Normand (cheval)

étalon trotteur né en 1869
Normand
L'étalon Normand, photographié par le studio Delton
Informations
Espèce
Couleur
Sexe
Date de naissance
Lieu de naissance
Date de décès
Cause de décès
Taille
1,62 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Divus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Balsamine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Serpolet-bai (d)
Valdampierre (d)
Déception (d)
Turlurette (d)
Bank Note (d)
Cherbourg
Commère (d)
Commère (d)
Colporteur (d)
Hardy (d)
Express (d)
Écho (d)
Arlette (d)
Serviteur (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Normand (né en 1869, mort en 1883) est un étalon trotteur né en Normandie, l'un des grands reproducteurs à l'origine de la race du Trotteur français. Descendant du quasi Pur-sang Young Rattler, il est le père de l'étalon Cherbourg.

Histoire modifier

Normand naît en 1869[1],[2], à Montmartin-en-Graignes, dans la Manche (Normandie, France)[3] chez M. Touzard[4]. D'après Edmond Gast, sa jumenterie connaît son moment de gloire pour avoir fait naître ce chef de race[5].

Il effectue sa carrière de course sous les couleurs d'A. du Rozier[4]. Acquis par le gouvernement français, il est mis à la reproduction au Haras national du Pin[3].

Il est abattu pour cornage à l'âge de 14 ans, n'ayant engendré que quarante-six trotteurs qui lui valurent d'être tête de liste des étalons trotteurs en 1880 et 1883[4].

Description modifier

Normand est un étalon de robe bai-brun[2], mesurant 1,62 m[3]. Il est réputé pour avoir un mauvais tempérament, et des problèmes respiratoires[6].

Origines modifier

Normand est un fils de l'étalon trotteur Divus, et de la jument trotteuse Balsamine[7],[8]. L'étalon Young Rattler apparaît deux fois dans sa généalogie, côté paternel et côté maternel[6]. Il fait donc partie, avec l'étalon Conquérant, de la famille de Young Rattler[6].

Descendance modifier

Normand est l'un des deux étalons qui influencent le plus significativement l'élevage du trotteur Anglo-normand durant les années 1860, avec Conquérant[9]. Il est à l'origine d'une famille de trotteurs[10] ; son plus célèbre descendant est l'étalon Cherbourg[6]. R. Robert le considère comme l'un des étalons à l'origine du Trotteur français[11].

Lignée de Normand modifier

Lorsqu'il établit les lignées de la race trotteuse en France en 1896, Paul Guillerot attribue à deux étalons descendants de Young Rattler la fondation d'une lignée trotteuse : Conquérant et Normand[12]. Il le justifie du fait que chacun de ces deux étalons a « procréé des trotteurs d'un si grand ordre que l'un et l'autre ont des droits à donner leur nom à leur descendance respective »[12].

Hommage modifier

Le semi-classique (aujourd'hui groupe II) Prix Louis-Forcinal a remplacé en 1955 le Prix Normand[13],[14] qui existait déjà en 1919[15].

Notes et références modifier

  1. « Informations générales Normand », sur infochevaux.ifce.fr, Institut français du cheval et de l'équitation (consulté le ).
  2. a et b Syndicat des éleveurs de chevaux de demi-sang en France, « Les grands étalons trotteurs français se rattachent aux illustres familles de pur sang », Le Trotteur : ex France chevaline : organe spécial des courses au trot paraissant les samedis et les jours de courses au trot, Paris, no 1353,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  3. a b et c Catalogue officiel : Concours d'animaux vivants. Espèces chevaline et asine, vol. 7, Impr. Nationale, , 85 p., p. 28.
  4. a b et c Reynaldo 2015, p. 90-91.
  5. Gast 1889, p. 52.
  6. a b c et d Guillerot 1896, p. 213.
  7. (en) « Pedigree & chevaux associés - Normand », sur infochevaux.ifce.fr, Institut français du cheval et de l'équitation (consulté le ).
  8. (en) « Normand », sur HorseTelex (consulté le ).
  9. Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres, Mémoires de l'Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen, Caen, (lire en ligne), p. 76.
  10. Alfred Gallier, Le cheval Anglo-Normand : avec photogravures intercalées dans le texte, Baillière, (OCLC 681757914, lire en ligne), p. 145
  11. R. Robert, « Les origines des trotteurs français », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. a et b Guillero 1896, p. 212.
  13. Combat sur Gallica, 8 avril 1955.
  14. Combat sur Gallica, 10 avril 1954.
  15. La France chevaline sur Gallica, 9 décembre 1919

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • [Gast 1889] Edmond Gast (préf. Charles Du Haÿs), Le cheval normand et ses origines : situation hippique de la France, étalons nationaux ; Orne, Calvados, Manche, différents élevages, généalogies, portraits ; courses au trot ; remontes militaires ; percherons..., Paris, , 131 p. (lire en ligne)
  • [Guillerot 1896] Paul Guillerot, L'élevage du trotteur en France : pedigrees, performances, records, productions des étalons appartenant à l'État et aux particuliers, Paris, Chamuel, (lire en ligne)
  • [Reynaldo 2019] Jean-Pierre Reynaldo, Ephrem Houël : inventeur de la science hippique et créateur des premières courses au trot en France, Éditions du Rocher, (ISBN 978-2-268-10234-4 et 2-268-10234-3, OCLC 1122855727, lire en ligne)
  • [Reynaldo 2015] Jean-Pierre Reynaldo, Le trotteur français : histoire des courses au trot en France des origines à nos jours, Éditions Lavauzelle et Graphic Éditions, , 428 p. (ISBN 978-2-7025-1638-6 et 2-7025-1638-6)