o-Phénylènediamine
L'orthophénylènediamine, o-phénylènediamine ou 1,2-diaminobenzène, est un composé aromatique de formule C6H4(NH2)2. C'est une diamine aromatique, l'un des trois isomères du diaminobenzène.
o-Phénylènediamine | |
Structure de l'orthophénylènediamine. |
|
Identification | |
---|---|
Nom UICPA | benzène-1,2-diamine |
Synonymes |
1,2-phénylènediamine, |
No CAS | |
No ECHA | 100.002.210 |
No CE | 202-430-6 |
PubChem | 7243 |
ChEBI | 34043 |
SMILES | |
InChI | |
Apparence | poudre cristallisée incolore à faiblement rougeâtre |
Propriétés chimiques | |
Formule | C6H8N2 [Isomères] |
Masse molaire[1] | 108,141 1 ± 0,005 8 g/mol C 66,64 %, H 7,46 %, N 25,9 %, |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 103 °C[2] |
T° ébullition | 257 °C[2] |
Solubilité | 54 g·l-1[2] à 20 °C |
Masse volumique | 1,14 g/cm3[2] à 20 °C |
T° d'auto-inflammation | 540 °C[2] |
Point d’éclair | 110 °C[2] |
Précautions | |
SGH[2] | |
H301, H312, H317, H319, H332, H341, H351, H410, P273, P281, P302+P352, P305+P351+P338 et P309+P310 |
|
Transport[2] | |
Écotoxicologie | |
DL50 | 510 mg·kg-1 (souris, oral) |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
modifier |
On la prépare le plus souvent en traitant du 2-nitrochlorobenzène ClC6H4NO2 avec de l'ammoniac NH3 pour donner du 2-aminonitrobenzène H2NC6H4NO2 qui est ensuite hydrogéné[3] :
L'orthophénylènediamine se condense avec les cétones et les aldéhydes pour donner un grand nombre de produits utiles. Il donne des benzimidazoles avec les acides carboxyliques et leurs dérivés : le bénomyl, un herbicide aujourd'hui interdit dans l'Union européenne, était produit de cette façon, et la quinoxalinedione peut également être préparée par condensation d'orthophénylènediamine avec de l'oxalate de diméthyle.
L'orthophénylènediamine est également à la base de la synthèse d'autres hétérocycliques, notamment les phénazines et les benzotriazoles. Ces derniers sont utilisés dans la production de plastiques, de composés photochimiques, et de composé anticorrosion pour le cuivre. Benzimidazole, phénylendiamine-thiourée, quinoxaline sont à la base de nombreux pesticides,
- Ces composés servent aussi de base à la production de teintures et pigments. On retrouve également de la phénylènediamine et ses dérivés dans de nombreux cosmétiques, notamment les teintures pour cheveux. Ils sont d'ailleurs sans doute responsables des syndromes allergiques chez les coiffeurs[4].
L'orthophénylènediamine permet également de synthétiser le 2-mercaptobenzimidazole, un antioxydant du caoutchouc. C'est enfin un substrat dans la méthode immuno-enzymatique ELISA.
Notes et références
modifier- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- Entrée « o-Phenylenediamine » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 30 juin 2012 (JavaScript nécessaire)
- (en) Robert A. Smiley, « Phenylene- and Toluenediamines », Ullmann's Encyclopedia of Industrial Chemistry, Wiley-VCH Verlag GmbH & Co. KGaA, 2002 DOI 10.1002/14356007.a19_405
- Datenblatt bei Enius.