Néstor Mora

cycliste colombien

Néstor Oswaldo Mora Zárate était un coureur cycliste colombien, né le à Bogota et mort le à Manizales dans un accident de la circulation.

Néstor Mora
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Informations
Surnom
El Olímpico
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 31 ans)
ManizalesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Équipes amateurs
1984Colombie - Piles Varta
Équipes professionnelles
1985Café de Colombia
1986-1988Postobón
1989-1994Kelme
1995Postobón
Principales victoires

Repères biographiques

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Néstor Mora devient professionnel en 1985 et le reste jusqu'en 1995. Pour lui, l'étape gagnée sur le Tour d'Espagne 1990 est la plus importante[1] des quatre victoires qu'il remporte sur le circuit européen.

En 1982, les commentaires sont élogieux lorsque Néstor Mora gagne la XV Vuelta de la Juventud. Les observateurs annoncent l'éclosion d'une nouvelle promesse pour l'Élite du cyclisme colombien. Pronostics qui se renforcent lorsqu'en 1984, Mora devient champion de Colombie[2]. Puis en terminant à la huitième place aux Jeux olympiques de Los Angeles[3], meilleur résultat pour un cycliste colombien depuis la neuvième place de Miguel Samacá à Munich en 1972[4]. Il y gagne ainsi son surnom d'El Olímpico.

Cependant, Néstor Mora n'est pas un grimpeur, plutôt un rouleur sprinteur dans un pays où ils sont rares et peu appréciés. Ses succès lui ont permis de passer professionnel mais la raréfaction de ses succès au fil des ans, l'oblige à sacrifier sa carte personnelle pour se mettre aux services d'autres. Fonction qui lui est dévolue dans les formations Café de Colombia, Postobón Manzana et Kelme, où en 1989, il est enrôlé par Rafael Carrasco (es), pour protéger et seconder Fabio Parra, qui l'aurait recommandé.

Subitement tout change, lorsqu'en 1990, il devient le premier Colombien à battre des coureurs européens dans un sprint. Cela se produit lors de la 9e étape de la Vuelta, menant de Cáceres à Guijuelo[2]. Venu sur l'épreuve pour aider Fabio Parra, il profite d'une carte blanche pour s'imposer. Dans une échappée où il se retrouve avec Nico Emonds, Jean-François Bernard ou bien encore Melchor Mauri, Mora se pense le moins véloce. Il décide de lancer le sprint au kilomètre, son arme secrète, selon lui. Tablant sur le fait que ses adversaires mésestiment ses chances de gagner, dans une de ses rares occasions de disputer un sprint en petit comité en Espagne[1].

Les temps des promesses du début de carrière semblent revenus[2] quand au début de saison 1991, Néstor Mora remporte coup sur coup la Clásica de Boyacá[5] et la Clásica de Cundinamarca[6] dans son pays. Puis lorsqu'il s'empare du maillot de leader de la Semaine catalane (ca), à l'issue de la première étape, qu'il remporte en anticipant le sprint[7]. Mora consolide son maillot en s'adjugeant la troisième étape, en Andorre. Démarrant dès le pied de La Comella, il dispose de ses six compagnons d'échappée en attaquant encore une fois de loin[8],[9]. Néstor Mora obtient là la soixante-dixième victoire d'un Colombien depuis leur arrivée sur le circuit européen en 1984[2]. Il garde la tête de la course jusqu'au contre-la-montre en côte du second secteur de la quatrième étape[10]. Il termine finalement l'épreuve onzième[11]. En 1992, le Colombien gagne sa quatrième victoire en Espagne en remportant la Clásica a los Puertos[12].

Deux jours après avoir gagné sa dernière course (la dernière étape de la Clásica del Tolima), il décède sur ses routes d'entraînement avec deux autres coureurs professionnels Augusto Triana et Hernán Patiño, percutés par un camion[13],[14]. Il laisse derrière lui un fils et une fille, âgés respectivement de dix et six ans, au moment des faits[13].

Décrit comme un homme tranquille, peu communicatif, Néstor Mora appréciait regarder huit à douze films videos par week-end[2].

Palmarès

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Résultats sur les grands tours

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4 participations.

  • 1985 : 118e du classement général.
  • 1986 : 83e du classement général.
  • 1987 : 63e du classement général.
  • 1990 : 86e du classement général.

9 participations.

  • 1986: 23e du classement général.
  • 1987: 21e du classement général.
  • 1988: 42e du classement général.
  • 1989: 46e du classement général.
  • 1990: 42e du classement général et vainqueur de la 9e étape.
  • 1991: 29e du classement général.
  • 1992: 35e du classement général.
  • 1993: 33e du classement général.
  • 1994: 60e du classement général.

3 participations.

  • 1985: 67e du classement général.
  • 1993: 37e du classement général.
  • 1994: 71e du classement général.

Résultats sur les championnats

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1 participation.

5 participations.

  • 1986 : 29e au classement final[16].
  • 1987 : Abandon.
  • 1988 : Abandon.
  • 1989 : Abandon.
  • 1992 : 64e au classement final.

Notes et références

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  1. a et b (es) « "Hoy me dieron carta blanca, p.44 » [PDF], sur hemeroteca.mundodeportivo.com, (consulté le )
  2. a b c d et e (es) « Un peón con fibra de prima donna », sur www.eltiempo.com, (consulté le )
  3. a et b « Le rapport officiel des JO 1984 (volume 2), cf p.379 » [PDF], sur digital.la84.org (consulté le )
  4. « Le rapport officiel des JO 1972 (volume 3), cf p.211 » [PDF], sur digital.la84.org (consulté le )
  5. (es) « Un segundo le bastó a Mora en Boyacá - Resultados Clásica Boyacá », El Tiempo,‎
  6. (es) « Néstor Mora voló y ganó », sur www.eltiempo.com, (consulté le )
  7. (es) « Mora un colombiano atípico, p.33 » [PDF], sur hemeroteca.mundodeportivo.com, (consulté le )
  8. « Encore Mora », brève publiée dans le quotidien L'Équipe du 21 mars 1991.
  9. (es) « Mora, grandioso en Andorra, p.48 » [PDF], sur hemeroteca.mundodeportivo.com, (consulté le )
  10. (es) « Chiapucci, un pequeño diablo, p.40 » [PDF], sur hemeroteca.mundodeportivo.com, (consulté le )
  11. (es) « Clasificaciones, p.41 » [PDF], sur hemeroteca.mundodeportivo.com, (consulté le )
  12. (es) « Mora sorprende a las figuras, p.28 » [PDF], sur hemeroteca.mundodeportivo.com, (consulté le )
  13. a et b (es) « Un camión asesino se lleva a Mora, Triana y Patiño », El Mundo Deportivo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (es) « Coupure de presse non déterminée relatant l'accident. », sur www.siteducyclisme.net (consulté le )
  15. « Ses différentes équipes professionnelles », sur www.memoire-du-cyclisme.eu (consulté le )
  16. (es) « Mora, en la casilla 29 », El Tiempo, no 26304,‎ , p. 5 C (lire en ligne)

Liens externes

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