baugy) passait par le chemin longeant le château de la Chappe avant d'atteindre Saint-Germain.

Révolution française et Empire

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1791 : le citoyen Boileau -curé de Saint-Germain-du-Puy- est arrêté ; il a refusé - comme plusieurs dizaines de prêtres du diocèse de Bourges- de prêter le serment prévu par la Constitution civile du clergé.

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de La Montagne-du-Puy[14].

Époque contemporaine

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1824 : classement d'une portion de la route précédente "Auxerre-Avallon-Bourges Poitiers" en route Royale no 151.

 : ouverture de la gare de chemin de fer de Saint-Germain-du-Puy par la "Compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans" (P.O).

1847-1925 : assèchement des marais de l'Yèvre (voir "Colonie agricole pénitentiaire").

 : ouverture de la ligne entre Bourges et Nérondes.

 : ouverture de la section Nérondes-Saincaize.

 : inauguration officielle de la "ligne de chemin de fer Bourges-Nevers" par le président de la Deuxième République (France) : Louis-Napoléon Bonaparte (avec arrêt à Saint-Germain-du-Puy pour la visite de la colonie agricole pénitentiaire du Val d'Yèvre).

1856 : construction de la "nouvelle église" de Saint-Germain-du-Puy, au croisement de la route Impériale 151 et du chemin empierré allant à Sainte-Solange.

1860 : le gouvernement impérial décide d'installer à Bourges -loin des frontières- des établissements militaires sensibles : arsenal, pyrotechnie, fonderie de canons (pendant un siècle et demi, ces activités draineront vers Bourges et les communes périphériques une population importante).

 : inauguration -au clocher de l'église- de l'horloge publique et de 2 cloches ainsi que -sur la place- du "Monument Lebon".

Décembre 1893 : pour faciliter le transport des troupes depuis le sud-ouest et l'est de la France, lieu probable de confrontation avec les Allemands, vainqueurs de la guerre de 1870, est construite une ligne stratégique de chemin de fer de Bourges à Cosne-sur-Loire (à double voie, à écartement des rails normal et évitant Paris) ; l'embranchement se fait à partir de Saint-Germain-du-Puy). La ligne sera très utilisée lors de la Première Guerre mondiale.

1946 : les 6 trains quotidiens de voyageurs entre Cosne et Bourges, tirés par des locomotives à vapeur, sont remplacés par des autorails ; puis la ligne est ramenée à voie unique.

 : la gare de Veaugues voit son trafic chuter du fait de la fermeture de la ligne à voie métrique du "tacot" (exploitée par la Société générale des chemins de fer économiques, en service depuis 1907 entre La Guerche et Argent).

Mai 1966 : la SNCF supprime le trafic des voyageurs sur la ligne Bourges-Cosne et remplace les autorails par des autocars ; la portion de ligne Veaugues-Sancerre est démontée.

 : fin du trafic des marchandises entre Bourges et Veaugues.

 : déclassement de la ligne de Saint-Germain-du-Puy à Cosne-Cours-sur-Loire qui a assuré un service voyageurs de 1893 à 1966. La gare, exploitée en café, est un point d'arrêt non géré de la ligne de Vierzon à Saincaise desservi par les trains du réseau TER Centre-Val de Loire.

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
vers 1877   Jules Thirot-Lorillard    
mai 1908 mai 1935 Isidore GITTON    
  mars 1971 Raoul Néron    
1971 mars 1977 René Kühnast    
mars 1977 juin 2017 Maxime Camuzat[15] PCF Retraité Fonction publique
Conseiller général du canton des Aix-d'Angillon (1988-2015)
juin 2017 en cours Marie-Christine Beaudouin PCF Conseillère départementale du Canton de Saint-Germain-du-Puy depuis 2021
Les données manquantes sont à compléter.

Politique environnementale

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Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[16].

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

En 2021, la commune comptait 4 924 habitants[Note 2], en évolution de −2,99 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
721566664427455509496503760
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
9941 0021 0049931 0799141 0171 0801 120
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
9498969899676858089271 005954
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 0471 8144 2624 9975 0855 0074 8684 8465 029
2017 2021 - - - - - - -
5 0854 924-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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Équipements

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Associations

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Cette petite ville berrichonne d'environ 5 000 habitants a une vie associative et culturelle importante (sport, musique...).

Jumelage

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Économie

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L'économie locale est dynamique, notamment grâce à la zone industrielle.

La société Vicat dispose d'une unité de production de béton.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • L'église Saint-Germain, avec deux tours encadrant la façade, date de 1856.

L'ancien "château de Villemenard", des XVe et XVIe siècles, d'architecture Renaissance, période Louis XII présente deux enceintes, l'une fortifiée protégeant les bâtiments d'habitation et l'autre formant une vaste cour contenant les bâtiments agricoles. À ne pas confondre avec un autre "château de Villemenard" près de Vignoux-sur-Barangeon pris par le maréchal de la Châtre (ligueur) en 1589.

La terre de Villemenard, une des vicomtés de la Septaine de Bourges, était, sous l'Ancien régime, un fief dépendant de la baronnie de Maubranches. Elle appartint à plusieurs familles nobles de l'entourage immédiat du duc Jean de Berry ou des rois Charles VII, Louis XI. Les « seigneurs de Villemenard et de Saint-Germain-du-Puy » furent d'abord de la famille « Pelourde » au XIVe siècle (propriété de Simon de Pelourde en 1312) , puis de la puissante famille des « de Bar de Baugy » au XVe (Denys de Bar, évêque de Tulle et de Saint-Papoul, y serait décédé en 1517), puis, vers 1580, des « Cousin », suivis des « Fradet » (qui eurent aussi Châteaumeillant aux XVIIe – XVIIIe siècles).

Jean II de Bar, fils de Jean I de Bar, valet de chambre du duc Jean de Berry, hérite du demi-fief de Villemenard et, en 1435, achète l'autre moitié de la terre. Thaumas de la Thaumassière, historien du Berry, lui attribue la construction du manoir de Villemenard ; l'un des héritiers de ce dernier, Pierre de Bar, écuyer et valet de chambre du roi Charles VII, seigneur de Villemenard et de Saint-Germain-du-Puy, obtient une autorisation royale pour faire de son logis un vrai château fort.

Au cours des siècles suivants, la terre fut morcelée, les bâtiments transformés en ferme, maison de repos pour enfants, ce qui les sauva.

Le propriétaire actuel procède à une restauration de l'édifice qui retrouve une utilisation plus conforme à sa noblesse en servant de lieu pour expositions, de salle de théâtre.

La Colonie pénitentiaire agricole

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Au Val d'Yèvre, site de la colonie pénitentiaire agricole, subsiste un ensemble de bâtiments du XIXe siècle faits de pierre ornée de brique, avec des ouvertures en plein cintre, construits selon les plans de l'architecte Léonard Hippolyte Roger.

Ces constructions étaient destinées à accueillir, sur un domaine de 412 hectares, la colonie agricole pénitentiaire ouverte en 1847 par Charles Lucas, inspecteur général des prisons. Cette « colonie d'essai » avait pour objectif premier le redressement des mineurs par le travail (jeunes de 7 à 15 ans condamnés à une peine de prison comprise entre 6 mois et 2 ans ainsi que ceux qui avaient été acquittés pour « manque de discernement »). L'idée était de permettre selon la formule " Amendement de l'enfant par la terre et de la terre par l'enfant ".

Elle accueillit, dans la première partie de son existence, de 270 à 440 colons.

En France, son ouverture fut suivie, après l'adoption de la loi Corne du 5 août 1850, de 25 autres colonies officielles (privées ou publiques) assez semblables à celle-ci. L'établissement mena à bien le défrichement de 220 hectares de marais (aussi appelés palus ou paluds), source de nombreuses maladies telles que le paludisme, ainsi que la mise en valeur de 180 hectares de terres arables, de 9 hectares de bois et de 3 hectares de vignes, répartis sur les communes de Saint-Germain-du-Puy, Osmoy, Moulins-sur-Yèvre et Savigny-en-Septaine.

Le 15 septembre 1852, la « colonie » reçut la visite de Louis-Napoléon Bonaparte, alors président de la République et futur Napoléon III, lorsque ce dernier vint inaugurer la ligne de chemin de fer entre Bourges et Nevers. Cet établissement, initialement privé, devint public en 1872 lorsqu'il fut racheté par le ministère de la Justice de la Troisième République[21].

Après le Second Empire, les mentalités évoluèrent à propos des finalités de l'enfermement : de la répression pure à la punition-éducation. Les journaux se firent régulièrement l'écho des nombreuses critiques concernant les mauvais traitements endurés dans beaucoup de « maisons de justice ». De ce fait, la quantité de « colons pénitentiaires » baissa et les établissements connurent des difficultés financières de plus en plus grandes ; beaucoup durent fermer. C'est ainsi que la « colonie » du Val d'Yèvre cessa ses activités en 1924-1925, après plus de 70 ans de fonctionnement. Les bâtiments furent vendus aux enchères. La justice des mineurs en France entrait dans une ère nouvelle.

Le moulin Rabot à Fenestrelay, sur l'Yèvre : la première construction connue date du XVIe siècle (propriété privée : auberge du Vieux-Moulin).

Le relais de poste au Pont-Réau, le long de la route nationale 151, devenu propriété privée lors de la suppression des relais de poste en 1873.

L'église Saint-Germain du XIXe siècle.

Personnalités liées à la commune

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  • Denis de Bar : né vers 1433, fils de Pierre de Bar, seigneur de Villemenard[22], mais aussi dit fils de Jean de Bar, seigneur de Baugy[23] il était vraisemblablement le frère de Jean V de Bar (évêque de Beauvais de 1462 à 1487, à l'époque du siège de cette ville et de la résistance conduite par Jeanne Hachette) et beau-frère de Guillaume de Varye (contrôleur général des finances en Languedoc et bras droit de Jacques Cœur). Ce membre du clergé fut d'abord chanoine de la cathédrale de Bourges puis, à 24 ans, grand-archidiacre de Narbonne. En 1468, il fut nommé évêque de Saint-Papoul (Languedoc) puis, en 1472, de Tulle en Bas-Limousin et de nouveau de Saint-Papoul en 1495. Parfois surnommé « l'Astronome » (pour avoir écrit une apologie de l'astronomie : Epitome pour les professeurs d'astronomie), il se retira au château de Villemenard en 1510. Il fut remplacé à l'évêché de Saint-Papoul par son neveu Charles de Bar précédemment abbé de l'abbaye Notre-Dame de Loroy, près de Méry-ès-Bois. Denis de Bar fonda en l'honneur de sa famille dans la cathédrale de Bourges une chapelle (avec son remarquable vitrail de saint Denis) appelée « chapelle des Bar » (actuellement chapelle Sainte-Jeanne-d'Arc). Il mourut au château de Villemenard en mars 1517 (à l'âge de 84 ans) et fut enseveli près de son père dans l'église des Jacobins de Bourges.
  • Charles Lucas (1803-1889) : avocat, inspecteur général des prisons et fondateur de la « colonie agricole pénitentiaire du Val d'Yèvre ».
  • Léonard Hippolyte Roger (1816-1876) : architecte de la colonie du Val d'Yèvre et de l'église (il était l'architecte officiel du diocèse de Bourges).
  • Pierre-Alfred Lebon (1821-1889) : magistrat, philanthrope berrichon et conseiller municipal de Saint-Germain-du-Puy. À son décès, il légua à cette dernière commune une somme de 5 000 francs de l'époque (soit environ 16 000 euros) pour l'installation au clocher d'une horloge et l'érection près de l'église d'un monument (dit depuis : « monument Lebon ») ayant la forme d'une colonne monolithe quadrangulaire (avec baromètre, thermomètre, cadran solaire et girouette), l'ensemble constituant ce que nous appellerions aujourd'hui : une « mini station météorologique ». Il légua une somme identique à la commune de Bourges pour l'installation d'une fontaine publique, place des Quatre-Piliers.
  • Marcel Guénault (1910-1975), artisan, résistant, y est né.

Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Saint-Germain-du-Puy et Bourges », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Bourges » (commune de Bourges) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bourges » (commune de Bourges) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  8. « Unité urbaine 2020 de Bourges », sur insee.fr (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bourges », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Germain-du-Puy », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  15. Liste des maires du Cher et appartenance des communes aux cantons sur le site de la préfecture (consulté le 27 septembre 2014).
  16. Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Archives départementales du Cher. Série Y.
  22. Roc-Amadour: étude historique et archéologique, Ernest Rupin, 2016,page 256.
  23. Histoire de Berry, contenant tout ce qui regarde cette province, Gaspard Thaumas de La Thaumassière, 1689, page 765.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Carte archéologique de la Gaule - le Cher 18 par Jean-François Chevrot et Jacques Troadec, Paris, 1992.
  • Histoire de Berry, tomes 3 et 4 par Gaspard Thaumas de la Thaumassière, sieur de Puy-Ferrand, 1868.
  • Seigneurie de Villemenard : Histoire et Généalogie par Serge Borderieux, Cercle généalogique du Haut-Berry, 1987.
  • Denis de Bar, 19e évêque de Tulle par L-L Niel, Curé de Naves, dans Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de Corrèze, 1888.
  • La colonie pénitentiaire pour enfants par Alexis Violet (accessible par Internet)
  • Les colonies pénitentiaires pour jeunes détenus : des établissements irréformables par Eric Pierre, dans Revue d'histoire de l'enfance "irrégulière" (accessible via Internet)
  • Jean Genet par Jacqueline Lemaître ou la vie quotidienne à la colonie pénitentiaire de Mettray. (accessible par Internet)
  • Un mot sur la fondation de la colonie agricole pénitentiaire du Val d'Yèvre par Charles Lucas, 1861, 27 pages. (accessible par Internet)
  • Prison verte dans les marais de l'Yèvre - Vie et œuvre de Charles Lucas par Serge Borderieux - Cercle généalogique du Haut-Berry - 1988
  • Le Val d'Yèvre. Colonie agricole pénitentiaire dans les marais de Bourges. 1847-1925. Vie et œuvre de son fondateur Charles Lucas.(Mémoire de maîtrise - Histoire - Paris VII) par Chollet-Elle Jacqueline et Odile Nicole.
  • La poste aux lettres et La poste aux chevaux via internet
  • Les chieuvres du Berry par Maurice Maillet (témoignage et photos sur le fonctionnement de la ligne de chemin de fer Bourges-Cosne).
  • Albert Pinson, chauffeur au tacot, à Veaugues par Sirius, 2009 (le Sancerrois et le Pays Fort au temps des chemins de fer économiques).

Articles connexes

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Liens externes

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