Classe Osa

classe de navires
(Redirigé depuis Osa 2 (marine algérienne))

La classe Osa est le code OTAN d'une famille de patrouilleurs rapides lance-missiles développés pour la Marine soviétique au début des années 1960. Leurs désignations en Union soviétique étaient Projet 205 (Проект 205) et Projet 205U (Проект 205У).

Classe Osa
Image illustrative de l'article Classe Osa
Osa 2
Projet 205
Caractéristiques techniques
Type Patrouilleur lance missiles mer-mer
Longueur 39 m
Maître-bau 7,70 m
Tirant d'eau 1.80 m
Déplacement 210 tonnes
Propulsion 3 moteurs Diesel, 3 hélices
Puissance 8 950 kW
Vitesse 38 nœuds (70 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 4 (4*1) missiles P-15 Termit

4 canons (2*2) de 30/65 mm

Rayon d’action 926 km à 64,82 km/h
Autres caractéristiques
Électronique 1 radar de veille surface Square Tie, 1 contrôle de tir Drum Tilt, 1 IFF High Pole B, 2 IFF Square Head
Équipage 30
Histoire
A servi dans  Marine soviétique
 Forces navales algériennes
 Marine bulgare
 Marine chinoise
 Marine égyptienne
 Volksmarine
 Marine indienne
Pavillon de la marine polonaise Marine polonaise
Pavillon de la marine populaire vietnamienne Marine populaire vietnamienne
Marine yéménite
Drapeau de la Corée du Nord Corée du Nord
Période de service 19
Navires construits environ 400

Historique

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Un Osa 1 en 1983.

La classe Osa entre en production en 1961 pour remplacer la classe Komar, qui avait été la première série de vedettes lance-missiles au monde[1].

Ces navires furent engagés en combat durant la guerre des Six Jours, la guerre du Kippour, la guerre indo-pakistanaise de 1971 et dans la guerre Iran-Irak. Les Israéliens coulèrent un patrouilleur syrien de classe Osa durant la bataille de Lattaquié, tandis que la marine indienne connut plus de succès contre les Pakistanais en particulier lors de l'opération Trident. Ces patrouilleurs subirent également beaucoup de pertes durant la guerre Iran-Irak, particulièrement lors d'une bataille le où plusieurs furent détruits par des F-4 iraniens armés de AGM-65.

Caractéristiques

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À la différence de la classe Komar dont la coque est en bois, les vedettes de la classe Osa ont une coque en acier ainsi que des superstructures permettant de protéger l’équipage contre les agents nucléaires et chimiques. Elles sont également considérablement plus grandes, avec une longueur de 39 m et un déplacement 210 t à pleine charge pour un tirant d’eau de 1,80 m. Leur trois moteurs Diesel développent au total 12 000 ch (8 950 kW) sur trois arbres, ce qui leur permet d’atteindre une vitesse maximale de 38 nœuds (70 km/h). L’équipage est de trente marins[2].

L’armement principal est constitué de quatre lanceurs de missiles antinavires SS-N-2A Styx ayant une portée de 46 km. L’armement secondaire est formé de deux canons antiaériens jumelées de 30 mm placés dans des tourelles à l’avant et à l’arrière. L’équipement électronique est composé d’un radar de veille « Square Tie », d’un IFF « High-Pole-B » de deux interrogateurs IFF « Square Head » et d’un radar de conduite de tir « Drum Tilt »[2].

L’Osa II se distingue principalement de l’Osa I par les missiles emportés. Ceux-ci sont des SS-N-2B, qui diffèrent de la version A de l’Osa I par leurs ailes pliantes et leur directeur terminal à infrarouge. En plus des canons, l’armement secondaire se voit également adjoindre un lanceur quadruple de missiles surface-air SA-N5. il en résulte un navire plus lourd, avec un déplacement de 245 t et un tirant d’eau de 1,90 m. Toutefois la vitesse maximale est équivalente du fait que les trois moteurs Diesel sont plus performants, avec une puissance combinée de 15 000 ch (11 190 kW)[2].

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Environ 175 navires Osa 1 et 114 navires Osa 2 furent construits pour la Marine soviétique. Les derniers navires furent retirés du service vers 1990 dans la flotte principale soviétique. Parmi les pays issus de l'ancienne URSS, 1 navire est encore en service dans la marine d'Azerbaïdjan et deux en service dans la marine lettone.

Une unité est devenue un navire musée à Kołobrzeg en Pologne, le ORP Władysławowo.

Drapeau de l'Allemagne de l'Est Allemagne de l'Est
15 navires transférés 1962-1971 - désarmés 1981-1990
Drapeau du Bénin Bénin
2 navires en 1979
Drapeau de la Bulgarie Bulgarie
3 navires 1970-71
Drapeau de la République populaire de Chine Chine
4 navires au début des années 1960 et plus de 120 construits sous licence.
Drapeau de la Corée du Nord Corée du Nord
12 navires transférés 1968-73 (Liste des navires actifs de la marine populaire de Corée)
Drapeau de Cuba Cuba
5 transférés entre 1972 et 1973
Drapeau de l'Égypte Égypte
10 navires 1966 (3 coulés par la marine israélienne durant la guerre du Kippour)
Drapeau de l'Inde Inde
8 navires transférés en 1971 - désarmés 1982-1990
Drapeau de la Lettonie Lettonie
6 anciens navire de la marine est-allemande, dont 4 cannibalisées
Drapeau de la Pologne Pologne
13 navires transférés 1964-1975 - désarmés 1984-2006
Drapeau de la Roumanie Roumanie
6 navires
Drapeau de la Syrie Syrie
8 navires
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie
10 navires
Drapeau de l'Albanie Albanie
9 transférés 1976-1981
Drapeau de l'Algérie Algérie
8 navires transférés 1978
Drapeau de l'Angola Angola
6 navires transférés 1982-83
Drapeau de la Bulgarie Bulgarie
6 navires
Drapeau du Cameroun Cameroun
9 navires.
Drapeau de Cuba Cuba
13 navires transférés 1977-82[3]
Drapeau de l'Éthiopie Éthiopie
4 navires (1 est en service en Érythrée
Drapeau de la Finlande Finlande
4 navires transférés 1974-75. Connus sous le nom de classe Tuima. Désarmés en 2003. Vendus à la marine égyptienne
Drapeau de l'Inde Inde
8 navires transférés 1976-77, désarmés 1999-2003
Drapeau de la Libye Libye
12 navires
Drapeau de la Somalie Somalie
2 navires
Drapeau de la Syrie Syrie
12 navires
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Drapeau de la République socialiste du Viêt Nam Viêt Nam
8 navires
Drapeau : République démocratique populaire du Yémen
Yémen du Sud - 8 navires

Notes et références

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  1. Collectif 1984, p. 237.
  2. a b et c Collectif 1984, p. 237-238.
  3. Jean Labayle-Couhat, Flottes de combat 1986, Édition maritimes & d'outre-mer, , 890 p. (ISBN 2-7373-2887-X), p. 225

Bibliographie

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Collectif, Encyclopédie des armes : Les forces armées du monde, vol. 1, Altlas, , 240 p. (ISBN 978-2-7312-0517-6), p. 237.