Nature morte évangélique
Nature morte évangélique – en italien Natura morta evangelica[1] – est un tableau réalisé par le peintre italien Giorgio De Chirico en 1916. Cette huile sur toile métaphysique est une nature morte qui représente un ensemble de cadres plus ou moins complets dont l'un, dans le coin inférieur droit de la composition, contient une brioche, un biscuit et une carte marine. L'œuvre fait partie des collections du musée des Beaux-Arts de Nakanoshima, à Osaka, au Japon. De Chirico a par la suite exécuté plusieurs autres tableaux similaires sous le même titre, conservés ailleurs dans le monde, dont un de 1956 en Colombie[2].
Artiste | |
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Date | |
Type | |
Matériau | |
Dimensions (H × L) |
80,5 × 71,4 cm |
Mouvement | |
No d’inventaire |
000665 |
Localisation |
Provenance
modifierPassée entre les mains de Sidney Janis, Nature morte évangélique a été cédée[précision nécessaire] par le Museum of Modern Art de New York, aux États-Unis, le pour 428 millions de yens[3].
Description
modifierImage externe | |
Nature morte évangélique sur le site web du Palais des expositions de Rome |
James Thrall Soby analyse Nature morte évangélique dans son ouvrage de 1955 sur De Chirico. Il relève que les obliques qui structurent la composition picturale se retrouvent jusque dans les images encadrées qui la constituent. Dans tableau en abyme qui occupe le coin inférieur gauche, cette répétition de lignes inclinées est assurée par la représentation de deux colonnes ioniques noires sur fond bleu foncé[4].
Pour William Rubin, l'articulation des échafaudages en bois visibles dans le quart supérieur droit de Nature morte évangélique ressemble aux constructions du cubisme analytique, et par exemple à celle de Ma Jolie, par Pablo Picasso[5].
Postérité
modifierSalvador Dalí décrit Nature morte évangélique dans son « Saint Sébastien » pour signaler la « sensualité mécanique » et les « articulations perturbatrices » des éléments récurrents chez De Chirico[6]. Il indique que la peinture l'a fait pleurer. Le peintre espagnol reprend en outre le titre de l'œuvre pour l'une de ses propres toiles de 1952, aujourd'hui conservée au Salvador Dali Museum de St. Petersburg, en Floride. Il s'agit également d'une nature morte, et elle représente des petits pains et des poissons[7].
Expositions
modifierNature morte évangélique a été exposée en 2024 au musée d'Art métropolitain, à Tokyo[8].
Références
modifier- (it) « Giorgio de Chirico, Natura morta evangelica I, 1916 (Osaka, Museo civico d’arte moderna) », sur MuseoFerrara (consulté le ).
- (es) « Naturaleza muerta evangélica (Natura morta evangelica) - Pintura », sur Banque de la république de Colombie (consulté le ).
- « Osaka attendra », sur Le Journal des arts, (consulté le ).
- (en) James Thrall Soby, Giorgio De Chirico, Museum of Modern Art, (lire en ligne), p. 112.
- William Rubin, « De Chirico et la modernité », dans William Rubin et Jean Clair, De Chirico, Paris, Éditions du centre Pompidou, (lire en ligne).
- Salvador Dali : sur les traces d'éros (trad. du français), Éditions Notari, (ISBN 978-2-940408-03-0), p. 120.
- (en) « Nature Morte Evangélique », sur Salvador Dali Museum (consulté le ).
- (en) « Report on the “De Chirico Exhibition.” A look into the full scope of his art, including the metaphysical paintings that shocked many surrealists », sur Taito Culture Marché, (consulté le ).
Liens externes
modifier
- (ja) Nature morte évangélique, site web du musée des Beaux-Arts de Nakanoshima