Paul Montange
Paul Montange, né le à Belleville-sur-Saône (Rhône) et mort le à Lyon (Rhône), est un aviateur français.
Paul Montange | |
Nom de naissance | Paul Alexandre Marie Montange |
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Naissance | Belleville-sur-Saône (France) |
Décès | (à 71 ans) Lyon (France) |
Origine | France |
Arme | Infanterie et aviation |
Unité | Escadrille N 155 |
Grade | Lieutenant |
Années de service | 1914 – 1918 |
Conflits | Première Guerre mondiale |
Faits d'armes | 5 victoires aériennes homologuées |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Médaille militaire Croix de guerre – |
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Lieutenant de l'Armée de l'air, il est l'un des 175 as français de l'aviation de la Première Guerre mondiale titulaire de 5 victoires homologuées[1].
Biographie
modifierEnfance et études
modifierPaul Montange naît le à Belleville-sur-Saône (Rhône)[2], dans une famille de notables où son père, Louis Montange (1856-1901), est médecin et un de ses oncles notaire[1].
Il quitte l'école sans obtenir son certificat d'études et s'engage dans l'armée à 18 ans[1].
Premier engagement avant-guerre
modifierLe , il s'engage volontairement dans l'armée à seulement 18 ans pour une durée de trois ans, il est alors incorporé comme simple soldat au 13e régiment de chasseurs à cheval[1].
Trois ans plus tard, en , il termine son contrat d’engagement au sein du 4e régiment de dragons, rétrogradé en soldat de 2e classe, faisant un mois supplémentaire pour des raisons disciplinaires. De retour dans la vie civile, il est alors sans emploi[1].
Première Guerre mondiale
modifierIl est de nouveau mobilisé 8 mois plus tard, en , au début de la Première Guerre mondiale[2]. Il est alors affecté au 2e régiment de dragons, dans lequel il se bat jusque fin [1].
Le , il est muté au sein du 4e régiment du génie pour devenir génie militaire, il est instruit au maniement de projecteurs de campagne[1].
De retour au front en , il est traduit devant le conseil de guerre le et condamné à 5 ans de travaux publics pour outrages à un supérieur à l’occasion du service[1]. Il est une nouvelle fois muté, cette fois-ci au sein du 2e régiment du génie[1].
En , il retrouve grâce aux yeux de ses supérieurs en portant secours à des officiers pris sous le feu de l'artillerie ennemie. Il sera alors décoré et sa demande de mutation au sein de l'aviation appuyée[1].
En , il entre en école de pilotage puis commence, le , sa formation de pilote. Le suivant, il obtient son diplôme et reçoit son brevet de pilote, il est aussi promu au rang de caporal[1]. Après une instruction avancée, il est affecté le à l'Escadrille N 155, nouvelle unité qui se forme sur le terrain d'Étampes[2]. Son unité, équipée de Nieuport 24 et 27 dépassés, stationne à l'aérodrome de la Noblette[1].
Effectuant de nombreuses missions sans aucun succès, il est tout de même promu sergent en . En , l'équipement de son escadrille est renouvelé, elle est désormais équipée de SPAD S.VII et S.XIII[1].
À l'occasion des grandes offensives allemandes du printemps 1918, il se révèle en obtenant deux « doublés » : un premier le , où il abat deux avions allemands, puis un second le , où il abat un avion biplace de reconnaissance et un ballon d'observation allemands. Enfin, le , il abat un cinquième avion allemand à Chambley-Bussières (Meurthe-et-Moselle), devenant alors un des 175 as français de la Première Guerre mondiale[2]. Le , il est promu adjudant.
Durant l'entre-deux-guerres
modifierÀ la fin de la guerre, après la signature de l'armistice du 11 novembre 1918, il totalise près de 400 heures de combat et, pour sa bravoure, reçoit la croix de guerre avec deux palmes et trois étoiles — une étoile de vermeil, une étoile d'argent et une étoile de bronze[2], faisant de lui l’as le moins décoré de la Grande Guerre, ne recevant pas immédiatement la médaille militaire, son comportement y étant sans doute pour quelque chose[1].
Il est démobilisé en 1919 et se retire à Lyon. Il devient alors représentant de commerce, puis directeur d'une société de transport. Il reste passionné d'aviation et effectue ses périodes de réserve avec régularité, il sera d'ailleurs promu lieutenant[1].
Malgré son excellent niveau de pilotage, il sera radié des réserves en 1938 — officiellement en raison de son âge — et ne sera pas remobilisé en 1939[1].
Mort
modifierPaul Montange meurt le à Lyon[2].
Vie privée
modifierIl a deux sœurs, Edwige et Louise, et un frère, Jean. Il a également une fille, Anne Montange, née le à Belleville-sur-Saône (Rhône) et morte le à Vaison-la-Romaine (Vaucluse).
Distinctions
modifier- Croix de guerre – avec deux palmes et trois étoiles de vermeil, d'argent et de bronze (1er octobre 1918)[2]
- Médaille militaire (2 janvier 1928)[2]
- Chevalier de la Légion d'honneur (28 décembre 1934)[2]
Notes et références
modifierNotes
modifier- David Méchin, « As 14-18 : Les as français de la Grande Guerre » , sur as14-18.net
- Norman Franks et Frank Bailey, Over the Front: The Complete Record of the Fighter Aces and Units of the United States and French Air Services, 1914-1918, 1992, Grub Street Publishing, pp. 194-195
Référence
modifier- (en) Norman L. R. Franks et Frank W. Bailey, Over The Front : A Complete Record of the Fighter Aces and Units of the United States and French Air Services, 1914-1918, Londres, Grub Street Publishing,