Pastiches des aventures de Sherlock Holmes

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Les pastiches des aventures de Sherlock Holmes sont des œuvres inspirées de celle de Conan Doyle et faisant expressément usage du personnage. Les premiers pastiches sont contemporains du créateur du personnage (Doyle est décédé en 1930). Toutefois, à l'inverse de l'écrivain-culte de littérature fantastique H. P. Lovecraft et du Cercle lovecraftien, Conan Doyle ne suscita jamais de son vivant une « école holmesienne » regroupant ses élèves, fils spirituels et fans. [réf. nécessaire]

Benedict Cumberbatch, interprète de Sherlock Holmes
Benedict Cumberbatch joue le rôle-titre dans Sherlock une série télévisée policière contemporaine inspirée des nouvelles originales de Arthur Conan Doyle.

Pastiches et avatars dans la littérature policière mondiale

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Pastiches

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Un des tout premiers pastiches en langue française (cf infra concernant le roman de Maurice Leblanc de 1906) doit être attribué à Hector Fleischmann qui signa Le rival de Sherlock Holmès en 1910[1]?

En 1954, Adrian Conan Doyle, le fils d'Arthur Conan Doyle, rédige, en collaboration avec l'écrivain américain John Dickson Carr, une série de douze nouvelles réunies en volume sous le titre Les Exploits de Sherlock Holmes. Chaque nouvelle de ce recueil prend pour point de départ une aventure mentionnée dans ses récits par le Dr Watson, mais non racontée par ses soins.

Avatars

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Le tout premier avatar en langue française est né sous la plume de Maurice Leblanc qui, le , publia dans le mensuel Je sais tout une nouvelle titrée « Sherlock Holmes arrive trop tard » (retitrée ultérieurement « Herlock Sholmès arrive trop tard », dans le recueil Arsène Lupin gentleman cambrioleur), mettant conjointement en scène le gentleman cambrioleur, opposé au détective britannique et à son faire-valoir Watson, qui réapparaîtront dans les deux volets — La Dame blonde et La Lampe juive — constituant ultérieurement le recueil Arsène Lupin contre Herlock Sholmès. Les personnages de Sherlock Holmes et du docteur Watson deviendront, dans les éditions définitives des œuvres de Maurice Leblanc, « Herlock Sholmès » (avec un accent grave sur le nom) et « Wilson », tandis que la célèbre adresse du détective britannique, 221b Baker Street, devient, sous la plume de Maurice Leblanc, « Parker street, 219 »[2]. L'intention de Maurice Leblanc de pasticher l'œuvre de Conan Doyle transparaît dans une description qu'il fait de « Herlock Sholmès » :

« Et puis c'est Herlock Sholmès, c'est-à-dire une sorte de phénomène d'intuition, d'observation, de clairvoyance et d'ingéniosité. On croirait que la nature s'est amusée à prendre les deux types de policier les plus extraordinaires que l'imagination ait produits, le Dupin d'Edgar Poe et le Lecocq, de Gaboriau, pour en construire un à sa manière, plus extraordinaire encore et plus irréel. Et l'on se demande vraiment, quand on entend le récit de ces exploits qui l'ont rendu célèbre dans l'univers entier, on se demande si lui-même, ce Herlock Sholmès, n'est pas un personnage légendaire, un héros sorti vivant du cerveau d'un grand romancier, d'un Conan Doyle, par exemple. »[3].

L'aptitude et l'inclination de Maurice Leblanc pour le pastiche se manifesteront ultérieurement, en 1927, avec un hommage du romancier au personnage du chevalier Dupin et à son auteur Edgar Allan Poe, dans une nouvelle, L'Homme à la peau de bique, qui sera à la fois un pastiche de Double assassinat dans la rue Morgue et un exercice de style sur les capacités d'un détective en fauteuil, comme le personnage de... Mycroft Holmes, frère de Sherlock, en était l'exemple le plus représentatif au début du XXe siècle.

La série des Harry Dickson, conçue dès 1907 par les auteurs allemands Kurt Matull et Theo von Blankensee puis reprise en 1928 par l'écrivain belge Jean Ray, figure au rang des avatars les plus célèbres et populaires de Sherlock Holmes… au point d'avoir elle-même à son tour engendré une véritable Dicksoniana (sic). Harry Dickson, version rayenne qui a totalement éclipsé le terne héros allemand d'origine, est véritablement devenu le pendant de Sherlock Holmes dans la littérature d'expression française. Gérard Dôle reste le plus prolifique auteur du genre.

Le fat français Jules de Grandin de l'écrivain américain vedette de Weird Tales Seabury Quinn, et son faire-valoir new jerséen d'une dizaine d'années son aîné, le docteur Samuel Trowbridge.

Grand admirateur de Doyle - avec qui il correspondit pendant sa jeunesse -, l'écrivain américain August Derleth a créé le personnage de Solar Pons, pendant anglo-saxon de Dickson dont il est d'ailleurs à peu près contemporain au niveau de la création.

Littérature fantastique et de science fiction

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Après le roman policier, deux courants contemporains distincts de ces types de littérature ont régulièrement « détourné » le personnage de Sherlock Holmes : le courant Gaslight Fantasy pour le premier et le Steampunk pour le second.

Liste non exhaustive des pastiches

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Cet article recense des aventures s'inspirant à divers niveaux de l'univers et des personnages présents dans les aventures de Sherlock Holmes telles qu'écrites par Sir Arthur Conan Doyle.

À dater

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Autres pastiches ou réécritures

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Quelques auteurs ont repris les codes du roman policier selon Conan Doyle, pour le pasticher. C’est le cas de :

Pastiches en bande dessinée

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Plusieurs auteurs ont rendu hommage au détective en le parodiant. Ces pastiches ont été regroupés avec les adaptations plus respectueuses du « canon » holmésien.

Notes et références

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  1. La Société Sherlock Holmes de France SSHF donne pour date 1900.
  2. Maurice Leblanc, Arsène Lupin contre Herlock Sholmès, « La Dame blonde », dernières lignes du chapitre 2.
  3. Maurice Leblanc, Arsène Lupin contre Herlock Sholmès, « La Dame blonde », premières pages du chapitre 3.
  4. « Young Sherlock Holmes », sur books.google.fr (consulté le ).

Articles connexes

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