Naufrage du Novo Amapá

naufrage au Brésil

Naufrage du Novo Amapá
Image illustrative de l’article Naufrage du Novo Amapá
Port de Santana, point de départ du Novo Amapá.
Caractéristiques de l'accident
Date6 janvier 1981
TypeNaufrage
CausesChavirage en raison d'une surcharge
Siteembouchure de la Cajarí (en)
Coordonnées 0° 48′ 04″ sud, 51° 42′ 28″ ouest
Caractéristiques de l'appareil
Lieu d'origineSantana (Amapá)
Lieu de destinationMonte Dourado (Almeirim)
Passagers> 600
Morts> 400
Survivants< 200

Géolocalisation sur la carte : Brésil
(Voir situation sur carte : Brésil)
Naufrage du Novo Amapá
Géolocalisation sur la carte : Amapá
(Voir situation sur carte : Amapá)
Naufrage du Novo Amapá

Le naufrage du Novo Amapá est l'un des naufrages les plus meurtriers de l'histoire du bassin amazonien. En janvier 1981, à la suite de négligences ayant poussé à surcharger le bateau Novo Amapá, celui-ci coule près d'Almeirim (Pará), entraînant la mort de plus de 400 personnes.

Le navire modifier

Le Novo Amapá est un bateau en bois ayant deux ponts, de 25 mètres de long[1],[2],[3]. Sa capacité maximale est de 500 kg de fret et 400 passagers[1]. En 1981, il n'a officiellement le droit que de transporter 150 passagers avec une demi-tonne de marchandises. Peu de temps avant l'accident, le propriétaire a fait des travaux sur le bateau et rajouté un moteur supplémentaire[4].

Naufrage modifier

Le , le Novo Amapá quitte Santana (Amapá) en début d'après-midi pour se rendre à Monte Dourado (en), dans la municipalité d'Almeirim (Pará). C'est un trajet qu'il réalise régulièrement en une journée et demie, avec un arrêt à Laranjal do Jari[4].

C'est le soir de son départ, un peu avant 21 heures, qu'il chavire alors qu'il est à l'embouchure de la Cajarí (en), affluent de l'Amazone, près d'Almeirim[1].

L'heure tardive de la catastrophe, heure à laquelle les passagers dormaient, et l'arrivée tardive des secours en raison de problèmes d'accès sont la raison du nombre élevé de victimes. Le bateau ne coule pas entièrement ; une partie reste hors de l'eau[4], mais de nombreux passagers se sont retrouvés piégés dans leurs cabines[5]. Ce n'est que le matin du que les secours arrivent sur place[4]. L'armée est également envoyée en renfort pour participer au sauvetage[6].

Une grande partie des corps ont été enterrés dans une fosse commune à Santana, sans avoir été identifiés[5]. D'autres, emportés par le courant, n'ont jamais été retrouvés. Le nombre exact des passagers présents cette nuit-là et celui des victimes sont inconnus[1].

Plusieurs causes sont avancées pour expliquer le retournement du bateau. Des témoins ont annoncés qu'un jeune homme inexpérimenté tenait la barre au moment du naufrage. Cette explication a été réfutée par le capitaine. Une autre serait la présence d'un banc de sable[2], mais les cartes des fonds locaux et le niveau de l'eau suffisamment haut à cette période contredisent cette thèse[4]. L'enquête dévoile que le bateau était en surcharge : trop de fret et trop de passagers. Alors que 150 passagers sont officiellement déclarés lors de son départ du port, il serait parti avec plus de 600 passagers et près d'une tonne de marchandises[1]. Le New York Times annonce à l'époque le sauvetage de 186 personnes[2].

Conséquences modifier

Malgré les demandes des victimes et des familles, le processus d'indemnisation n'a jamais abouti ; il est suspendu depuis 1997[5].

Le bateau a deux propriétaires : l'un est mort dans l'accident, le second a renfloué le Novo Amapá qui a repris la navigation[7].

Malgré cette tragédie, un nouvel accident endeuillera le Brésil huit mois plus tard. En septembre 1981 a lieu le naufrage du Sobral Santos II qui se déroule dans les mêmes conditions que celui du Novo Amapá : chavirage en raison d'un bateau bien trop chargé.

Notes et références modifier

  1. a b c d et e (pt-BR) « Maior naufrágio do Amapá completa 40 anos: ‘Foi um sufoco’, lembra sobrevivente » Accès libre, sur g1.globo.com, (consulté le )
  2. a b et c (en) « AROUND THE WORLD; River Boat Sinks in Brazil, Drowning at Least 120 », The New York Times,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre)
  3. (en) Managing Maritime Safety, Routledge, , 186 p. (ISBN 9781351363921, lire en ligne Accès limité)
  4. a b c d et e (pt-BR) Elden Carlos, « Novo Amapá: o rio que sepultou sonhos » Accès libre, sur diariodoamapa.com.br, (consulté le )
  5. a b et c (pt-BR) « Livro vai lembrar os 40 anos dos naufrágios dos navios Sobral Santos e Novo Amapá » Accès libre, sur zedudu.com.br, (consulté le )
  6. (pt-BR) Paulo Pennafort et Rafael Aleixo, « Novo Amapá: naufrágio que vitimou centenas de pessoas na Amazônia completa 42 anos » Accès libre, sur g1.globo.com, (consulté le )
  7. (pt-BR) Isabelle Lima, « Novo Amapá: Saiba a história do maior naufrágio do Amapá » Accès libre, sur portalamazonia.com, (consulté le )

Annexes modifier

Article connexe modifier

Bibliographie modifier

  • (pt-BR) João Alberto Rodrigues Capiberibe, Morte nas Águas – A tragédia do Cajari, Edição Independente, , 72 p.

Liens externes modifier