Nguyen Ngoc Bich, né le 18 mai 1911 et mort le 4 décembre 1966, est un ingénieur, médecin, intellectuel et homme politique vietnamien. Ancien résistant contre la colonisation française[1],[note 1], il a proposé un point de vue alternatif pour éviter la sanglante guerre fratricide entre le Nord Vietnam et le Sud Viêt Nam[3].

Nguyen Ngoc Bich
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Biographie
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Décès
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signature de Nguyen Ngoc Bich
Signature

La rue Nguyen-Ngoc-Bich dans la ville de Cần Thơ dans le delta du Mékong, au Viêt Nam, porte son nom pour honorer et commémorer ses exploits (de saboter des ponts pour ralentir les avancées de l'armée coloniale française) et son héroïsme (emprisonné, soumis à une interrogatoire « désagréable » qui a laissée une marque sur son front, et exilé) pendant la Première Guerre d'Indochine (française).

Biographie

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Après avoir obtenu son diplôme de l'École polytechnique (école militaire sous tutelle du Ministère des Armées formant des ingénieurs) puis de l'École nationale des ponts et chaussées (génie civil) en France en 1935[4], Nguyen Ngoc Bich travaille pour le gouvernement colonial français à son retour au Vietnam. Après la Seconde Guerre mondiale, il devient un haut commandant du mouvement de résistance vietnamien et insiste à lutter pour l'indépendance du Vietnam, à l'inverse du communisme.

Soupçonnant d'avoir été trahi par son côté et appréhendé par les forces françaises, il est sauvé de l'exécution par une campagne d'amnistie de ses camarades de l'École polytechnique basés au Vietnam, la plupart étant des officiers supérieurs de l'armée française. Il est par la suite exilé en France, où il fondera à Paris avec ses amis la maison d'édition vietnamienne Minh Tan, qui publiera de nombreux ouvrages importants pour la littérature vietnamienne.

Il était très apprécié dans la politique vietnamienne et considéré par beaucoup[note 2] comme une alternative à Ngô Đình Diệm en tant que président du Sud-Viêt Nam. Sa candidature à l'élection présidentielle de 1961 en opposition à Diem est cependant déclarée invalide par les autorités de Saïgon au dernier moment pour des « raisons techniques »[5],[4],[2].

Galerie

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Notes et références

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  1. Voir les citations des livres d'histoire du Vietnam par des universitaires renommés dans Nguyen Ngoc Bich (1911–1966): A Biography.[2]
  2. Une citation directe dans une introduction brève des contributeurs dans le China Quarterly, Volume 9[5], 1962, lit: Dr. Bich's personal influence upon Cochin Chinese opinion is considerable, and he is regarded by many as a possible successor to President Ngô Đình Diệm. Dans ce même numéro, il y avait des articles écrits par plusieurs intellectuels bien connus sur l'histoire et la politique du Vietnam tels que Bernard B. Fall, Hoang Van Chi, Phillipe Devillers (voir Cochinchine française), P. J. Honey, William Kaye (voir par exemple, A Bowl of Rice Divided: The Economy of North Vietnam, 1962), Gerard Tongas, entre autres.

Références

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Bibliographie

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  • Nguyen-Ngoc-Chau, Le Temps des Ancêtres: Une famille vietnamienne dans sa traversée du XXe siècle, L’Harmattan, Paris, France, (lire en ligne).
  • Nguyen-Ngoc-Chau et Vu-Quoc-Loc, Nguyen Ngoc Bich (1911–1966): A Biography, Internet Archive, (lire en ligne)
  • (en) Buttinger, Vietnam: A Dragon Embattled, Vol.2, Frederik A. Praegers, New York, 1967b (lire en ligne Inscription nécessaire).
  • (en) Nguyen-Ngoc-Bich, « Vietnam—An Independent Viewpoint », The China Quarterly, vol. 9,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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