Patrick Mimouni
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
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Genre artistique
roman, essai, film
Distinction
Œuvres principales
  • Quand je serai star (film, 2004)
  • Les Mémoires maudites, Juifs et homosexuels dans l’œuvre et la vie de Marcel Proust (Essai, 2018)
  • Proust amoureux, vie sexuelle, vie sentimentale, vie spirituelle (Essai, 2021)
  • Patrick Mimouni est un réalisateur, scénariste, monteur de films, romancier et essayiste français, né en 1954 à Constantine. Il est le frère du réalisateur Gilles Mimouni.

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    Il fait des études d’architecture à l’école des Beaux-Arts de Paris (Up 6) et de cinéma à l’Institut des hautes études cinématographiques (34e promotion).

    Biographie modifier

    Patrick Mimouni se fait connaître par ses courts métrages primés dans plusieurs festivals à la fin des années 1980. C’est « l’un des très rares cinéastes français de court métrage, qui sait faire cohabiter harmonieusement des caractères disparates sans moralisme dominant », selon Raphaël Bassan dans Libération[1].

    L’homosexualité est présente dans la plupart des films de Mimouni. Villa Mauresque, son premier long métrage en 1992, hanté par le spectre du sida, offre le spectacle « d’une indéfectible élégance face au matérialisme et à la barbarie ordinaire », selon Les Cahiers du cinéma[2]. Le film reçoit le Prix du Long Métrage au festival de Belfort[3].

    Le Traité du hasard, le second long-métrage de Mimouni sorti en 1998, s’attaque à l’effet foudroyant du sida sur les comportements sexuels , selon Gérard Lefort dans Libération, « un film dur, mais pas triste pour autant, ou pire, pleurnichard, un film ferme sur ce qui n’a pas de prix »[4].

    « Cette captation du vécu des pédés d’aujourd’hui est d’une grande force », souligne Olivier Nicklaus dans Les Inrockuptibles[5].

    Mimouni obtient le Prix Jean-Vigo pour Quand je serai star en 2004, un film où il étudie l’effet du sida sur une nouvelle génération : « un film complètement libre. De droit et sur parole, mais surtout libre comme l’air qui y circule » selon Lefort[6]. Un film qui repose sur « la croyance absolue qu’il faut devenir souverain(e) de sa propre vie, qu’il faut avoir le courage de s’inventer, et aussi de défier la pesanteur », selon Olivier Nicklaus[7].

    « Le projet un peu fou d’adapter au cinéma A la recherche du temps perdu »[8], débute vers 2007 pour Mimouni. Il se consacre alors à l’étude de Marcel Proust. Il publie Les Mémoires maudites, Juifs et homosexuels dans l’œuvre et dans la vie de Marcel Proust aux éditions Grasset en 2018. « Attention, chef-d'œuvre ! Patrick Mimouni vient d'achever l'un des livres vraiment géniaux de la décennie », selon Alexis Lacroix dans L’Express[9].

    Il obtient le Grand prix de la Critique littéraire en 2018[10].

    En novembre 2021, Mimouni publie Proust amoureux, vie sexuelle, vie sentimentale, vie spirituelle, toujours chez Grasset. Ouvrage « passionnant », selon Nelly Kaprièlian dans Les Inrockuptibles[11]. Livre « proustien, non pas dans le style – l’écriture est nerveuse et directe –, mais dans la composition tout en spirales et en illuminations rétrospectives », remarque Frédéric Pagès dans Le Canard enchaîné[12]. « Mimouni montre comme les mœurs du jeune Marcel, avant même qu’il ait écrit une ligne, étaient plus cachées par son entourage que par lui-même », voilà notamment ce qui fait « l'un des charmes de Proust amoureux », selon Mathieu Lindon dans Libération[13]. « Mimouni nous livre ici un portrait inédit et tout à fait captivant », note Vincent Roy dans L'Humanité[14].

    Mimouni est un des rares cinéastes à avoir développé une œuvre de critique littéraire. « Il est surtout un immense lettré qui a consacré plus de dix ans de sa vie à explorer A la Recherche du temps perdu dans ses moindres détails », signale son éditeur[15].

    Mimouni a également réalisé plusieurs documentaires pour la télévision. Et il a publié un roman en 2006, consacré à Arielle Dombasle, dont il fait un personnage de fiction.

    Au début des années 2020, il prend plusieurs fois à partie Antoine Compagnon dans la revue La Règle du jeu, à propos de ses remarques sur Marcel Proust[16],[17],[18].

    Filmographie modifier

    Longs métrages modifier

    Courts et moyens métrages modifier

    Documentaires modifier

    Scénario modifier

    Montage modifier

    Publications modifier

    Distinctions modifier

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    Publications modifier

    Notes et références modifier

    1. Raphaël Bassan, Il court, il court le métrage, dans Libération, 8 février 1988.
    2. Frédéric Strauss, L’élégance même, dans Les Cahiers du cinéma, juillet 1993.
    3. Palmares 1992, Entrevues, Belfort, Festival international du film[1]
    4. Gérard Lefort, Profitons de ce hasard, dans Libération, 10 juin 1998. [2]
    5. Olivier Nicklaus, Le Traité du hasard, dans Les Inrockuptibles, 10 juin 1998.[3]
    6. Gérard Lefort, Un steward et sa mère, appel d’air, dans Libération, 19 janvier 2005. [4]
    7. Olivier Nicklaus, Prise de risque, dans Les Inrockuptibles, 19 janvier 2005. [5]
    8. Patrick Mimouni, propos recueillis par Daoud Boughezala, Juif et homosexuel, Proust le maudit dans Causeur, 16 septembre 2018.[6]
    9. Alexis Lacroix, Proust, agent secret, dans L’Express, 30 juin 2018.[7]
    10. Patrick Mimouni, Grand Prix de la Critique littéraire 2018, dans Texture, 7 décembre 2018. [8]
    11. Nelly Kaprièlian, Un amour de Proust , dans Les Inrockuptibles, novembre 2021. [9]
    12. Frédéric Pagès, Marcel perdu et retrouvé, dans Le Canard enchaîné, 24 novembre 2021
    13. Mathieu Lindon, En 2022, sept livres pour commémorer Proust, dans Libération, 30 décembre 2021. [10]
    14. Vincent Roy, Les cahiers noircis de Marcel Proust, dans L'Humanité, 13 au 19 janvier 2022. [11]
    15. Grasset, Les Mémoires maudites, sur le site en ligne des éditions Grasset[12] ]
    16. « Proust et le sionisme » [Patrick Mimouni], sur La Règle du Jeu, (consulté le )
    17. Patrick Mimouni, « Antoine Compagnon et la judéité de Proust », sur La Règle du Jeu, (consulté le )
    18. Patrick Mimouni, « Proust, «vecteur de la propagande sioniste», selon Antoine Compagnon », sur La Règle du Jeu, (consulté le )

    Liens externes modifier