Noël Brûlart de Sillery

diplomate français
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Noël Brûlart (ou Brulart[1]) de Sillery, né le et mort le , est un diplomate français qui renonce à la vie mondaine pour entrer dans les ordres et distribuer ses biens à des œuvres charitables. Il soutient en particulier la fondation de monastères en France et l'établissement d'une mission pour évangéliser les Amérindiens en Nouvelle-France.

Noel Brûlart de Sillery
Image illustrative de l’article Noël Brûlart de Sillery
Biographie
Naissance
Royaume de France
Décès (à 62 ans)
Royaume de France
Ordre religieux Ordre de Saint-Jean
de Jérusalem
Vœux 1598
Chevalier de l'Ordre
1598 –1632
Autres fonctions
Fonction religieuse
Prêtre en 1634
Fonction laïque
Ambassadeur en Espagne et à Rome

Blason

Biographie

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Plus jeune enfant de Pierre Brûlart de Berny et de Marie Cauchon de Sillery, Noël est prénommé en l'honneur du jour de sa naissance, le . Il est présenté dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1598[2] et se distingue par son service sur l'île de Malte.

Chevalier de l'Ordre de Malte, commandeur de la Commanderie de Troyes.

En 1607, alors qu'il est en congé, il est présenté à la cour d'Henri IV à Paris. En 1614, il est nommé ambassadeur à la cour d'Espagne et en 1622 à Rome. C'est à Rome qu'il conçoit pour la première fois le projet de renoncer aux biens du monde et de se faire prêtre.

Il est de retour à Paris en 1624 et vit alors dans une vie de luxe qui, malgré la fortune et les honneurs, ne le satisfait pas. La rencontre de Vincent de Paul en 1626 le convainc de réformer sa vie et de consacrer son énergie, ses talents et sa fortune à travailler au bien de son prochain. Il commence alors à faire don de sa fortune à diverses causes et fondations charitables.

En 1632, il commence sa préparation en vue de l'accession au sacerdoce. Il se départ de ses propriétés parisiennes, notamment de l'hôtel Sillery et de ses meubles somptueux, en donne le prix obtenu aux églises et au pauvres. Il vient alors habiter une petite maison proche du premier monastère de la Visitation de Paris, rue Saint-Antoine, à la fondation duquel il contribue.

La même année, il fait une donation de 12 000 livres pour l'établissement d'une mission en Nouvelle-France, à quelques kilomètres au sud-ouest de Québec, le long du fleuve Saint-Laurent. Celle-ci s'appela d'abord Mission Saint-Joseph et fut plus tard, en 1678, nommée Sillery en l'honneur du donateur.

Il demande et obtient du pape la dispense dont il a besoin en tant que chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem pour quitter son ordre et accéder à la prêtrise qu'il reçoit en 1634. Le , il célèbre sa première messe dans la chapelle du monastère de la Visitation de la rue Saint-Antoine.

Noël Brûlart de Sillery meurt en France le [3]. Il est inhumé, selon ses vœux, en l'église conventuelle de la Visitation de la rue Saint-Antoine. La communauté ayant été expulsée de leur monastère en 1792, et l'église étant devenu un lieu de culte protestant (1802), les religieuses, de retour en France, en font retirer les restes en 1836 pour les déplacer dans leur nouvelle maison-mère alors établie rue Neuve-Saint-Etienne (rue Rollin depuis 1867), d'où elles sont une nouvelle fois transférées au monastère de la Visitation de la rue d'Enfer-Saint-Michel[4] (avenue Denfert-Rochereau depuis 1946).

Monuments

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Au Québec, une statue commémorant Noël Brûlart de Sillery se trouve à Québec sur la rue du Chanoine Morel, dans le secteur de Sillery, devant le centre Brûlart. Elle est érigée en 1956 et est constituée d'un piédestal et d'un buste[5]. L'œuvre est conçue par l'architecte Édouard Fiset, qui confie la réalisation du buste à l'artiste René Thibault.

Notes et références

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  1. "Sillery" sur le site de la Commission de toponymie du Québec
  2. Vertot (1778) p.228
  3. (en) Virtual American Biographies
  4. Françoise-Madeleine de Chaugy, Théodore Boulangé (publ.), Memoires de la Mère de Chaugy : sur la vie et les vertus de Sainte Jeanne Françoise de Chantal, seconde édition, 1845, note F, p. 507 (en ligne)
  5. Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France

Bibliographie

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  • Abbé de Vertot, Histoire des chevaliers hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, appellés depuis chevaliers de Rhodes et aujourd'hui chevaliers de Malthe, Paris, Veuve Savoye, 1778
  • Louis-Édouard Bois, Le Chevalier Noël Brulart de Sillery : étude biographique, Québec, Augustin Coté & cie, éditeurs-imprimeurs, , 44 p. (lire en ligne)

Liens externes

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