Odet-Joseph de Giry

Abbé catholique et membre de l'Académie française

Odet-Joseph de Giry, appelé aussi Odet-Joseph de Vaux de Giry dit aussi l'abbé de Saint-Cyr, né le à Lyon et mort le à Versailles, est un homme d'Église français.
Son nom reste associé aux « cacouacs », terme moqueur anti-lumières dont il se sert pour désigner les Encyclopédistes.

Odet-Joseph de Giry
Odet-Joseph de Giry
Fonctions
Fauteuil 37 de l'Académie française
-
Abbé
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Autres informations
Membre de
Blason

Biographie

modifier

Né à Lyon le 14 février 1699 et baptisé le 25 février suivant (paroisse Sainte-Croix), il est le fils de Jean-François de Giry, écuyer, seigneur et baron de Vaux et de Saint-Cyr et de Marie-Antoinette Jacquier. Son père, qui acquit en 1699 une charge conseiller-secrétaire du roi[1], appartenait à une branche établie dans le Forez et à Lyon de la famille de Giry, originaire de Bagnol-sur dans le Gard, dont la filiation suivie remonte à Anne de Giry, procureur en la justice de Bagnols en 1518[2].

docteur en théologie après des études au séminaire Saint-Sulpice à Paris, il devint chanoine de la collégiale Saint-Just de Lyon, vicaire général de l’archevêque de Tours et enfin abbé commendataire de plusieurs abbayes[3].

Il entre en fonction à la Cour en décembre 1735, fut nommé sous-précepteur du Dauphin et conseiller d'État en remplacement de l’abbé Bignon. En 1742, il entra à l’Académie française de par l'usage qui était de recevoir parmi les membres le précepteur et le sous-précepteur des enfants de France[3]. En 1745, il est nommé aumonier de la Dauphine.

L'« affaire des cacouacs » éclate en octobre 1757 lorsque paraît dans le Mercure de France un article anonyme intitulé Avis utile ou premier mémoire sur les Cacouacs. Le terme « cacouac », qui signifie « les mauvais », a été inventé pour ridiculiser les Encyclopédistes. Peu de temps après, Jacob-Nicolas Moreau fait paraître un pamphlet ayant pour titre Nouveau mémoire sur les Cacouacs, que Joseph Giry fait suivre à son tour d'un Catéchisme et décisions de cas de conscience à l'usage des cacouacs avec un discours du patriarche des cacouacs, pour la réception d'un nouveau disciple. Publié à Paris, celui-ci porte comme lieu d'édition « Cacopolis ».

Son nom serait à l'origine du mot giries[4].

Références

modifier
  1. Christine Favre-Lejeune, Les secrétaires du roi de la Grande Chancellerie de France, Sedopols, 1986, page 728.
  2. baron du Roure de Paulin, Le château de Rochebaron : généalogie de la famille de Giry, Bibliothèque de la revue héraldique, (lire en ligne), p. 15-22.
  3. a et b Gerhardt Stenger, L'affaire des cacouacs: trois pamphlets contre les philosophes des lumières, Université de Saint-Etienne, 2004, page 17.
  4. Blanche-Joséphine de Corcelle, comtesse Roederer : Notice et souvenirs de famille, Lyon-Claesen, Bruxelles, 1899, p. 205 : « connu par ses ouvrages de piété et par les gémissements un peu trop tendres qui étaient le caractère de son éloquence ».

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier