Périssoire

type de canot long

La périssoire est un type de canot long d'environ 3,5 mètres à 4 mètres pour la périssoire monoplace destinée à la balade, à près de 8 mètres pour la « périssoire de course »[1].

Tableau de Gustave Caillebotte, 1878
Tableau de Gustave Caillebotte, 1877
Diagramme, 1891

La BNF conserve de nombreux documents sur les périssoires, dont de belles photos , et les articles de presse relatant les Régates ou courses et championnats d´aviron , dont la périssoire était une discipline; par ex. lors des régates de Metz en 1861 sur la Moselle -in Gallica.bnf.fr/bibliothèques-médiathèques de Metz--L´Artiste messin du 28/07/1861.

Et gallica.bnf.fr donne accès à un article sur la construction , avec plans, de l´architecte naval H.Dervin publié le 12/07/1927 dans la revue Le Yacht.

Sa construction à bouchain vif est le plus souvent très simple, parfois deux planches pour les côtés et une pour le fond du bateau suffisent. C'est en général un bateau étroit et instable donc périlleux, d’où son nom.

Historique modifier

L'origine de la périssoire est très ancienne, elle est issue de l'évolution de la pirogue monoxyle (creusée dans un seul tronc d'arbre). On la trouve dans le sud des États-Unis sous l'appellation Cajun pirogue, la « pirogue cadienne », en référence à son utilisation par les Français établis en Louisiane[2].

Elle fut très en vogue comme petit canot de plaisance aux XIXe et XXe siècles en Europe[3],[4] avant d'être détrônée par les canoës importés du Canada durant la première moitié du XXe siècle. Elle se manœuvre à la pagaie double, ce qui l'apparente à l'embarcation cousine le kayak (d'origine inuite). Elle s'en différencie par sa construction en planches de bois, et non pas en ossature bois ou os recouverte de peau ou de toile, et ses sections souvent quasi rectangulaires.

La périssoire a constitué un sujet de tableaux pour Gustave Caillebotte, très adepte de nautisme, et pour Maurice de Vlaminck[5]. Alfred Jarry en posséda une à partir de 1896, appelée L'As.

Comme l'étymologie périr l'y incite, on utilise ce mot péjorativement pour désigner une embarcation facilement chavirable.

Il est possible de retrouver des plans et un manuel de construction qui ont été décrits au travers de l'ouvrage de F. Sergent Construction de canoës et kayaks paru en 1945[6].

Notes et références modifier

  1. Livre Canotage, Voile et Aviron paru vers 1870 - Anonyme - Collection privée
  2. Cajun pirogue
  3. La perissoire - Dictionnaire et Histoire du Patrimoine des Rivières & Canaux de France
  4. La périssoire d'Étretat
  5. Tableau 1906 La Périssoire à Chatou
  6. F. SERGENT, Construction de canoës et kayaks, Paris, J. SUSSE, (BNF 31354060)

Voir aussi modifier

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