Un péquenaud (orthographié également péquenot ou plus rarement « pecnot »)[Note 1], aussi appelé « plouc », « bouseux » ou « cul-terreux »[1], est un terme péjoratif employé pour décrire le stéréotype du campagnard simple, du rustre dans un sens péjoratif, pour s'en moquer. Le mot provient probablement de pequeño (« petit » en espagnol). En gascon, on parle de picabosics, picabodics ou picatalòs.

Toutes les formes du mot dériveraient du latin pagus (village) ; le suffixe étant formé sous l'influence de « croquenot »[2].

Selon Alain Rey, le mot serait dérivé de « pékin » ou « péquin » (avare, chétif, malingre) ou bien de « pècque » (femme sotte et prétentieuse). Il précise que l’origine est incertaine[3].

Daniel Simon renvoie l’origine du mot au « guide Péquegnot » qui était destiné aux provinciaux visitant Paris[4].

Historique et utilisation du terme

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Angleterre

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En Angleterre, le péquenaud (« yokel ») est traditionnellement dépeint comme un vieux fermier de West Country portant un chapeau de paille et habillé d'un sarrau blanc, mâchant ou suçant un bout de paille, tenant une fourche ou un râteau, écoutant de la musique traditionnelle du style « Scrumpy and Western (en) ». Les péquenauds sont décrits comme vivant dans des zones rurales de la Grande-Bretagne telles que les Yorkshire Dales, le West Country ou le comté de Norfolk / Suffolk. Ils parlent un patois d'une partie de l'Angleterre.

À partir des années 1950 et 1960, le développement de la télévision a permis d'intégrer dans la culture britannique la représentation de ces communautés, auparavant ignorées. Internet continue de véhiculer cette image, accentuant le fossé entre la ville et la campagne.

États-Unis

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Aux États-Unis, on trouve différents termes : le redneck, au cou rougi par le soleil, est un fermier pauvre et peu éduqué, et provient essentiellement du mi-ouest des États-Unis. Le « cracker » provient plus particulièrement de Géorgie et de Floride. Le hillbilly (littéralement, le « Guillot des collines ») provient des Appalaches et des Monts Ozarks.

En France, les péquenauds sont décrits comme étant des campagnards vivant de façon jugée primitive par les urbains. Ils sont également présentés comme bornés à leurs préoccupations quotidiennes), souvent bassement matérielles aux yeux de la bourgeoisie des villes, tels que leurs vaches, la météo ou le fait que « rien n'est et ne sera jamais plus comme avant » (illustré par l'expression « Ça eut payé » de l'humoriste Fernand Raynaud[5]).

L'utilisation du péquenaud permet de décrire les campagnards, mais plus généralement, les individus aux manières peu délicates, à l'instar des Deschiens. Chacun des personnages composant cet univers correspond à une région de France. Ce type de personnage de fiction est généralement représenté en costumes kitsch ou folkloriques (au sens français, souvent dépréciatif, de ce terme).

Exemples dans la fiction

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. Aussi appelé communément « rustre ». Référence : Pierre Bitoun, Campagnes d’enfance, Éditions Cénomane, 2005, (ISBN 2-9055-9695-3) : « On a pu les idéaliser ou les mépriser, on a pu dresser des cierges à Mère Nature, à la bonté innée, primitive du paysan ou, au contraire, voulu résumer le monde rural dans la figure du péquenaud, du rustre demeuré à l’état sauvage. »

Références

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  1. péquenaud, Le Robert
  2. Jacques Cellard et Alain Rey, Dictionnaire du français non conventionnel, Paris, Hachette, , 908 p. (ISBN 2-01-016259-5), p. 620
  3. Dictionnaire historique de la langue française: contenant les mots français en usage et quelques autres délaissés, Dictionnaires Le Robert, (ISBN 978-2-85036-187-6).
  4. Daniel Simon, Le XIVe arrondissement, Arcadia éd, coll. « C'était hier », (ISBN 978-2-913019-25-6), page52.
  5. « Les sketches et chansons de Fernand Raynaud », Jean-Luc Vabres, France Bleu.fr - 26 septembre 2013.

Annexes

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Bibliographie

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  • (en) Jim Goad, The Redneck Manifesto: How Hillbillies, Hicks, and White Trash Became America's Scapegoats, Éditions Simon & Schuster, 1997 (ISBN 0-6848-3864-8)

Articles connexes

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