Neussargues-Moissac
Neussargues-Moissac est une ancienne commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fusionne au sein de la commune nouvelle de Neussargues en Pinatelle le . Elle redeviendra une commune de plein exercice le .
Neussargues-Moissac | |
Vue panoramique de Neussargues-Moissac. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Cantal |
Arrondissement | Saint-Flour |
Maire délégué Mandat |
Michel Porteneuve 2020-2026 |
Code postal | 15170 |
Code commune | 15141 |
Démographie | |
Gentilé | Neussarguais, Neussarguaises |
Population | 870 hab. (2021) |
Densité | 64 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 07′ 45″ nord, 2° 58′ 37″ est |
Altitude | Min. 738 m Max. 1 022 m |
Superficie | 13,62 km2 |
Élections | |
Départementales | Murat |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Neussargues en Pinatelle |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierNeussargues-Moissac est un petit village du Cantal, situé aux pieds des Monts du Cézallier, au carrefour des vallées des rivières Alagnon et d'Allanche.
Dressé près du village, le rocher de Laval est une masse magmatique âgée de 4,5 millions d'années.
Communes limitrophes
modifierChalinargues (Cne deléguée de Neussargues en Pinatelle) |
Sainte-Anastasie (Cne deléguée de Neussargues en Pinatelle) |
Joursac | ||
N | Talizat | |||
O Neussargues-Moissac (Cne deléguée de Neussargues en Pinatelle) E | ||||
S | ||||
Celles (Cne deléguée de Neussargues en Pinatelle) |
Coltines |
Toponymie
modifierEn auvergnat, la commune se nomme Nuçargue-Moissac [njyˈsargə mujˈsa].
Histoire
modifierLe site est très anciennement occupé. En amont de Moissac, la falaise de la Cuze domine un abri mésolithique et néolithique. Le village de Moissac était occupé dès les premiers siècles de notre ère par les Gallo-romains et un tertre funéraire avec plusieurs strates de sarcophages mérovingiens a été découvert au début du XXe siècle dans l'ancien pré à dîme marqué par une ancienne croix de cimetière de style baroque.
Sous l'Ancien Régime, la paroisse se nommait Moissac parce qu'il s'agissait d'un prieuré créé sur une terre qui lui avait été donnée en 804 par l'abbaye de Moissac (Tarn-et-Garonne)[1], dont Durand de Bredon sera abbé en 1047 alors qu'Odilon de Mercœur était abbé de Cluny.
La commune s'appelait Moissac jusqu'en 1871. En 1872, le chef-lieu de la commune est déplacé au hameau de Neussargues[2], qui s'est développé au XIXe siècle avec la route nationale 122 et le chemin de fer, et prend ce nom. Puis en 1900, celui de Neussargues-Moissac[2].
Elle fusionne le avec les communes de Celles, Chalinargues, Chavagnac et Sainte-Anastasie pour constituer la commune nouvelle de Neussargues en Pinatelle dont elle est le chef-lieu[3],[4].
A la suite de la demande de quatre des cinq anciennes communes constitutives de Neussargues en Pinatelle dont Neussargues-Moissac, elle redeviendra une commune de plein exercice le [5],[6].
Politique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].
En 2021, la commune comptait 870 habitants[Note 1], en évolution de −11,85 % par rapport à 2015 (Cantal : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierLa gare de Neussargues a longtemps été un nœud ferroviaire important (gare de bifurcation) entre la ligne de Neussargues à Béziers, dite ligne des Causses, la ligne Figeac - Arvant reliant Clermont-Ferrand à Aurillac et la ligne de Neussargues à Bort-les-Orgues (aujourd'hui déclassée), mais cet aspect a fortement décliné aujourd'hui.
Les principales activités de la commune tournent actuellement autour de fabrique de sacs en plastique, de la carrière sous le rocher de Laval, d'une entreprise de fromagerie et des abattoirs municipaux.
Neussargues essaie également de développer le tourisme dans la commune, avec notamment la construction d'un camping équipé de chalets.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Le château Benoît, propriété privée, qui fut séjourné par le compositeur Olivier Messiaen après son mariage. Ce château donna naissance à deux de ses œuvres, L'Ascension et la Messe pour 8 sopranos et 4 violons en 1933[15]. Sur un mur de la porte, il y a une plaque :
« ÉPRIS D'IDÉAL / CLAIR ET OLIVIER / CRÉATEURS D'UNE / MUSIQUE NOUVELLE / VÉCURENT ICI / DES JOURS DE BONHEUR. »[16] - L'église de l'Immaculée-Conception, située devant ce chateau.
- Le château Marguerite, propriété privée, construit en pierre en 1880.
- L'église Saint-Hilaire de Moissac, dont l'intérieur est classé Monument historique.
- Hameau de Giraltat, ancienne grange dîmière de la paroisse de Moissac
Personnalités liées à la commune
modifier- Pierre Fontanier (1765 - † 1844)
- Olivier Messiaen (1908 - † 1992), compositeur et organiste français[17],[18]
- Claire Delbos (1906 - † 1959), violoniste, première épouse d'Olivier Messiaen, de laquelle la famille possédait le château Benoît[14]. Pendant la Deuxième guerre mondiale, elle restait à Neussargues, en attendant la rentrée de son époux, devenu prisonnier[19],[20].
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Jean-Paul Sermain, « Pierre Fontanier dans son pays (pp. 17 et sq: Description détaillées de Moissac et de Neussargues) », sur Google Books (consulté le )
- Site de la mairie
- Neussargues-Moissac sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
modifier- L'église est mentionnée dans un manuscrit du Xe siècle qui donne une copie de cette donation primitive.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Arrêté n°2016-1039 du 21 septembre 2016 portant création d'une commune nouvelle. », sur Préfecture du Cantal, p 48-49, (consulté le ).
- « Arrêté n°2016-1216 du 21 octobre 2016 modifiant l'arrêté n°2016-1039 du 21 septembre 2016 portant création d'une commune nouvelle. », sur Préfecture du Cantal, p46-47, (consulté le ).
- « Neussargues en Pinatelle : modification des limites territoriales de la commune. » [PDF], sur Préfecture du Cantal, (consulté le )
- « Le conseil municipal de Neussargues en Pinatelle vote la défusion de la commune nouvelle. », sur La Montagne, (consulté le )
- Neussargues en Pinatelle - S'allier entre communes : "le bon choix", sur lamontagne.fr
- « Michel Porteneuve élu maire », sur La Montagne, (consulté le ).
- Annuaire des maires du Cantal, site de l'Association des maires du Cantal (consulté le 27 octobre 2016).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee - Chiffres clés : Commune de Neussargues-Moissac (15141) sur Insee.fr, consulté le 13 décembre 2017.
- Richard Burton, Olivier Messiaen, p. 1, 2016 (en) [1]
- Peter Hill, Messiaen, p. 47 - 49, 2005 [2]
- Consulté en ligne, sur Google Maps, en fonction de Street View 360°, 15 rue de l'Église Neussargues, le 13 juin 2022 [3]
- OM 022a - L'Ascension, pour orchestre [Paris /Neussargues, mai /juillet 1932 puis Monaco,mai /juillet 1933 > 9 février 1934].
- OM 022b - L'Ascension, pour orgue [Neussargues, été 1933 puis Paris, 1934].
- Lettre de Claire Delbos, datée du 23 octobre 1939 et expédiée de Neussargues (Stephen Schloesser, Vision of Amen, p. 197 - 198, note n° 3, 2014 (en) [4])
- Lettre d'Olivier Messiaen, datée du 7 juillet 1940 et expédiée de Toul à son épouse (Jerzy Stankiewick (Conservatoire de Paris), Olivier Messiaen à la guerre et en captivité [5] consulté le 20 juin 2022)