La désignation de Bayer Nu Sagittarii (Nu Sgr, ν Sagittarii, ν Sgr) est partagée par deux systèmes stellaires de la constellation zodiacale du Sagittaire :

Les deux étoiles sont séparées de 0,23° sur le ciel. Nu Sagittarii est souvent citée comme une des premières étoiles doubles découvertes[1]. Dans l'Almageste, Ptolémée décrit l'étoile comme "nébuleuse et double", faisant référence à sa nature double.

Nomenclature modifier

Ainalrami est le nom propre de Nu1 Sagittarii / (ν1 Sgr aujourd’hui approuvé par par l’Union astronomique internationale (UAI)[2]. C’est l’arabe عين الرامي ᶜAyn al-Rāmī, « l’Œil du Sagittaire », transcrit Aïn AlRâmi par Thomas Hyde (1665)[3]. Johann Elert Bode (1801) introduit ce nom dans les catalogues sous la forme Ain er-râmih[4], exactement reprise de la transcription personnelle du philologue Friedrich Wilhelm Lach (1796)[5]. C’est par le truchement de Richard Allen (1899), qui transcrit ᶜAyn al-Rāmī[6], que le nom est repris dans les catalogues modernes. Ainsi l’on trouve Ain al Rami I et II pour ν1 et ν2 Sgr Jack W. Rhoads (1971)[7].

Notons que, dans le ciel traditionnel arabe, les deux étoiles ν Sgr, font partie, avec τ Sgr, ψ Sgr, ω Sgr, 60 Sgr et ζ Sgr, du groupe nommé الأدحي al-Udḥī, « le Nid » de l'Autruche[8].

Références modifier

  1. Tammy Plotner et Ken Vogt, The Night Sky Companion : A Yearly Guide to Sky-Watching 2009, Springer Science & Business Media, coll. « The Patrick Moore Practical Astronomy Series », , 418 p. (ISBN 978-0-387-79509-6 et 0-387-79509-X, lire en ligne), p. 266
  2. (en) IAU, « « Star Names », site « IAU », List of January 1st, 2021. »
  3. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 42. »
  4. Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissim astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. XV.
  5. (de) Friedrich Wilhelm Lach, « « Beitrag zur orientalischen Sternkunde », in Algemeine Bibliotek der biblischen Litteratur, Bd. VII, Stück 4, 577-651, Leipzig : Weidmann, 1796, p. 584. »
  6. Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 358.
  7. (en) Jack W. Rhoads, « A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars », Pasedana : Jet Propultion Laboratory, California Institute of Technology, November 15, 1971, p. 18. »
  8. Richard Hinckley Allen, Star Names...", op. cit., p. 355.