Paul Sterpin
Paul Sterpin, né le à Spy, et mort à Bruxelles en , est un peintre et un aquarelliste belge.
Son champ pictural couvre les paysages, les natures mortes et les intérieurs.
Biographie
modifierFamille
modifierPaul (Paul Eugène) Sterpin, né le à Spy, est le fils de Louis Eugène Sterpin (né à Spy le ), notaire, et de Catherine Agnès Joséphine Masset (née à Verviers le ), mariés à Namur le . Paul Sterpin épouse Zoé Régnier (1881-1959)[1].
Carrière
modifierPaul Sterpin est l'élève de Josse Impens, peintre d'intérieurs. La carrière de Paul Sterpin commence au salon triennal de Namur en 1898[2]. Il expose ensuite au Salon de Bruxelles de 1900. En 1911, il devient secrétaire de la Fédération des artistes wallons présidée par le romancier wallon Maurice Des Ombiaux, comprenant des peintres, des graveurs et des sculpteurs et défendant la culture wallonne[3].
À partir de 1920, il quitte Namur pour demeurer dans une maison atelier, rue Charles-Quint à Bruxelles. En , la commission des achats du gouvernement acquiert son triptyque En juin, vallée de la Sambre. Sa dernière exposition documentée a lieu aux galeries du Studio à Bruxelles en [4].
Au début , Paul Sterpin meurt, à l'âge de 79 ans à Bruxelles[5].
Œuvre
modifierCaractéristiques
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Son champ pictural couvre les paysages, presque exclusivement les sites mosans, sambriens et ardennais en Wallonie. Il est surnommé « le peintre de la Meuse ». Parfois, à la fin de sa carrière, il peint des natures mortes et des intérieurs au caractère décoratif, rappelant l'art japonais[5].
En 1900, il peint encore au couteau et possède une note toute personnelle dans le rendu de la lumière[2]. En 1906, Sander Pierron, juge Panorama de Moustier-sur-Sambre de Paul Sterpin comme langoureux et d'une âme wallonne, où règne une quiétude et la paix d'un village, où il ferait bon vivre et aimer[6]. L'année suivante, le même critique estime que la qualité principale de Paul Sterpin est le rendu des atmosphères. Il se recommande par une vision wallonne, c'est-à-dire un peu grise et attendrie, sans nul éclat, sans accent. Le métier est encore naïf et d'une méticulosité gauche, mais le peintre a un sens prometteur de la grandeur des horizons mosans qui ont encadré sa jeunesse[7].
En Paul Sterpin expose ses œuvres aux Galeries d'art Larribe à Ixelles. Le critique de L'Indépendance belge écrit que l'artiste est un peintre justement estimé qui réunit de très curieuses aquarelles – intérieurs et natures mortes – de facture précise, de couleur claire aux harmonies subtiles et des paysages de l'Entre-Sambre-et-Meuse et de l'Ardenne. Les grandes toiles sont d'heureuses interprétations, lumineuses, vaporeuses, sereines ; il y a de nombreuses études, peintes dans de la belle matière vibrante et qui dégagent la sensation de joie virile que doit donner la nature à l'artiste capable de fixer ses expressions passagères. Les sonorités plus lourdes d'un grand paysage en Campine attestent la sincérité du peintre qui veut tout percevoir et tout exprimer[8].
Galerie
modifier-
Drève enneigée. -
Le Calvaire (1913 ?). -
Village dans le champs. -
Paysage.
Expositions
modifierSalons triennaux
modifier- Salon triennal de Namur de 1898 : Intérieur[2].
- Salon de Bruxelles de 1900 : Automne et Vieille porte[9].
- Salon de Bruxelles de 1903 : Paysage, étang[10].
- Salon de Gand (XXXIXe) de 1906 : Panorama de Moustier-sur-Sambre[6].
- Salon de Bruxelles de 1914 : Vallée de la Sambre[11].
Autres expositions
modifier- 8e Exposition du cercle Le Progrès à Namur en 1900[12].
- Cercle artistique de Bruxelles :
- 1904 : deux grands paysages ;
- 1907 : Soir d'Automne et Panorama de Moustier-sur-Sambre ;
- 1910 : La Meuse vers Wépion et Écluse des grands malades ;
- 1913 : La Ferme blanche, Vieille Sambre en hiver et Vue d'Andenelles[13].
- Exposition des artistes wallons à Mons en 1913 : Le Calvaire[14].
- Galerie du Studio à Bruxelles :
- Exposition Galerie Siebertz à Charleroi en 1920 : 33 toiles, dont Après l'orage, Chapelle dans la vallée de l'Orneau, La Sambre en septembre, La Vieille carrière, L'Étang de Tongrenelle[16].
- Galeries d'art Larribe à Ixelles : en 1929[8].
- Nouvelles galeries Depelsenaire à Charleroi en 1930 : Matin à Lives, Dinant en 1914, La Citadelle de Namur, Les Roches mosanes, En Campine et une vingtaine d'aquarelles[17].
Collection muséale
modifier- Musée Jakob Smits à Mol : Paysage aux gerbes de maïs, sans date, inventaire no 0450, format 52,6 × 34cm, huile sur panneau[18]
Références
modifier- ↑ « État-civil de Spy », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
- Rédaction, « Salon triennal de Namur », L'Indépendance belge, no 193, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Rédaction, « Le peintre Paul Sterpin aux Nouvelles galeries », Gazette de Charleroi, no 6, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- G.V.Z., « Salons d'art », L'Indépendance belge, no 304, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Paul Sterpin », Le Soir, no 269, , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
- Sander Pierron, « Salon de Gand », L'Indépendance belge, no 246, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Sander Pierron, « Au cercle artistique et littéraire », L'Indépendance belge, no 246, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Salons d'art », L'Indépendance belge, no 56, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Catalogue, Exposition triennale des Beaux-Arts de 1900, Bruxelles, Imprimerie Veuve Monnom, , 116 p. (lire en ligne), p. 69.
- ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1903, Bruxelles, Imprimerie Fred. Tilbury, , 262 p. (lire en ligne), p. 88.
- ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1914, Bruxelles, Imprimerie Charles Lelong, , 174 p. (lire en ligne), p. 63.
- ↑ Rédaction, « L'Exposition du Progrès », L'Indépendance belge, no 94, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Rédaction, « Au Cercle artistique », L'Indépendance belge, no 15, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Rédaction, « Au Cercle artistique », L'Indépendance belge, no 270, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Rédaction, « Exposition d'art », Le Messager de Bruxelles, no 42, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Rédaction, « Expositions à Charleroi », Gazette de Charleroi, no 81, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Rédaction, « Le peintre Paul Sterpin aux Nouvelles galeries », Gazette de Charleroi, no 22, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (nl) « Paul Sterpin », sur jakobsmits.be, (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :