Oktopus

groupe montréalais de musique klezmer et d'Europe de l'Est

Oktopus est un octuor fondé en 2010, basé à Montréal, qui se consacre principalement à la musique klezmer[1].

Oktopus
Description de cette image, également commentée ci-après
Oktopus, février 2020
Informations générales
Pays d'origine Canada
Genre musical klezmer, classique, Balkans, chanson québécoise
Instruments clarinette, violon, flûte, trompette, trombone, trombone basse, piano, batterie
Site officiel www.oktopus.ca
Composition du groupe
Membres Gabriel Paquin-Buki, Veronica Ungureanu, Noémie Caron-Marcotte, Francis Pigeon, Madeleine Doyon, Matthieu Bourget, Guillaume Martineau, Maxime Philippe

Univers musical modifier

Oktopus présente une musique festive tout autant que mélancolique. La musique juive ashkénaze, qui est à la base du projet, est approchée de manière traditionnelle, avec des accents de musique classique, jazz et québécoise. Tous les musiciens du groupe ont une formation classique[2]. Oktopus est l'un de seul groupe au monde dont les membres sont Québécois francophones[3].

Historique modifier

Oktopus est fondé par Gabriel Paquin-Buki en 2010, inspiré par ses origines juives-polonaises[1],[4]. À la base, l'instrumentation du groupe est calquée sur celle du Klezmer Conservatory Band (clarinette, violon, flûte, trompette, trombone, tuba, piano et batterie). Le groupe se produit d'abord lors de concerts de musique de chambre tenus à la salle Claude-Champagne de l'Université de Montréal. Dès 2012, Oktopus sort du cadre universitaire afin de se produire sur les scènes montréalaises[1].

C'est en 2014 que commencent les succès d'Oktopus avec une victoire à la 8e édition des Syli d'or, une présence en tant qu'ambassadeurs à la 9e édition qui commence quelques mois plus tard, un concert à Nuits d'Afrique, une participation à la Vitrine des musiques locales métissées, ainsi qu'à Mundial Montreal. C'est également en 2014 que le groupe lance son premier album Lever l'encre. Le journal Le Devoir décrit alors Oktopus en ces termes : « On devient souvent enflammés avec les coups de cuivres, mais on peut modérer les ambiances et donner dans des passages atmosphériques. La batterie peut se faire plus funky sous une trompette qui ramène au son de la rue. Un violon peut surfer sur un piano impressionniste et le rythme d’une doina peut ramener à un climat plus triste. Car il n’y a pas que la cadence vertigineuse et l’esprit de la fanfare, il y a aussi chez ce groupe très prometteur les ornements et le caractère plus expressif[2]. »

En 2017, Oktopus lance son deuxième album, intitulé Hapax, réalisé par François Lalonde (Lhasa de Sela, Jean Leloup, Ibrahim Maaloufetc.). Le mot désigne quelque chose qui n'a qu'une occurrence dans un cadre donné. « [...] trois ans après la parution de Lever l’encre, un disque de klezmer ni complètement traditionnel ni dans l’avant-garde new-yorkaise, l’octuor montréalais [...] lanc[e] Hapax, le nouvel opus qui poursuit dans ce sens, mais en allant plus loin. Ici, Brahms, Prokofiev, Jorane, Karen Young et même Félix sont invités au bal des klezmorim, ces musiciens qui avaient tout intégré de l’Europe de l’Est. »[5] L'album obtient des nominations aux prix Juno et aux Prix de la musique folk canadienne. La même année, Oktopus commence à collaborer avec l'Agence d'artistes et de concerts Danielle Lefebvre[6].

En 2019, Oktopus fait l'objet d'une émission complète à Toute une musique (Radio-Canada), animée par Marie-Christine Trottier, lors de laquelle le groupe offre 60 minutes du musique Live[7]. Radio-Canada choisit deux ans plus un extrait de ce concert afin de poser la candidature du Canada à l'International Competition of Folk Music Recordings de la radio slovaque à Bratislava. En 2021, Oktopus y remporte le « Special prize for the most creative fusion of ancient and contemporary music traditions »; un premier prix pour le Canada à cette compétition[8].

En 2021, le groupe lance son troisième album, Créature. La musique klezmer traditionnelle y côtoie la musique classique (Enesco) ainsi que le jazz. La pop y est également présente, comme en témoigne Philippe Renaud du Devoir dans sa critique : « Qui d’autre oserait réinterpréter sur un même album Gilles Vigneault (Le grand cerf-volant) et… Destiny’s Child (étonnante Jumpin’ Jumpin’)? »[9] C'est la chanteuse québécoise Sonia Johnson qui prête sa voix au Grand cerf-volant; une première pièce chantée en français dans l'historique discographique du groupe[10].

Le groupe compte plus de 250 prestations au Québec, au Canada et en Europe. Parmi ses concerts notables, on retrouve la Nuit blanche de Montréal en Lumière[11], le Festival de jazz de Montréal[12], l'Ashkenaz Festival de Toronto[13], le Big Bang Festival du Centre national des arts d'Ottawa[14], le Salmon Arm Roots and Blues Festival[15], le Vancouver Folk Music Festival[16], les Butchart Gardens de Victoria[17], la Fête de la musique de Tremblant[18], le Canmore Folk Music Festival[19] ou encore la Virée classique OSM[20].

Discographie modifier

Lever l'encre (2014) modifier

Oktopus a lancé son premier album en 2014, qui comprend des arrangements du musique traditionnelle klezmer et de musique classique (Bartok, Grieg)[21]. L'illustration de la pochette est de Marie-Hélène Pelletier.

Hapax (2017) modifier

Oktopus a lancé son deuxième album en septembre 2017 au Lion d'or, à Montréal. L'album complètement instrumental comprend des arrangements de musique traditionnelle klezmer, de musique classique (Brahms, Prokofiev) et du Petit bonheur de Félix Leclerc, en plus de collaborations avec Jorane et Karen Young[5]. L'illustration de la pochette est de Nathaniel Huard.

Créature (2021) modifier

Oktopus a lancé son troisième album en mai 2021 pour la version numérique, et en juin 2021 au Lion d'or de Montréal pour la version physique. L'album plonge dans les racines de la musique klezmer, tout en explorant les liens avec la musique classique (G. Enesco), le jazz (G. Martineau), la chanson québécoise (G. Vigneault) et la pop (B. Knowles). L'album a été réalisé par Gabriel Paquin-Buki et Maxime Philippe. L'illustration de la pochette est de Ernst Haeckel et le design graphique a été réalisé par Marie-Hélène Pelletier[10].

Prix et nominations modifier

  • 2021 : « Special prize for the most creative fusion of ancient and contemporary music traditions » à l'International Competition of Folk Music Recordings de la radio slovaque à Bratislava. En collaboration avec Radio-Canada.
  • 2018 : Nomination aux prix Juno dans la catégorie « Album instrumental de l'année » pour Hapax[3],[22]
  • 2018 : Nomination aux Prix de la musique folk canadienne dans la catégorie « Meilleur groupe de musique du monde » pour Hapax[3],[23]
  • 2015 : Nomination au GAMIQ dans la catégorie « Album Roots de l'année » pour Lever l'encre[24]
  • 2014 : Syli d'or de la musique du monde, décerné par Nuits d'Afrique[21],[4]

Membres modifier

  • Gabriel Paquin-Buki : direction artistique, clarinette et arrangements
  • Matthieu Bourget : trombone basse
  • Maxime Philippe : batterie et percussions
  • Madeleine Doyon : trombone
  • Francis Pigeon : trompette
  • Veronica Ungureanu : violon
  • Guillaume Martineau (Révélation jazz Radio-Canada) : piano
  • Noémie Caron-Marcotte : flûte

Notes et références modifier

  1. a b et c (en-CA) « Gabriel Paquin-Buki – Jewish Independent » (consulté le )
  2. a et b Yves Bernard, « Oktopus », sur Le Devoir, (consulté le )
  3. a b et c (en-US) Heather Solomon, « Quebec band embraces klezmer with a resounding “K” », sur The Canadian Jewish News, (consulté le )
  4. a et b Yves Bernard, « Oktopus: du klezmer avec la famille », sur Le Devoir, (consulté le )
  5. a et b Yves Bernard, « Le klezmer métissé du groupe montréalais Oktopus », sur Le Devoir, (consulté le )
  6. « Agence Danielle Lefebvre - Français », sur fr (consulté le )
  7. Nathan LeLièvre, « Audio : écoutez le concert d’Oktopus présenté en direct du Studio 12 », sur ICI Musique, (consulté le )
  8. (en) « Winners », sur GPSS (consulté le )
  9. « Créature, Oktopus », sur Le Devoir (consulté le )
  10. a et b (en-US) mononews et mononews, « La formation Oktopus présente Créature », sur mononews, (consulté le )
  11. Quartier Libre, « Trame sonore pour Nuit blanche », sur Quartier Libre, (consulté le )
  12. (en) « 55 shows GRATUITS à ne pas manquer au Festival International de Jazz de Montréal », sur Narcity, (consulté le )
  13. (en) « 2016 Ashkenaz Festival », sur Ashkenaz Festival (consulté le )
  14. « Oktopus | Pour tous | 16-17 fév 2020 | Escalier Glass Thorsteinson », sur nac-cna.ca (consulté le )
  15. (en-US) Entertainment, « New acts join Roots and Blues Festival lineup », sur Salmon Arm Observer, (consulté le )
  16. (en) « Oktopus (QC) », sur thefestival.bc.ca (consulté le )
  17. (en) « Open Air Performances Summer Evenings at The Gardens »
  18. « La Fête de la Musique de Tremblant dévoile la programmation de sa 21e édition », sur Le Lien MULTIMÉDIA :: le portail des professionnels du numérique au Québec (consulté le )
  19. « Past Artists – Canmore Folk Music Festival », sur canmorefolkfestival.com (consulté le )
  20. « Quartier des spectacles | PAUSE ORCHESTRE », sur www.quartierdesspectacles.com (consulté le )
  21. a et b Yves Bernard, « Lever l’encre, Oktopus », sur Le Devoir, (consulté le )
  22. (en-US) « Past Nominees + Winners », sur The JUNO Awards (consulté le )
  23. (en-US) « Results 2018 | Canadian Folk Music Awards » (consulté le )
  24. « GAMIQ 2015 | Les nominations et photos du dévoilement – Sors-tu.ca – Le Webzine des Sorteux », sur Sors-tu.ca, (consulté le )

Liens externes modifier